Défi têtes rasées Leucan : objectif de 125 000 $ dans la région

Leucan Mauricie et Centre-du-Québec a officiellement lancé, en fin de journée, jeudi, au Complexe Évasion, sa campagne du Défi têtes rasées dans la région de Victoriaville. Le défi, cette année, se tiendra le 4 juin entre 11 h et 15 h au Pavillon du mont Arthabaska en visant un objectif de 125 000 $. 

Le lancement s’est fait en présence des coprésidents d’honneur, Mylène Lavigne, vice-présidente à la direction de Sani Marc et Yvon Jacques, vice-président exécutif et directeur général de l’entreprise.

« Sani Marc, une entreprise familiale, a toujours eu à cœur ses employés, la santé et le bien-être des gens en général. Elle a toujours été impliquée auprès de la population, et surtout dans la région », a souligné Mylène Lavigne.

Quand ils ont tous deux été approchés pour la présidence d’honneur de la campagne, la réponse a été instantanée. « Pour nous, c’était une bonne occasion de soutenir une cause qu’on trouve importante, a confié la coprésidente d’honneur. Ça allait de soi, d’autant qu’on avait décidé de se coller à une entreprise locale Uni et Brave, un généreux donateur auprès de Leucan. On a eu un coup de cœur pour leur mission. Et à Noël, partout au Canada, on a offert à nos employés un cadeau de Uni et Brave, ce qui a permis automatiquement de faire un don à Leucan. »

De plus, une cause liée aux enfants touche particulièrement les gens. « Nous avons des enfants et nous voulons tous qu’ils soient bien et heureux. Quand des moments difficiles surviennent, ça nous touche. Oui, la maladie touche tout le monde, mais quand ça affecte les enfants, ça vient nous chercher encore plus », a exprimé Yvon Jacques.

Des dons qui sauvent des petites vies

Ophélie Lacombe, la maman de William Mongrain, le jeune porte-parole Leucan, a livré un touchant témoignage, racontant l’histoire et comment ils sont devenus, sans le vouloir, une famille Leucan.

Leur vie a basculé le 4 juin 2019. « On vivait une petite vie bien tranquille avec nos deux enfants. William, 4 ans, et Mélodie, âgée de quelques mois. On avait passé la soirée au parc. Tout allait bien. Mais on avait remarqué que William courait un peu moins vite que d’habitude », a-t-elle relaté.

À la maison, William a fait une grande poussée de fièvre. « 40 degrés », s’est écrié le gamin.

Rapidement, ils se sont rendus à l’hôpital. William a subi plusieurs examens. « À 1 h 30, dans la nuit, le médecin de l’urgence nous a rappelés pour qu’on retourne au centre hospitalier. Son sang était anormal », a confié la maman.

Un transfert est organisé ensuite vers le CHUL de Québec. L’oncologue est entré dans la pièce et s’est assis. « On a senti l’ambiance changer. Il nous a annoncé que William avait une leucémie lymphoblastique aiguë, tout en indiquant qu’il avait quand même de bonnes chances de s’en sortir grâce à la recherche. Mais tout de suite nos cœurs de parents se sont effondrés. C’était la panique, la tempête, la fin du monde carrément », a-t-elle dit.

Dès le lendemain, Leucan s’est pointé dans la chambre. « Ce n’est pas une rencontre qu’on choisit dans la vie, mais ils sont arrivés avec un sac d’hospitalisation plein de cadeaux, de ressources. Ils nous ont épaulés, parlé des services en plus de nous rassurer. C’est une vie qu’on n’avait pas choisie, mais ça devenait pourtant réel en les rencontrant », a confié la maman de William.

L’enfant a été très malade. Il a été longtemps hospitalisé. « Ça a été la pire période de notre vie, a témoigné Ophélie Lacombe. Nos emplois aussi étaient sur pause. Leucan nous a sauvés plusieurs fois avec de l’aide financière d’urgence. 

On a de la chance malgré tout, William s’en est sorti, il est en rémission, ses cheveux ont repoussé et il est plein d’énergie. »

La famille constate que les dons font une grande différence. « Les dons servent aussi à sauver des petites vies et à mieux vivre la maladie pour toute la famille », a-t-elle assuré.

Le jeune porte-parole a également pris la parole, lui, le « super héros de la leucémie », comme il se décrit. « Entre l’âge de 4 et 6 ans, j’ai reçu 781 piqûres que je déteste, 585 pilules, 20 ponctions et 80 fois de la chimiothérapie à l’hôpital. Je déteste le cancer, mais j’aime Leucan, a-t-il affirmé. Grâce à eux, j’ai de beaux souvenirs, des surprises et les jeux de la salle de jeux m’ont motivé à aller à l’hôpital. Les activités et les Noël Leucan m’ont permis de rencontrer d’autres enfants. J’ai maintenant 8 ans et je suis en pleine forme. Ma famille et Leucan m’ont beaucoup aidé, merci! »

Rendez-vous en juin

Toute la population est invitée à mettre sa tête à prix et à relever le Défi têtes rasées le 4 juin au Pavillon Arthabaska. 

Il est possible de s’inscrire seul ou de le faire en équipe. « On vous invite à organiser votre propre activité et à relever le défi au profit de la campagne. Vous pouvez aussi faire le défi solo à la maison, au moment qui vous convient et avec qui vous voulez », a indiqué Nicolas Arel, chargé de projets et développement philanthropique à Leucan.

« Pour les femmes, il y a aussi le défi coupe couette », a ajouté Marie-Hélène Lajoie, aussi chargée de projets.

Par ailleurs, dans le cadre de la campagne, une dégustation Vegas s’organise le 11 mai. L’endroit sera précisé ultérieurement.

Leucan, a rappelé Nicolas Arel, a pour mission de favoriser le rétablissement et le bien-être des enfants atteints d’un cancer et leur famille en offrant différents services de soutien, d’accompagnement et de l’aide financière.

Mais l’organisme est aussi le principal bailleur de fonds de la recherche clinique. « La recherche, au fil des ans, a permis de faire passer de 15 à 82% le taux de survie », a-t-il précisé.

Quant au Défi têtes rasées, il a été instauré en Montérégie en 2001. « On invite les gens à relever ce défi qui se veut un geste très solidaire envers les enfants atteints de cancer qui passent à travers de gros traitements de chimiothérapie », a souligné M. Arel. 

Pour donner l’exemple et donné véritablement le coup d’envoi au défi, Patrick Marchand, vice-président innovation et qualité chez Sani Marc, n’a pas hésité à se faire dégarnir le crâne devant ses proches et ses collègues.

L’an dernier, le défi, avec 28 participants, avait permis d’amasser 116 000 $.