Cégep : nouveau programme accepté, d’autres demandes autorisées

Le Cégep de Victoriaville pourra dispenser la nouvelle mouture du diplôme d’études collégiales (DEC) en soins infirmiers (180.B0). L’établissement en a récemment eu la confirmation dans une lettre de la ministre de l’Enseignement supérieur (MES), Danielle McCann.

Le directeur général du Cégep, Denis Deschamps, a fait part de la bonne nouvelle aux membres du conseil d’administration.

La formation pourra se mettre en branle dès l’automne prochain par la voie de la formation continue. Le programme s’adresse véritablement aux personnes qui ont des études professionnelles en soins, aux infirmières auxiliaires qui décident de poursuivre leurs études pour obtenir leur DEC afin de pouvoir pratiquer comme infirmières.

Il s’agit donc d’une formation en accéléré comportant moins d’heures, les élèves possédant déjà des notions de base découlant de leur diplôme d’études professionnelles.

Le programme en est un de 1515 heures, comparativement au DEC déjà en place (180.A0) et qui s’échelonne sur 2145 heures.

Par ailleurs, le service de la formation continue pourra aller de l’avant avec l’attestation d’études collégiales (AEC) en gestion de réseaux informatiques.

La directrice du service, Sylvie Norris, a indiqué au www.lanouvelle.net que ce programme de réseautique allait prendre son envol cet automne, le 5 octobre, tout en précisant que les élèves allaient être admissibles au programme PRATIC du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale pour une allocation de 675 $ par semaine.

Le service de la formation continue a aussi déposé au MES une demande pour offrir en apprentissage en milieu de travail (AMT) l’attestation d’études collégiales en génie industriel.

Si cette façon de faire (AMT) a été privilégiée, c’est qu’il devient, selon Mme Norris, de plus en plus difficile de libérer des étudiants de leur milieu de travail pour qu’ils viennent étudier. « Donc, quand on fait une fusion des deux, c’est le concept, donc des apprentissages à faire parfois en ligne, quelques-unes en classe, cela permet aux étudiants de faire leur apprentissage et de l’expérimenter en milieu de travail et de revenir avec des apprentissages », a expliqué la directrice aux membres du conseil d’administration.

Ce programme pourrait démarrer à l’hiver 2023. « On doit d’abord établir des ententes avec les entreprises, trouver des étudiants et les intégrer en entreprise », a précisé Sylvie Norris.

Travail social, génie civil et physiothérapie

Le conseil d’administration du Cégep a également autorisé le dépôt des demandes pour l’obtention des programmes Techniques de travail social, technologie du génie civil et techniques de physiothérapie.

Plusieurs éléments, a rappelé le DG du Cégep, Denis Deschamps, justifient ces demandes, notamment le contexte régional, une scolarité postsecondaire beaucoup plus faible au Centre-du-Québec que dans l’ensemble de la province.

Et puis, les grands besoins de main-d’œuvre dans ces programmes en déficit d’emploi.

Le Centre-du-Québec doit garnir sa carte de programmes, a plaidé M. Deschamps. « On a une pauvre carte de programmes, on a peu de programmes techniques pour la population desservie, 0,7 programme par tranche de 10 000 habitants. On est en queue de peloton quand on se compare à d’autres régions, Côte-Nord, Bas-Saint-Laurent, Saguenay-Lac-Saint-Jean qui ont 2,1, 1,5 et 1,8 programmes par tranche de 10 000. On n’est vraiment pas là. On se doit de rehausser notre carte de programmes techniques », a-t-il fait valoir, d’autant que les études montrent que les élèves sont portés à choisir un programme de formation s’offrant près de chez eux.

Autre motivation, par ailleurs, la croissance de l’effectif étudiant prévu d’ici 2026, 16,1% d’augmentation pour le Cégep de Victo, selon le MES. « Ce qui est important, c’est de miser sur l’expertise qu’on a dans plusieurs disciplines et qui pourra nous permettre d’enrichir des formations par des programmes qui font l’objet de demandes d’autorisation », a indiqué le directeur général.

La physiothérapie que souhaite dispenser Victo est un programme supra régional. « On a déjà l’appui du cégep de Drummondville, plusieurs lettres d’appui également et le CIUSSS MCQ se montre super intéressé par notre projet », a mentionné Denis Deschamps, notant au passage que le collège de Sherbrooke est l’établissement le plus près à dispenser cette formation.

Quant aux techniques de travail social et technologie du génie civil, il s’agit de programmes régionaux non offerts actuellement au Centre-du-Québec. « Le Centre-du-Québec est la seule région administrative à n’offrir ni le travail social ni le génie civil. Quand je dis qu’on a une carte pauvre, c’en est un exemple. Ce sont des programmes régionaux, selon le ministère, et le Centre-du-Québec n’en propose aucune. On veut combler ce vide et demander ces deux programmes qui restent sur les tables », a souligné Denis Deschamps.

Il y a aussi un autre programme technique en génie industriel que souhaite proposer le Cégep de Victoriaville. Mais la demande viendra en temps opportun. « On est en réflexion sur l’angle à privilégier. On y croit beaucoup à ce programme pour la région très fortement manufacturière, les besoins sont très grands. Mais l’enjeu du programme n’est pas l’emploi, l’enjeu, c’est d’attirer les élèves vers le génie industriel. On y travaille », a fait savoir le DG.