«Ce qu’on nous donnera d’une main, on le reprendra de l’autre» – Jacques Daigle

Il n’était pas 21 h, lundi, que tous confirmaient que la Coalition avenir Québec (CAQ) formerait un gouvernement majoritaire. Pour les partisans du Parti québécois (PQ) et de Jacques Daigle, rassemblés à Victoriaville pour observer les résultats, le cœur n’était pas aux réjouissances. D’emblée, Jacques Daigle a confirmé qu’il passerait le flambeau.

Le candidat du PQ dans Arthabaska semblait serein, alors qu’il félicitait Eric Lefebvre de la CAQ, qui conserve son poste de député dans le comté, tout en évoquant une campagne honnête. Reste que l’ensemble des résultats le laissait perplexe. «Ce qu’on nous donnera d’une main, on le reprendra de l’autre», pense-t-il. Par exemple, il croit que les engagements pris pour implanter un Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) seront respectés, tandis que des commissions scolaires seront abolies. «On est dans une logique de réduction d’impôt et des taxes, tout en nous promettant les mêmes services. Je ne crois pas que ça soit possible», se désole-t-il. M. Daigle juge que la région, déjà oubliée par les services de l’État, le sera davantage avec la CAQ.

Chef défait

Jean-François Lisée, chef du PQ, a été défait dans Rosemont. Pour M. Daigle, cela signifie une restructuration du parti à venir, de même qu’une nouvelle course à la chefferie. «Cela marque la fin du bref règne de M. Lisée qui, à mon avis, a été un excellent chef et a mené une bonne campagne», soutient-il. À présent, l’objectif de Jacques Daigle est de dénicher une nouvelle candidature pour le Parti québécois en vue des prochaines élections. «La population choisit. Je ne le prends pas personnel, c’est la tendance, et je vais travailler à reconstruire le parti dans la région», conclut-il.