Du travail à faire pour intéresser aux études supérieures

Le directeur général du Cégep de Victoriaville, Denis Deschamps, l’a reconnu : les données de l’Institut de la statistique du Québec l’ont frappé. Ces statistiques démontrent que la région Centre-du-Québec ne figure pas parmi les régions ayant les plus hauts taux de diplomation en enseignement supérieur dans la population active chez les 25-64 ans.

Ce taux de diplomation en sol centricois se situe à 44,4%, nettement sous la moyenne québécoise de 55,6%. « On est 11,2% sous la moyenne provinciale. Et chez les hommes, au Centre-du-Québec, la statistique est encore moins reluisante en s’établissant à 34,4% », a commenté le DG, lundi soir, à l’occasion de la dernière séance du conseil d’administration avant les fêtes.

Denis Deschamps s’est dit grandement préoccupé par cette situation. « Ça me préoccupe beaucoup pour les prochaines années. Mais j’ai bon espoir qu’on puisse faire de grands efforts. Mais ces efforts devront se faire collectivement », a-t-il noté, laissant savoir que cela concerne, non seulement le Cégep, mais aussi toutes les grandes organisations politiques, municipales et économiques.

Le DG du Cégep estime qu’un certain groupe doit notamment être pris en compte. « La population des étudiants de première génération, ces jeunes de 16 à 18 ans ayant complété leur parcours secondaire et dont les parents ne possèdent aucun diplôme d’enseignement supérieur (collégial ou universitaire). C’est un groupe à regarder de près au Centre-du-Québec. Il faut considérer ces jeunes, les  approcher, démystifier ce qu’est un Cégep, ce qu’on peut leur offrir comme services et comme formations », a-t-il fait valoir.

Denis Deschamps a insisté sur l’importance de continuer à encourager la population, les jeunes et moins jeunes, à persévérer dans les études pour obtenir une diplomation de haut niveau. « Dans les 15 ou 20 prochaines années, les nouvelles fonctions de travail qui vont se développer exigeront, à 85%, des diplômes en enseignement supérieur », a-t-il souligné.

Cette situation, a-t-il assuré, les dirigeants du Cégep en tiendront compte dans leur prochaine planification stratégique et leur plan de réussite. « On va y regarder de près, a-t-il dit. Pour moi, ça veut dire que l’accessibilité aux études supérieures doit passer par la proximité de l’enseignement supérieur dans la région. »

Le DG a rappelé quand même qu’il se fait du travail en ce sens.  « Le Cégep et la Ville de Victoriaville travaillent avec l’organisme La FaculT pour amener davantage de formations universitaires dans la région. Ce sont des choses qu’on veut discuter avec les universités environnantes, notamment avec l’UQTR (Université du Québec à Trois-Rivières) avec qui on a déjà une entente qu’on souhaite renforcer », a-t-il conclu.