« L’amour sous toutes ses coutures » : un clin d’œil à Frankenstein

Ghislain Taschereau (originaire de Saint-Pierre-Baptiste) a récemment lancé le second livre de la nouvelle collection « Hilare Coquin » de sa tout aussi nouvelle maison d’édition, les Éditions de l’individu.

Après avoir lancé en grand cette collection « amouristique » avec un livre abordant le thème des vampires l’an dernier, voilà qu’il revient à la charge, cette fois, avec l’inspiration de Frankenstein. Celui qu’on a connu dans différentes émissions de télévision (100 limites et Bleu Poudre) a trouvé, dans l’écriture, un bon moyen de raconter des histoires, tout en mettant de l’avant l’humour.

Surtout dans cette nouvelle collection. Le plus récent titre, « L’amour sous toutes ses coutures », est un bon exemple de son talent. À partir d’un thème ou d’un personnage, Frankenstein en l’occurrence, il parvient à raconter une histoire abracadabrante où tous les jeux de mots, images et clins d’œil sont présents. En fait, il ne manque pas une occasion d’aller au bout du sujet et de jongler admirablement avec les mots et les expressions qui s’adaptent, selon son propos.

Son tout dernier roman « amouristique » (puisque l’histoire d’amour en est la base, le tout saupoudré allègrement d’humour) en est une bonne preuve. Le lecteur fera la connaissance du docteur Victor Frankenstein qui, après avoir mangé son épouse pour survivre, retombe en amour avec la défunte dont il a conservé les yeux marron. Il tentera alors par différents moyens de redonner vie à sa belle et surtout revoir le regard de celle qu’il a aimée. Une histoire rocambolesque où le personnage principal scrutera l’amour sous toutes ses coutures, comme l’annonce son titre.

En entretien téléphonique, Ghislain a expliqué qu’il souhaitait, à partir de février, offrir deux publications par année de cette collection qui mélange habilement l’histoire, l’humour, la coquinerie et les jeux de mots extrêmes. « Je me donne comme discipline d’écrire un minimum de 1000 mots par jour. Cela exige une rigueur, mais permet d’écrire des romans en environ un mois », apprécie-t-il. Parce que certains mois de l’année (novembre et février notamment), il se fait un devoir d’écrire tous les jours afin d’élaborer cette collection. 

Elle propose des livres d’environ 200 pages qui se lisent rapidement puisque le lecteur veut toujours connaître les rebondissements. L’humour est amené de façon intéressante, jamais gratuitement, avec un vocabulaire riche et recherché. Et parlant de recherche, tout est vérifié pour assurer une véracité, malgré l’absurdité. « Certains ont encore l’impression que l’humour est un art d’abrutis. Il peut toutefois être fin et subtil », mentionne-t-il. Pour cela, il ne lésine pas sur les temps de verbe et les belles tournures de langage. Après avoir laissé décanter le manuscrit, il le relit à plusieurs reprises avant de le proposer à des proches puis à sa directrice littéraire qui, semble-t-il, a une acuité intellectuelle impressionnante, ne laissant rien passer. « Je ne veux pas brûler d’étapes », assure-t-il. Mais avec le temps, il estime que son écriture se raffine. Ghislain Taschereau sait où sont ses faiblesses et tente de les améliorer dans ce métier qu’il a choisi et qu’il apprécie.

« Je veux, avec cette collection, torde les clichés à l’extrême », explique-t-il. L’auteur souhaite donc aller au bout des perceptions populaires en ce qui concerne ses sujets. Bien entendu, il tombe dans le surréalisme, surtout avec Frankenstein, mais lorsque le lecteur accepte la proposition, il passe un bon moment de lecture.

Qu’il s’agisse d’images, de jeux de mots, de verbes inventés (qui vont de soi quand on y pense), d’expressions adaptées à la situation, l’écriture de Ghislain regorge de couleurs qui rendent toute la lecture des plus distrayantes. « Un jour, j’aurai peut-être épuisé les personnages célèbres, mais les thèmes sont inépuisables », fait-il remarquer.

Ainsi, après les vampires et Frankenstein, Ghislain annonce que l’inspiration du troisième livre de la collection (à sortir en février) n’est nul autre que Tarzan. Hulk devrait suivre peu après.

Salon du livre

Pour le premier livre de la collection, lancé en octobre 2020, l’auteur n’a pas bénéficié de beaucoup de visibilité, les salons du livre étant alors sur pause. Mais il se reprend cette année. Il a déjà participé à celui de Rimouski il y a quelques semaines et à celui de Montréal (qui a lieu actuellement). « C’est mon 9e roman et certaines personnes me disent encore qu’elles ne savaient pas que j’écrivais. Mais dès que je leur explique de quoi la nouvelle collection parle, ils achètent tout de suite un ou même les deux livres. Et lorsqu’une personne repart avec un livre, elle devient un ambassadeur », apprécie-t-il.

Alors pour ceux qui souhaitent lire un roman bonbon un peu tordu, humoristique et bien écrit, peuvent se procurer en librairie « L’amour sous toutes ses coutures ».