Rétro 2021 : l’immobilier marque le mois d’avril 

Des projets importants, l’un de 15 M $ concernant des condos locatifs et l’autre en lien avec le déménagement de la microbrasserie L’Hermite, font partie des faits marquants du quatrième mois de l’année 2021.

Ainsi, à la tête de la compagnie Cité Immobilier dont il est le seul actionnaire, Sébastien Gagnon, qui a acquis Le Grand Union en début d’année, construira dans l’ouest de la ville, sur la rue Chatel (derrière Plomberie J. Vachon), un immeuble appelé « Condos locatifs Le Quartz » comprenant 62 logements modernes et luxueux avec comptoirs de quartz, air climatisé et plancher chauffant. Il s’agit d’un projet de quelque 15 M $.

Ce complexe haut de gamme abritera aussi une salle d’entraînement, une salle de réception, un espace lounge, une salle de billard et un atelier de bricolage/menuiserie.

Les locataires pourront y emménager en juillet 2022. Pour cet important projet, Sébastien Gagnon s’est associé à deux autres investisseurs, Philippe-André Champoux des Phamacies Jean Coutu et Marc-André Fortin du Centre optique des Bois-Francs.

Au cours des deux dernières années, Sébastien Gagnon, qui possède quelque 150 logements répartis dans 8 immeubles, a acquis pour plus de 10 M $ d’actifs immobiliers à Victoriaville, montant qui grimpera à plus de 25 M $ avec Le Quartz.

L’Hermite devient propriétaire et déménage 

Le rêve que caressaient depuis longtemps les copropriétaires de la microbrasserie L’Hermite du centre-ville de Victoriaville s’est concrétisé. Geneviève Bouffard, Marc Lefebvre et William Hébert ont acquis l’édifice Piroli pour y déménager leur resto-pub dans les anciens locaux de La Bonbonnière.

Leur vaste projet nécessite des investissements de l’ordre de 1,1 million de dollars.

L’Hermite agrandit considérablement la superficie de son plancher, mais triple aussi la capacité de sa terrasse, en plus de l’ajout d’un étage à son resto-pub avec une salle à manger et une salle de réception permettant d’y accueillir les familles avec les personnes d’âge mineur.

En nouveauté, le resto-pub cultivera ses légumes biologiques dans une serre aménagée au sous-sol.

Avec ce projet, l’Hermite devait créer de nombreux emplois, entre 40 et 50. 

« Un moment historique » pour la Ville de Victoriaville 

En donnant le coup d’envoi à l’important projet de réfection du réservoir Beaudet, le maire de Victoriaville, André Bellavance, a parlé « d’un moment historique » pour qualifier le lancement des travaux vers la mi-mai. 

Les élus se devaient d’agir pour restaurer la principale source d’eau potable de la ville en place depuis 1977. « Le temps est venu, soutenait le maire, de débuter les travaux de restauration qui assureront la pérennité de l’alimentation en eau potable et la capacité de traitement des eaux usées pour la population et les industries. »

Les travaux, évalués initialement à 40 millions de dollars, coûteront assurément plus cher, en raison de la hausse importante des coûts de matériaux de construction en lien avec la pandémie. C’est pourquoi la Ville a procédé à un règlement d’emprunt de 50 millions de dollars, tout en s’assurant de demander une compensation aux gouvernements pour cette hausse de coûts.

Construction d’une digue, aménagement d’une zone de dépôt des sédiments, d’une réserve d’eau et d’une usine de déshydratation des sédiments figurent parmi les travaux.

Le premier dragage se fera en 2022. Différentes zones de dragage ont été définies. On en draguera une par année. C’est un bateau qui viendra draguer chaque été, entre la mi-juillet et la mi-septembre, à l’extérieur des périodes de fraie du poisson et de la saison des oies.

Une fois la zone de dépôt de sédiments remplie d’ici cinq à sept ans, la Ville en fera une vaste zone récréative, l’équivalent en superficie de deux terrains de football. Des consultations seront tenues pour savoir ce que les citoyens souhaitent pour cet emplacement.

Un homme tient les policiers en haleine à Plessisville 

Un homme, âgé dans la trentaine, a tenu les policiers en haleine pendant plus de cinq heures dans un logement de l’avenue St-Édouard à Plessisville avant que les membres du groupe tactique d’intervention parviennent à le contrôler. 

Il a ensuite été conduit au centre hospitalier Hôtel-Dieu d’Arthabaska pour y subir les soins requis et a comparu le lendemain.

Au moment où on le maîtrisait, les policiers ont fait appel aux pompiers en raison d’un début d’incendie que le locataire aurait allumé dans la descente menant au sous-sol.

En une vingtaine de minutes, tout était maîtrisé. L’intervention des sapeurs, au total, a duré environ 1 h 30. Les dommages s’élèvent à quelques milliers de dollars.

