Prix de l’essence : une baisse des prix jugée insuffisante 

Malgré une baisse des prix à la pompe, l’ajustement est loin d’être suffisant pour le moment. Les marges prélevées au détail restent élevées et difficilement justifiables. Les consommateurs sont en droit de se questionner, puisque l’industrie est indéniablement plus prompte à augmenter ses prix qu’à les baisser.

Depuis le vendredi 26 novembre, les indicateurs pétroliers ont chuté de manière importante. Cette baisse soudaine s’explique notamment par l’incertitude au sujet du nouveau variant Omicron de la COVID-19 et par le fait que plusieurs pays qui détiennent une réserve stratégique de pétrole, dont les États-Unis, vont piger dans cette réserve afin d’augmenter l’offre de pétrole brut.

Une baisse des prix qui ne reflètent pas la baisse de l’indicateur du coût d’acquisition

Or, la fixation des prix dans la province depuis le 26 novembre ne correspond pas à cette chute importante des indicateurs pétroliers. C’est particulièrement le cas à Québec où la marge prélevée au détail s’élève à environ 15,7 cents/litre (avec un prix affiché de 149,9 cents/litre), alors que la marge moyenne provinciale annuelle s’établit à 5,5 cents/litre.

Les automobilistes sont en droit de s’attendre à une plus grande diminution des prix affichés à la pompe, puisque les stations-service avaient promptement augmenté les prix lors des récentes hausses des divers indicateurs pétroliers. Considérant le chemin inverse, le délai des essenceries a de quoi faire réfléchir, d’autant plus que les marges prélevées au détail actuelles sont trop élevées.

Pour plus d’infos sur les composantes du prix de l’essence

L’outil Info Essence offre une comparaison en un coup d’œil du prix réaliste calculé par CAA-Québec et des prix moyens affichés à la pompe, selon les données fournies par Oil Price Information Service (OPIS).

Cette page d’information explique aussi les diverses composantes du prix de l’essence.