Collecte pour l’Ukraine : des docteures au grand cœur!

Deux médecins de la région, la Dre Anne-Marie Doucet, une médecin de famille de Princeville, et l’interniste Dre Alyson Baker de l’Hôtel-Dieu d’Arthabaska, ont tenu à faire leur part pour soutenir le peuple ukrainien. Elles ont déployé beaucoup d’énergie, multiplié les démarches et utilisé leurs contacts pour mettre sur pied une collecte de dons matériels.

Touchée par les horreurs de la guerre qu’elle voyait aux nouvelles, Anne-Marie Doucet s’est rapidement sentie interpellée. « J’ai commencé par un don à la Croix-Rouge, mais je voulais en faire encore plus », souligne-t-elle.

Dre Doucet a entendu parler de ce qui se faisait à Drummondville. « Des Ukrainiens, qui y sont établis, se sont mobilisés pour venir en aide à l’Ukraine et à des membres de leur famille. Ils ont organisé, avec l’Église catholique ukrainienne de Montréal, une collecte de dons matériels. Ils sont bien informés des besoins et ils acheminent des dons », mentionne-t-elle.

La professionnelle de la santé a donc décidé de se lancer dans l’aventure pour organiser une collecte de matériel qui sera acheminé à bon port par l’entremise de l’organisme à but non lucratif Ukraine Drummondville. « Je les ai choisis parce qu’ils cherchaient aussi du matériel médical. Comme médecin, j’ai de nombreux contacts. Il a été assez facile d’impliquer plusieurs cliniques, pharmacies et l’hôpital. Et Dre Baker s’est empressée de se joindre à moi », confie Dre Doucet.

« Toutes les pharmacies que nous avons sollicitées, elles ont toutes accepté d’emblée, aucune hésitation », témoigne la Dre Alyson Baker.

Matériel médical

L’Hôtel-Dieu d’Arthabaska est mis à contribution pour la collecte de matériel médical. L’interniste a sollicité de nombreux départements, a même découvert un local (une caverne d’Ali Baba, comme elle dit) où sont stockés des trucs périmés. Elle souhaite aussi lancer le défi aux autres hôpitaux de la région de faire de même. « On ne peut, selon l’OMS (Organisation mondiale de la santé) acheminer des médicaments périmés. Mais on peut envoyer des pansements, des gants stériles, des seringues, des trousses de premiers soins et des désinfectants. L’idée, c’est d’expédier du matériel pour le terrain pouvant servir à traiter, par exemple, quelqu’un qui vient juste d’être blessé, le temps de son évacuation. »

S’ajoutent à la liste des antidouleurs, tant pour adultes que pour enfants, des garrots, ciseaux médicaux, solutés et tous types de médicaments en vente libre, comme les antihistaminiques et les antitussifs.

La Dre Baker a même contacté l’École nationale de police de Nicolet pour s’enquérir de la possibilité d’obtenir des gilets pare-balles périmés utilisés en formation. « Ces vestes pare-balles pourraient servir, non pas aux militaires, mais au personnel civil sur le terrain en Ukraine », précise-t-elle. Pour le moment, rien n’a été confirmé.

Autres besoins

La collecte initiée par les deux médecins ne vise pas que le matériel médical. La population peut contribuer à la cause en faisant don de denrées alimentaires non périssables du genre barres et boissons énergétiques, fruits secs, noix, café et thé, des produits pour bébé, comme du lait maternisé en poudre, des céréales, des purées, des suces et des vêtements neufs.

Les besoins se font sentir aussi en piles de toutes sortes, en lampes de poche et lampes frontales imperméables, en sous-vêtements thermiques neufs pour hommes et femmes, en bas chauds, lacets pour bottes, gants de travail et sacs de couchage.

Nombreux points de collecte

L’énergie contagieuse des Dres Doucet et Baker a permis de rallier à la cause plusieurs entreprises, pharmacies, cliniques et institutions.

Ainsi, les cliniques médicales de Princeville, Plessisville, les cliniques Notre-Dame, du Grand boulevard et d’Arthabaska à Victoriaville agissent comme points de collecte, tout comme les pharmacies Proxim de Plessisville et Kingsey Falls, Familiprix de Princeville et Victoriaville, Uniprix et Pharmaprix de Victoriaville.

L’école primaire Monseigneur-Côté de Victo fait également sa part, ainsi que l’entreprise Fruit d’Or. De plus, pour recueillir les dons, Cascades et WestRock ont fourni des boîtes.

La collecte se déroule jusqu’au mercredi 20 avril. Le lendemain, des bénévoles visiteront tous les points de collecte pour y recueillir le matériel et le transporter à l’entrepôt de Drummondville. De là, la marchandise sera acheminée à Montréal, puis vers l’Ukraine.

Les instigatrices informent que le transport est rendu possible grâce aux donateurs et à l’appui du gouvernement. Des dons monétaires peuvent se faire par virement Interac à donations@topaztrans.ca.

Une demande de reçu fiscal est aussi possible pour des montants plus élevés. Pour ce faire, il convient de communiquer avec l’organisation, ukrainedrummondville@gmail.com, avant d’effectuer le don.

Cette organisation et ses bénévoles, assure-t-on, mettent tout en œuvre pour acheminer les dons à bon port. Par contre, en raison des enjeux de la guerre, ils ne peuvent être tenus responsables des problématiques hors de leur contrôle sur le terrain. Mais tout est fait pour que la générosité des gens serve aux Ukrainiens dans le besoin.