On planche sur de nouveaux programmes au Cégep

Les autorités collégiales ne ménageront pas leurs efforts au cours des prochains mois en vue de présenter éventuellement des demandes d’autorisation de programmes au ministère de l’Enseignement supérieur du Québec.

Le directeur général du Cégep de Victoriaville, Denis Deschamps, l’a d’ailleurs souligné, lundi soir, aux membres du conseil d’administration réunis virtuellement, tout en évoquant la visite du 7 décembre dernier de la ministre Danielle McCann.

« Nous l’avons reçue en collaboration avec le Cégep de Drummondville. On lui a parlé de nos enjeux d’accessibilité aux études supérieures, du faible niveau de scolarité dans la région. En regard des études supérieures, le Centre-du-Québec est clairement en dessous, plus de 11%, comparativement à la moyenne provinciale. On a ainsi voulu mettre en lumière que l’accessibilité passe par la proximité des programmes », a confié Denis Deschamps.

Les deux cégeps ont fait valoir à la ministre l’importance du travail à faire au chapitre de la carte de programmes régionale. « En comparaison avec d’autres régions à la population similaire, le Centre-du-Québec est largement sous-représenté quant au nombre de programmes techniques pour les jeunes », a soutenu le DG du Cégep de Victoriaville.

Les établissements collégiaux de Victo et de Drummond entendent bien présenter une demande pour deux programmes d’autorisation régionale : techniques de travail social et techniques de génie civil. « Le Centre-du-Québec figure parmi les deux ou trois régions administratives à ne pas avoir ces programmes. On veut remédier à la situation », a assuré M. Deschamps.

Le Cégep de Victoriaville compte également faire une demande en vue d’obtenir le programme de techniques en génie industriel. « On réfléchit aussi à une voie pour dispenser la physiothérapie au Centre-du-Québec dans les prochaines années. On veut augmenter la carte santé qui est plutôt pauvre dans la région », a observé le directeur général.

Le Cégep souhaite ajouter, par ailleurs, un programme en soins infirmiers qui s’adresserait aux personnes possédant déjà une formation d’infirmière ou infirmier auxiliaire. « Ça viendrait raccourcir leur formation. Les besoins sont grands dans la région », a fait remarquer Denis Deschamps.

Dans leurs démarches pour garnir leur carte de programmes, les cégeps iront solliciter des appuis dans le milieu, non seulement chez les entreprises, mais aussi auprès des instances politiques, les villes, les MRC, les députés, les centres de services scolaires, les chambres de commerce et d’industrie et les corporations de développement économique. « C’est un peu comme défoncer une porte ouverte, car la plupart des partenaires nous appuient déjà, a commenté Denis Deschamps. Mais c’est toujours apprécié d’avoir une lettre d’appui formelle. Cela démontre la mobilisation régionale pour s’assurer que nos jeunes aient des programmes près de chez eux pour pouvoir étudier au collégial. »