Durant l’intervention, une portion de l’avenue Saint-Édouard a été fermée à la circulation. 

Féminicide : plus de 80 personnes pressent le gouvernement d’agir 

« C’est le temps d’agir, et il faut le faire maintenant. La patience tue! » Voilà, en substance, le message lancé au gouvernement Legault par 85 personnes, femmes, hommes et enfants, s’étant regroupés devant le bureau du député d’Arthabaska, Eric Lefebvre, sur la rue de la Gare à Victoriaville.

Une mobilisation pour exprimer le ras-le-bol collectif en solidarité avec les femmes victimes de violence conjugale, une occasion qui a permis de lancer comme message : « Pas une de plus! »

Cette action « éclair », initiée par la Maison des femmes des Bois-Francs à la suite de la demande de citoyennes et de la Collective féministe d’Arthabaska en mouvement, visait à dénoncer, comme on l’a fait ailleurs au Québec, les nombreux féminicides survenus depuis mars 2020 au Québec.

La Maison des femmes a également été soutenue, dans son initiative, par la maison d’hébergement La Volte-Face, le CALACS Unies-Vers-Elles et la Table de concertation du mouvement des femmes du Centre-du-Québec.

En mémoire de toutes ces femmes tuées, un moment de silence a été observé et chacun des noms de ces femmes a été épinglé sur une corde.

Un défibrillateur « accessible » peut sauver des vies 

En cas d’arrêt cardiaque, chaque minute compte. Et un défibrillateur externe automatisée (DEA), comme on en retrouve maintenant un peu partout, peut sauver une vie. Encore faut-il que l’appareil soit accessible. À Saint-Samuel, un malheureux incident, survenu en début d’année, a amené les autorités à bouger rapidement pour que leur DEA soit à la portée de main de tous.

Le décès d’un ex-maire, Gilbert Bergeron, le 5 janvier, a secoué la communauté. Quand il s’est effondré, ce jour-là, le défibrillateur se trouvait à l’intérieur du centre communautaire verrouillé. Il aura fallu une vingtaine de minutes environ avant qu’on puisse y avoir accès.

La Municipalité n’a pas tardé à installer le défibrillateur dans un boîtier mural à l’extérieur de l’édifice, accessible à tous. « L’accès au public, 24 heures par jour, 7 jours par semaine, permettra de sauver des vies. En effet, la grande accessibilité et la grande visibilité du défibrillateur est en quelque sorte une assurance pour un taux de survie élevé lors d’un arrêt cardiaque », fait valoir le maire Camille Desmarais.

Des investissements routiers en hausse au Centre-du-Québec 

Au nom de son gouvernement, le ministre responsable de la région du Centre-du-Québec, André Lamontagne, a dévoilé des investissements, pour les deux prochaines années, de quelque 155,4 M $ dans 89 projets visant l’amélioration et le maintien des infrastructures routières en sol centricois. 

Cette enveloppe représente une augmentation de l’ordre de 9% par rapport au montant de 142 M $ qui constituait un investissement historique. 

Ce que le ministre retenait, de façon générale, c’est 100 km d’asphaltage sur les autoroutes 20 et 55, dont 70 km environ sur l’autoroute 20, notamment à la hauteur de Daveluyville, Villeroy et Manseau.

L’amélioration de la sécurité sur la route 116 figure parmi les principaux projets. Il s’agira, non seulement, de travaux d’asphaltage sur une trentaine de kilomètres, mais aussi, comme cela a déjà été annoncé, de l’ajout d’un feu de circulation à l’intersection du 12e rang à Princeville.

Il faudra attendre à 2022, cependant, pour l’installation du feu de circulation. 

S’impliquer à un autre niveau pour Diego Scalzo 

Le maire de Warwick, Diego Scalzo, dévoile ses intentions, en avril. Il annonce qu’il briguera l’investiture du Bloc québécois pour les prochaines élections fédérales. « M’impliquer, ça fait partie de moi », confiait-il.

Une deuxième tentative du genre, mais une première au fédéral, pour Diego Scalzo qui, en 2012, avait fait la lutte à Annie Jean à l’investiture du Parti québécois dans la circonscription Drummond-Bois-Francs.

Diego Scalzo expliquait vouloir poursuivre son implication et son désir de servir. Pour lui, vouloir représenter le comté fédéral de Richmond-Arthabaska est naturel. « La circonscription m’est très chère avec ses nombreux enjeux. J’y travaille aussi, je la connais bien. » 

Quant au Bloc québécois, ça allait de soi. Les positions du parti sur l’indépendance du Québec, l’environnement ou le développement économique durable et responsable notamment, l’interpellent énormément. Diego Scalzo se reconnait dans ce parti. « Et son chef (Yves-François Blanchet) est quelqu’un de très inspirant », soulignait-il.

