Carl Montpetit sensibilise, à sa façon, à la maladie de Parkinson

Atteint de la maladie de Parkinson depuis sept ans maintenant, le Victoriavillois Carl Montpetit cherche toujours différentes façons de sensibiliser à la deuxième maladie neurodégénérative la plus répandue.

S’il a déjà utilisé le vélo pour le faire, cette fois c’est en participant à l’émission de télévision animée par Jean-François Mercier qu’il le fait. En effet, le 12 janvier, il sera un des quatre participants de l’émission « Rire sans tabous », présentée sur les ondes de Ztélé (à 21 h). En entretien téléphonique, il a indiqué qu’il utilisait depuis quelques années l’autodérision pour parler de cette maladie qu’il considère méconnue de plusieurs.

Il faut savoir que cette émission de télévision a comme objectif de briser les tabous en faisant connaître des gens qui vivent avec la situation explorée. Pour l’émission dans laquelle Carl Montpetit apparaît, ce sont les maladies chroniques qu’on souhaitait mettre de l’avant.

L’enregistrement a lieu en deux étapes. Une première en juin alors que les participants et l’animateur ont passé trois jours dans un chalet à Val-Morin. Jean-François Mercier en a profité pour en apprendre davantage sur les gens et leur maladie. « J’étais avec Mélissa, qui souffre de migraines chroniques, Sophie qui vit avec le diabète de type 1 avec complications et Joey qui est atteint de fibromyalgie », explique Carl. Cette première rencontre a permis à tout le monde de faire connaissance et de raconter son quotidien. « Ils m’ont filmé alors que je faisais du vélo, mon moyen de gérer les effets de la maladie. C’est mon médicament », a-t-il expliqué. Également, pour tempérer les effets de la maladie de Parkinson, il s’adonne aussi au yoga régulièrement et a développé son talent en dessin. D’ailleurs, il a même lancé une page Facebook avec Jean-François Pinard, intitulée « Roméo et l’gros », qui présente leur complicité créative dont le but est de publier des bandes dessinées où les profits iront à la Fondation de la maladie de Parkinson pour la part de Carl et à la santé mentale pour la partie de Jean-François.

À la fin de la première rencontre, l’animateur a pu créer le numéro d’ouverture de l’émission. « C’est là où on se fait poivrer », indique Carl. Puis le 3 octobre dernier, le Victoriavillois s’est rendu au Lion d’Or à Montréal où une captation a eu lieu du numéro final de l’animateur qui cherche, avec son humour, à déboulonner les tabous. Carl ne savait pas, quelques jours avant la diffusion, ce qui avait été gardé au montage. Il avait donc bien hâte de voir le résultat final, même s’il est conscient que l’animateur est souvent très cru dans ses propos.

Pour lui, il était important de participer à l’émission à laquelle on l’a sollicité pour parler de sa maladie. Malgré celle-ci, il faut savoir que Carl continue d’être à l’emploi du CIUSSS MCQ à raison de neuf heures par semaine. Autrement, il s’occupe de lui et contribue à mieux faire connaître la maladie. « L’été dernier, j’ai parcouru 3000 km de vélo, pour un total de 6600 km en 2021 », dit-il avec fierté. Il utilise également le vélo pour amasser des fonds pour la recherche, et ce, depuis 2018.

Bien des choses sont à connaître de cette maladie, selon lui. Par exemple, Carl explique que 30% des gens atteints, comme c’est son cas, n’ont pas de tremblements. « Aussi, entre 50 et 80% des gens atteints de la maladie n’ont pas d’odorat. On peut alors passer le dernier aux toilettes, mais il faut faire attention à l’assaisonnement des plats », dit-il à la blague.

Dans son cas particulier, la maladie progresse d’année en année. « Lorsque j’ai été diagnostiqué, je prenais trois pilules par jour. Maintenant, j’en prends 46 quotidiennement. Ça me permet de rester fonctionnel », apprécie-t-il. C’est grâce à cela qu’il poursuit, également, sa mission de sensibilisation.