Début de la grève étudiante avec des manifestations

Second printemps érable ou non, des centaines d’étudiants sont sortis dans les rues hier, à Montréal surtout, pour manifester.

L’épisode le plus mouvementé a eu lieu au square Phillips, à Montréal, où des étudiants survoltés ont protesté contre l’austérité. Leur attitude a poussé les policiers de l’escouade antiémeute à intervenir rapidement.

Les manifestants ont débuté leur marche vers midi pour s’arrêter devant les bureaux de la firme SNC-Lavalin. Certains ont résisté aux policiers, qui ont déclaré la manifestation illégale car, entre autres, la destination finale des manifestants n’a pas été dévoilée.

Un policier a été blessé par un bloc de glace lancée par des manifestants, selon le SPVM. Quelques protestants ont été arrêtés et plusieurs ont reçu une amende.

D’autres ont trouvé que les activités étaient désorganisées, sans leaders charismatiques, comparativement à il y a deux ans.

Grève

Cette manifestation s’avérait un coup d’envoi à deux semaines de grève pour 40 000 étudiants. Mais 10 000 autres devraient reprendre les cours aujourd’hui. Les grévistes dénoncent les mesures d’austérité du gouvernement de Philippe Couillard et l’exploitation des hydrocarbures.

Des étudiants tiendront des piquets de grève afin de faire respecter les mandats de grève, mais ils honoreront le droit des autres d’assister à leurs cours, assure l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSE).

Notons qu’au cégep André-Laurendeau à LaSalle, la proposition visant à tenir deux journées de grève a été rejetée à 50,6%, lors d’une assemblée générale regroupant 3069 des 3656 étudiants.

Les étudiants tiendront une grande manifestation, jeudi devant l’Assemblée nationale du Québec, lors du dépôt du budget. Une autre est prévue le 2 avril.