Déçus, les membres du comité de santé n’abandonnent pas…

Les membres du comité du projet-pilote du Centre de santé régional de L’Érable sont sortis très déçus de la rencontre qui s’est déroulée le 20 février dernier avec les représentants du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec.

Selon le comité, le CIUSSS propose en effet d’établir une clinique de proximité, dans un futur indéterminé, plutôt que d’aller dans le sens du projet-pilote qui consiste à ramener une urgence 24 heures, sept jours sur sept, au CLSC de L’Érable de Plessisville.

« Nous rejetons cette proposition du CIUSSS qui ne répond pas au manque de soins de première ligne dans la région de L’Érable. Ce n’est pas d’un dispatch à 811 que nous avons besoin, mais bien la possibilité d’avoir des consultations cliniques en tout temps », a réagi le docteur Marcel Dumont, membre du comité du projet-pilote. « De plus, tout ce que pourrait offrir cette clinique de proximité est déjà en place à 90% au CLSC de L’Érable. Ça fait redondant », ironise-t-il.

Celui-ci mentionne que le CIUSSS a déjà mis une telle structure en place il y a deux ans pour compenser la fermeture de l’urgence du Cap-de-la-Madeleine. « Une structure qui a engendré de l’insatisfaction », fait-il valoir. « C’est la même structure qu’on vient d’annoncer pour Daveluyville pour faire suite au départ de leurs médecins vers la clinique de Princeville. »

« Comparer une clinique de proximité à notre projet-pilote d’une urgence 24 heures, c’est comme comparer une bicyclette avec un pneu crevé avec une Cadillac. Les Québécois payent déjà 60% de leurs taxes pour le système de santé. Quand on paye autant, on a droit d’avoir une Cadillac. Et ce qui est triste pour la région, c’est qu’on avait déjà un système qui marchait bien, il y a une trentaine d’années, avec une urgence. Pour des raisons politiques, notre CLSC a été déshabillé et tout l’aspect clinique a été évacué. »

M. Dumont laisse entendre toutefois que les services qui ont été préservés avec les autres professionnels demeurent excellents, qu’il s’agisse de ceux offerts par les infirmières de soins à domicile et de soins palliatifs, psychologues et physiothérapeutes par exemple.

Il précise que le comité du projet-pilote n’entend pas abandonner ses démarches d’autant plus qu’il compte déjà sur l’appui de 6000 signataires de la pétition exigeant le retour du service d’urgence sans oublier le soutien des municipalités et de la MRC. « Nous sollicitons une rencontre avec le ministère de la Santé et des Services sociaux depuis maintenant un an. Si MM Legault et Dubé ont été capables de virer à l’envers le système de santé durant la pandémie, ils seront certes en mesure de le faire pour notre projet-pilote qui répondrait aux besoins de la population. Ce sont eux qui auront le dernier mot », souligne-t-il. « C’est pourquoi nous demeurons optimistes. »

Dans l’attente, M. Dumont invite la population à continuer de signer la pétition qui se trouve dans les bureaux municipaux, magasins et pharmacies du territoire. « Les gens peuvent même consulter notre page Facebook pour plus d’informations », conclut-il.