Un bon début de saison à Gleason

Les sports d’hiver ont la cote encore cette année. À la Station du mont Gleason, la saison, débutée le 3 décembre, s’annonce aussi bonne, sinon meilleure que celle de l’an dernier, où on avait enregistré un nombre record d’abonnements vendus.

La directrice générale Nadia Pépin a indiqué en entretien téléphonique que tout se déroulait bien à Gleason. Par exemple, du côté des abonnements, dont certains trouvent encore preneurs, la vente est en hausse de 8% jusqu’à maintenant.

En ce qui concerne l’achalandage journalier ski, la directrice générale précise qu’il est en hausse de30% depuis l’ouverture. Le début de saison est donc excellent et, dès l’ouverture, les amateurs de glisse ont occupé les pentes. « On a commencé la saison avec un retour à la normale dans le chalet et nous nous préparions à l’ouverture de celui du sommet. Ça a fait du bien à l’équipe et à la clientèle », admet-elle.

Mais depuis le 30 décembre, date à laquelle de nouvelles mesures sanitaires ont été annoncées par le gouvernement du Québec, les choses ont changé et le grand chalet n’est désormais qu’un refuge où la nourriture est accessible, mais pour apporter. « Nous sommes bien d’accord avec les mesures annoncées, mais souhaitons pouvoir reprendre les opérations comme en début de saison », espère-t-elle. Tous les événements ont aussi été annulés, sauf la chasse aux lutins pour les petits.

Des changements qui ont un air de déjà-vu et pour lesquels les skieurs et planchistes sont désormais habitués. 

Pour la période des fêtes, on note à Gleason une augmentation de l’achalandage, mais très constante. « Il faut dire qu’on contrôle la quantité de billets vendus, à l’image de la dernière saison. Cela évite les débordements et répartit l’achalandage. C’est plus agréable pour la clientèle et pour l’équipe aussi », ajoute la directrice. Cette période a été un peu neigeuse et la belle température était au rendez-vous, au grand plaisir des amateurs de glisse.

« L’enneigement s’achève aussi et bientôt 100% du domaine skiable sera accessible », souligne Nadia en ajoutant que cette situation était aussi semblable à celle de l’an dernier.

Les glissades, de leur côté, sont de retour cette année, et ce, depuis le 29 décembre, après une pause à cause de la COVID lors de la saison 20-21. « Et il y a une demande importante. Ça répond à un besoin », soutient la directrice générale. 

Main-d’œuvre

Au début de l’automne, Gleason s’est lancé dans une campagne de recrutement de personnel qui a porté fruit. « Nous avions une équipe satisfaisante pour lancer la saison », note Nadia. Tous étaient prêts, mais le variant Omicron est venu fragiliser la situation. En effet, dans le temps des fêtes, une vingtaine d’employés ont dû s’isoler à cause de la COVID-19, ce qui a compliqué les choses. « Nous avons fait un plan d’action et il n’y a pas eu d’impacts à la remontée (secteur essentiel) », dit-elle. Aujourd’hui, il y a encore quelques employés forcés à l’isolation.

Il lui faut également s’organiser pour conserver, pendant les trois semaines où la restauration et le bar sont au ralenti (à cause des mesures sanitaires), l’intérêt des employés de ce secteur afin de ne pas les perdre et reprendre les opérations avec l’équipe en place dès que ce sera possible.

Cas isolé

Plusieurs ont vu passer cette vidéo mise en ligne par Gleason, d’un ado qui saute en bas du télésiège pour accéder directement à la pente. Une manœuvre dangereuse, mais un cas isolé, selon Nadia Pépin. « Ça fait 25 ans que je suis ici et je n’ai jamais vu ça », confie-t-elle. 

C’est un client qui a remis la vidéo en question que la station de ski a publiée afin de faire de la sensibilisation autant du côté des jeunes que des parents. Il s’agit d’un geste qui aurait pu causer des blessures à celui  qui a sauté, à d’autres sur la pente, mais qui aurait également pu faire dérailler le câble et causer un arrêt important de la remontée mécanique.

La directrice générale a indiqué que l’adolescent n’avait pas été identifié jusqu’à maintenant. Son geste est passible de sanctions sévères.