Décès de l’architecte Claude Provencher

L’architecte primé et originaire de Plessisville, Claude Provencher, est décédé le 6 mai dernier à l’âge de 72 ans, a annoncé la firme Provencher_Roy.

M. Provencher faisait partie des grands bâtisseurs de Montréal. « Il nous lègue des bâtiments qui font la renommée architecturale de la métropole. Partout, son héritage continuera de nous habiter », a pour sa part écrit la mairesse de Montréal, Valérie Plante.

Des lieux emblématiques comme le Centre de commerce mondial, le pont Samuel-de-Champlain, l’îlot Balmoral, le Musée des beaux-arts du Québec ou le pavillon d’accueil de l’Assemblée nationale sont autant d’interventions qui portent la marque de Provencher.

Considéré comme l’un des instigateurs de la nouvelle architecture urbaine issue de la fin des années 1970 au Canada, Claude Provencher est reconnu pour ses projets à la fois ambitieux, contemporains et respectueux du génie du lieu.

En 1983, il fonda Provencher_Roy aux côtés de Michel Roy. Il mena d’une main de maître la pratique à titre de concepteur principal pendant quatre décennies. 

La firme connut une croissance fulgurante et, sous son influence, remporta le titre de la meilleure firme de l’année en architecture au Canada en 2015 et plusieurs prix d’excellence.

Perçu par ses pairs comme un éveilleur de conscience, il contribua à la création du Conseil du patrimoine culturel du Québec. Il fut aussi reçu fellow de l’Institut royal d’architecture du Canada en 2000 pour sa contribution exemplaire à la profession.

« C’est la musique qui a porté cet homme », peut-on également apprendre sur le site de Provencher_Roy. « Enfant, il écoutait sa mère Madeleine au piano et son père Hervé, « violoneux à ses heures », jouer par pur plaisir, dans leur maison, sur le 8e rang à Plessisville. » La musique l’a également accompagné dans sa jeunesse alors qu’il jouait avec son band dans les bars et dans les salles de spectacle. « Il savait déjà qu’il ne désirait pas prendre les rênes de l’entreprise de transport de son père. Féru de musique, il ne voulait pas être un homme d’affaires dans le sens classique du terme, mais dans un domaine plus relié aux arts. »

« Il voulait surtout dessiner », est-il aussi mentionné. « C’était pour lui un bonheur, le vendredi après-midi, à l’école centrale de Plessisville, d’aller au cours d’art plastique et de créer. Il méritait toujours le premier prix. » Et en 1974, le voilà diplômé de l’Université de Montréal, doté d’un baccalauréat en architecture.

La firme Provencher_Roy offre ses pensées et tout son soutien à sa conjointe, Lucie Bouthillette, à ses enfants, ainsi qu’à ses nombreux proches.