Coupable de leurre et de voyeurisme

Le Plessisvillois, Alex Bellemare, 25 ans, sur qui pesaient 24 chefs d’accusation, a plaidé coupable, en avril, en lien avec une affaire de leurre, de pornographie juvénile et de voyeurisme.

Le jeune homme a été arrêté le 19 février 2019 pour des événements survenus entre le 1er octobre 2015 et le 1er décembre 2018 et impliquant plus d’une vingtaine de victimes, dont certaines d’âge mineur.

Les parties ont proposé une suggestion commune, celle d’un emprisonnement de 14 mois. La juge Dominique Slater a pris la cause en délibéré.

Discrimination : un couple de Victo obtient gain de cause 

Dans une décision rendue le 16 avril, par la présidente Ann-Marie Jones, le Tribunal des droits de la personne  condamne un hôtelier de Sherbrooke à payer un peu plus de 6600 $ à Guy Huard et François Champagne, un couple de Victoriaville, pour lui avoir refusé la location d’une chambre en raison de la présence d’un chien guide.

Les événements se sont produits au mois d’août 2015. 

Le Tribunal, dans son analyse, en vient à la conclusion que le défendeur, en refusant l’accès de son hôtel à M. Huard, « a compromis son droit à la reconnaissance et à l’exercice en pleine égalité de son droit à l’accès à un lieu public et aux services qui y sont disponibles, sans exclusion ou distinction fondée sur l’utilisation d’un moyen pour pallier son handicap ». 

La présidente du Tribunal a aussi fait état de « l’attitude hostile et intransigeante du défendeur », de son refus de discuter de la situation, se contentant « de crier que le chien ne pouvait pas être dans l’hôtel ». Pour le Tribunal, « le défendeur a manqué de civilité et n’a d’aucune façon cherché à accommoder les plaignants. En outre, il lui appartenait de prendre tous les moyens raisonnables à sa disposition pour pallier la phobie des chiens de son épouse et de se conformer aux exigences des lois et des règlements applicables dans l’industrie hôtelière, incluant la Charte québécoise ». Pourtant, note le Tribunal, « il avait l’obligation d’examiner si un accommodement était possible, ce qu’il n’a pas fait ».

Cascades répond à l’appel pour la vaccination 

Cascades a organisé pour les médias une visite des installations à même son Centre des services partagés Laurent-Lemaire au 412, boulevard Marie-Victorin, espaces dédiés à la vaccination contre la COVID-19.

Cascades disposait d’une capacité de vacciner 400 personnes par jour et s’était engagée pour une période de trois mois, à vacciner 15 000 personnes, sinon plus, au besoin.

Pour le président et chef de la direction de Cascades, Mario Plourde, il était naturel que l’entreprise lève la main et participe à cet effort collectif. « On est bien content. Ça fait partie de notre façon d’être. Dès le début de la pandémie, soulignait-il, nos entreprises ont été reconnues comme essentielles. On devait continuer nos opérations et amener nos employés dans les usines. On a mis, dès le départ, des mesures sanitaires importantes. Donc, pour nous, l’exercice de vaccination se veut le prolongement de cet effort pour aider la population à pouvoir sortir de la pandémie. C’est notre façon de contribuer à la santé de la communauté. »

CDEVR : le bilan d’une année pas comme les autres

La Corporation de développement économique de Victoriaville et sa région (CDEVR) a présenté en avril son rapport annuel 2020, l’occasion pour l’équipe d’effectuer un retour sur cette dernière année marquée par la pandémie. 

Si, au début 2020 l’année s’annonçait prometteuse, les plans d’action élaborés auront été bousculés par la crise sanitaire. Certains secteurs, les commerces, les entreprises de service et le tourisme en ont pris pour leur rhume.

Mais de la bouche des intervenants qui se sont exprimés, lors de la conférence de presse virtuelle, revenait le mot résilience. 

« La résilience, c’est la force de notre tissu entrepreneurial qui va faire en sorte qu’on réussira à s’en sortir tout le monde, j’en suis convaincu », a fait valoir Vincent Guay, directeur général de la CDEVR.

Quand la pandémie a frappé, la CDEVR s’est vu confier la gestion des programmes d’aide gouvernementaux (programme d’aide d’urgence aux petites et moyennes entreprises et programme d’aide aux entreprises en régions en alerte maximale). Les entreprises de la région ont ainsi pu profiter d’un peu plus de 2,3 M $. 

Outre les fonds d’urgence, la CDEVR, par l’intermédiaire des divers fonds qu’elle gère annuellement, a consenti, en 2020, un montant de 573 000 $ aux entreprises qui ont réalisé des investissements totalisant quelque 14,5 M $ permettant la création de 114 nouveaux emplois et le maintien de 55 autres.