Alzheimer : un fonds dédié à la maladie réclamé au gouvernement québécois

La Fédération québécoise des sociétés Alzheimer (FQSA), dont la Société Alzheimer Centre-du-Québec est membre, demande au gouvernement d’élaborer une réponse robuste à l’accroissement exponentiel du nombre de personnes vivant avec un trouble neurocognitif et de positionner le Québec comme une nation pionnière et à l’avant-garde des sociétés résilientes. 

La Fédération québécoise des sociétés Alzheimer (FQSA), dont la Société Alzheimer Centre-du-Québec est membre, demande au gouvernement d’élaborer une réponse robuste à l’accroissement exponentiel du nombre de personnes vivant avec un trouble neurocognitif et de positionner le Québec comme une nation pionnière et à l’avant-garde des sociétés résilientes. 

Créer un fonds dédié à la maladie d’Alzheimer et aux troubles neurocognitifs

Selon les projections pour 2050, plus de 360 000 personnes vivront avec un trouble neurocognitif (TNC) au Québec. Elles étaient près de 147 000 en 2020. Au Centre-du-Quebec, près de 6 000 personnes de 65 ans et plus vivent avec la maladie d’Alzheimer et si nous suivons la courbe démographique, ce sont 11 000 Centricois(es) qui vivront avec un trouble neurocognitif d’ici 2040 (une augmentation de 183% par rapport aux chiffres de 2020), selon l’Institut de la statistique du Québec. 

On peut donc anticiper un surcroît de patients à la charge du système de santé déjà sous pression. Dans le cas très réaliste où il y aura plus de personnes à aider que de personnes proches aidantes, quels seront les impacts sur la société et sur l’économie, alors que la pénurie de main-d’œuvre est déjà un sujet d’inquiétude? Il faut donc d’ores et déjà préparer les conditions d’une société résiliente.

« Nous l’avons toutes et tous constaté depuis 2020, le système de santé québécois est très vulnérable face aux crises et à l’augmentation importante du nombre de patients. Face à la crise imminente dans les prochaines années, et le fait que ce phénomène est prévisible, on ne pourra pas justifier l’impréparation. Afin de prévoir les moyens financiers et les ressources humaines nécessaires, nous demandons au gouvernement de créer un fonds dédié à la prise en charge de la maladie d’Alzheimer et des TNC, dès le prochain budget », indique Luc Pinard, président du conseil d’administration de la Fédération québécoise des Sociétés Alzheimer.

Un tel fonds, doté chaque année, devra anticiper toutes les conséquences sanitaires et sociales de l’augmentation prévue des cas de TNC et agir sur trois axes :

Préparer le système de santé

Préparer le soutien aux personnes vivant avec des troubles neurocognitifs et à leurs proches

Faire des troubles neurocognitifs un enjeu de santé publique afin de retarder l’apparition des symptômes

« Les études récentes indiquent que la promotion des saines habitudes de vie ou la lutte contre différents facteurs de risque comme la sédentarité et l’isolement social des aînés pourrait permettre de retarder l’apparition des TNC. Il s’agit d’un cas évident où l’investissement dans la prévention et la santé publique pourrait faire une différence considérable pour l’avenir », explique Dre Sylvie Belleville, neuropsychologue, chercheure à l’Institut Universitaire de Gériatrie de Montréal, professeure au département de psychologie de l’Université de Montréal et ambassadrice scientifique de la Fédération.

Deux gestes à poser immédiatement pour faire une différence 

La création d’un fonds dédié à la maladie d’Alzheimer et aux TNC constitue un geste essentiel et fondateur d’une stratégie à long terme, mais les personnes vivant actuellement avec un TNC ont également besoin de gestes concrets. Pour cette raison, la FQSA suggère au gouvernement deux actions concrètes qui permettront aux personnes concernées de se sentir immédiatement prises en considération et, surtout, mieux outillées pour faire face à la maladie et ses conséquences :

Donner un mandat à la Commissaire à la santé et au bien-être pour étudier les besoins liés à l’augmentation des troubles neurocognitifs, afin d’évaluer la situation actuelle, de confirmer les estimations pour les prochaines années et de proposer des solutions pour y faire face.

Améliorer et pérenniser la convention d’aide pour la mise en œuvre du processus de référencement qui permet aux professionnels de la santé et des services sociaux de référer les personnes proches aidantes vers la Société Alzheimer de leur région.

« Nous constatons déjà depuis un moment que la maladie d’Alzheimer est un problème de santé publique majeur qui affectera un nombre impressionnant de personnes au cours des prochaines années. La création d’un fonds dédié permettra de faire face à ce raz-de-marée, de répondre aux besoins des personnes vivants avec la maladie, mais également de leurs proches, tout en assurant une qualité de services, notamment par le maintien et le développement de l’expertise de notre personnel », précise Valérie Richer, directrice générale de la Société Alzheimer Centre-du-Québec.

Il est possible de consulter la version intégrale du mémoire de la Fédération québécoise des sociétés Alzheimer à cette adresse : https://alzheimer.ca/federationquebecoise/fr/ce-qui-se-passe/enonces-de-position-au-quebec.

À propos de la Société Alzheimer Centre-du-Québec

La Société Alzheimer Centre-du-Québec, organisme à but non lucratif, se positionne comme un acteur incontournable dans la région pour l’accompagnement des proches aidants et des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou d’un trouble neurocognitif. Elle est la porte d’entrée à une vaste gamme de services offerts tels que le soutien psychosocial individuel et familial, l’information, la formation aux professionnels et intervenants, le répit-stimulation et l’hébergement permanent à la Maison Myosotis de Drummondville.