Cité de l’innovation circulaire : plus de 180 000 $ investis pour quatre projets novateurs en économie circulaire 

La Cité de l’innovation circulaire est fière de présenter ses quatre premiers projets pilotes découlant du projet ICICLE, financé par le ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie et en collaboration avec l’UQTR, l’INRS, la Corporation du développement durable, le CRE Centre-du-Québec et CRE Montérégie. 

Ce projet vise à améliorer la performance en gestion des matières résiduelles des industries, commerces et institutions (ICI) par la valorisation de leurs résidus organiques en plus de développer des solutions innovantes pour les transformer. La première phase a permis de cartographier les plus grands générateurs ainsi que le type de résidus, de dresser un portrait des différents enjeux à la valorisation et enfin de sélectionner les projets pilotes les plus porteurs en vue de la réduction de ces déchets. 

Les projets pilotes sélectionnés s’inscrivent en étroite ligne avec la volonté gouvernementale d’améliorer la gestion de la matière organique. La Politique québécoise de gestion des matières résiduelles, son plan d’action 2019-2024 et la Stratégie de valorisation de la matière organique défini ses priorités en termes de gestion des matières organiques des ICI et des efforts à déployer pour détourner ces matières de l’élimination. 

Les projets retenus sont : 

Fruit d’Or- Identification des meilleures technologies pour transformer le rétentat d’ultrafiltration contenant des solides de canneberges. L’entreprise est numéro un au monde dans la culture de canneberges biologiques et chef de file dans la transformation des petits fruits. « L’ultrafiltration du jus de canneberge génère un rétentat contenant des solides de canneberge pour lequel aucun débouché n’a encore été identifié. Cela représente 240 000 litres de résidu par an. Ce projet nous permettra de valoriser nos résidus et de les transformer pour des utilisations dans les secteurs nutraceutiques, alimentaires ou tout autre voie à forte valeur ajoutée », explique Maryse Dumont, vice-présidente recherche et développement chez Fruit d’Or. 

La Bioraffinerie du Terroir- Conversion d’un effluent agroalimentaire en alcool et valorisation des sous-produits. Le projet consiste en une distillerie industrielle permettant la valorisation de résidus laitiers (lactosérum) en alcool (bioéthanol) de deuxième génération et une valorisation des résidus de distillation pour la production d’enzymes industrielles. « L’aide obtenue était nécessaire afin de valider la faisabilité d’une mise à l’échelle des procédés de distillation ainsi que pour valoriser les résidus comme nutriments à la croissance et propagation d’enzymes à plus grands volumes. Selon les résultats obtenus, le bioéthanol pourra être caractérisé pour une éventuelle commercialisation locale en gel antiseptique », mentionne Sylvain Houle, propriétaire de la Bioraffinerie du terroir. 

Semican International- Recherche de débouchés à valeur ajoutée pour les résidus de mondage d’orge. L’entreprise est un semencier de grande culture, qui a ajouté en 2022, à ses opérations, une ligne de transformation d’orge pour produire de l’orge mondé et perlé pour l’alimentation humaine. Le mondage génère 750 tonnes de résidus par année, quantité qui doublera lorsque les installations fonctionneront au maximum de sa capacité. « Le débouché actuel en alimentation animale offre un faible revenu et est près du point de saturation du marché au-delà duquel le prix obtenu chutera. Grâce à ce projet, plusieurs débouchés pour les résidus d’écorce d’orge seront mis de l’avant. Nous aurons en main toute l’information nécessaire afin de développer les nouveaux marchés pour nos résidus », explique Yves Simoneau, vice-président opérations Semican International. 

Flaura Cuir végétal- Valorisation du marc de pommes en cuir végétal. L’entreprise transforme les résidus de pommes en cuir haut de gamme pour les marchés du textile et pour l’habillage intérieur des véhicules écologiques. Présentement au Québec, 37 000 tonnes de pommes issues de la transformation alimentaire sont non valorisées. Le projet, en partenariat avec Cidrerie du Minot (fournisseur) et Inuliflora (conditionneur), permettra de déterminer comment les paramètres de pressage de la pomme et de déshydratation de la pulpe de pommes (sous-produit alimentaire) influencent les caractéristiques finales des cuirs de pommes. « Dans les prochains mois, nous travaillerons sur une solution viable, intégrée et durable au problème de la valorisation des résidus de pommes. Il est prévu de produire un 10 m linéaire de cuir de pommes », explique Fannie Laroche, présidente de Flaura – Cuir végétal. 

Les projets sont en collaboration avec trois centres collégiaux de transfert de technologie : Cintech Agroalimentaire, le Groupe CTT ainsi que le CNETE. 

« Dès le printemps, nous aurons des résultats préliminaires des travaux effectués et au début de l’été des solutions concrètes qui pourront par la suite être partagées à toutes les entreprises des secteurs commerciales ou industrielles. Ce sont des milliers de tonnes de matières qui pourraient être transformées si les solutions s’avèrent concluantes », a expliqué Frédérik Boisvert, directeur général de la Corporation de développement économique de Victoriaville et sa région. 

À propos de la Cité de l’innovation circulaire 

La Cité de l’innovation circulaire vise à mutualiser les forces du territoire de Victoriaville et sa région afin de poursuivre son leadership en développement durable et en innovation autour de l’économie circulaire. La cité est un projet soutenu et propulsé par la Corporation de développement économique de Victoriaville et sa région (CDEVR).