Les salarié-es des CPE en grève générale illimitée dès le 1er décembre 

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) a annoncé vendredi matin que les syndiqué-es de CPE de la région de la Mauricie et du Centre-du-Québec affiliés à la CSN ont voté à 90.3 % en faveur d’un mandat de grève générale illimitée et que celui-ci sera mis en oeuvre à compter du 1er décembre si les négociations avec le gouvernement ne débloquent pas d’ici là. 

« Avec un tel résultat, le message est clair, affirme Suzy Gaillardetz, présidente du syndicat affilié à la CSN. Le gouvernement peut essayer de taper sur la tête des syndicats tant qu’il veut, mais ultimement, ce sont les membres qui décident. En votant aussi massivement pour la grève et donc en acceptant de perdre des journées, voire des semaines de salaire, ces travailleuses déjà sous-payées viennent de dire au gouvernement qu’elles sont solidaires et qu’elles sont prêtes à se battre jusqu’au bout pour avoir une entente équitable pour l’ensemble des salarié-es. » 

Les quatre journées de grève qui ont eu lieu cette semaine étaient les quatre dernières d’un mandat de dix jours qui a été adopté par les travailleuses et les travailleurs au début de l’automne. Le syndicat de la région a profité de la journée de jeudi pour organiser une assemblée générale et inviter les membres à se prononcer sur l’obtention d’un mandat de grève générale illimitée. 

« Nous sommes conscients que ce n’est pas facile pour les parents, mais nous devons continuer de nous battre pour sauver le réseau, se résigne Mme Gaillardetz. On commence déjà à voir des coupes de services en raison du manque de personnel. Il vaut mieux être fermés quelques jours que fermer pour toujours et ça, les parents semblent le comprendre si je me fie aux nombreux témoignages d’appui que nous continuons de recevoir chaque jour. » 

En plus d’augmentations salariales équitables pour tous les titres d’emploi, les travailleuses et travailleurs revendiquent davantage de soutien pour les enfants à besoins particuliers, le respect des ratios d’enfants par éducateur ou éducatrice, ainsi que des solutions concrètes pour lutter contre la surcharge de travail.