Moratoire demandé par le comité de survie de l’église Saint-Calixte

Le comité de survie de l’église Saint-Calixte de Plessisville demande un moratoire d’un an à la fabrique de la Paroisse Notre-Dame-des-Érables afin que soient évaluées toutes les options possibles pour assurer le maintien et la viabilité de l’église Saint-Calixte et que tout projet d’investissement à la chapelle Fatima soit retardé.

« À ce stade-ci, la fabrique propose, selon son plan directeur immobilier, qu’elle serait prête à se départir de l’église Saint-Calixte alléguant qu’elle est excédentaire et trop onéreuse à conserver. Mais a-t-on pris soin de commander une étude pour voir ce qu’on pourrait faire avec le bâtiment avant de le laisser aller en décrépitude? », de s’interroger l’un des porte-parole du comité, Jules Bellavance.

Le comité de survie, formé d’une quarantaine de citoyens de Plessisville, avance qu’aucune recherche sérieuse n’a encore été menée pour explorer les projets qui pourraient favoriser à la fois une vocation sociale et religieuse au bâtiment afin d’en assurer sa survie et voire même une certaine rentabilité.

« On peut penser à des activités pour des services à l’ensemble de notre population, tel un transfert de la bibliothèque, l’aménagement d’un gymnase ou autres activités à définir. Ce type de projet a été réalisé dans d’autres paroisses », poursuit M. Bellavance. « Et nous savons que ce monument ancestral est éligible à des octrois gouvernementaux pour une étude de faisabilité et pour la réalisation de travaux. »

M. Bellavance mentionne également qu’investir immédiatement dans un transfert du secrétariat du presbytère à la chapelle Fatima, tel que le souhaite la fabrique, est prématuré et que s’engager dans une telle dépense sans compter des coûts encore plus importants que nécessitent aussi la réfection de la chapelle serait se « mettre un pied dans l’étrier » faisant en sorte qu’il n’y aurait plus de retour en arrière possible pour une utilisation de l’église Saint-Calixte. « Il y a assez de locaux en ville pour y transférer le secrétariat en attendant. Pour le comité de survie, le moratoire n’est pas une demande déraisonnable et doit être accepté », a-t-il conclu.

Réaction du maire Fortier

Le nouveau maire de la Ville de Plessisville, Pierre Fortier, se dit fort préoccupé par l’avenir des églises et particulièrement par celui de l’église Saint-Calixte. Il a indiqué que le nouveau conseil municipal aura rapidement à prendre position dans ce dossier. Il se dit personnellement en faveur du moratoire tel que demandé par le comité de survie et espère rallier les conseillers à cette cause.

« Je crois qu’il faut utiliser les subventions disponibles et vérifier la faisabilité de monter un projet qui rassemble une majorité de la population et qui serait réalisable sans impacter de façon importante le compte de taxes de nos citoyens », fait-il valoir, tout en ajoutant qu’il serait précipité à ce moment-ci que des décisions soient prises mettant en péril le bâtiment de l’église Saint-Calixte qui est le cœur de la municipalité. « On ne peut éliminer un tel bâtiment sans faire une grande consultation publique. »

Rencontres d’information

De son côté, la fabrique de la Paroisse Notre-Dame-des-Érables a convoqué les paroissiens de ses neuf communautés (Lourdes, Laurierville, Lyster, Plessisville, Sainte-Sophie-d’Halifax, Saint-Pierre-Baptiste, Val-Alain, Inverness et Villeroy) afin de présenter publiquement les conclusions de ses travaux.

Ces rencontres d’information se tiendront à l’église Notre-Dame-de-Fatima le mercredi 24 novembre à 19 h 30, à l’église de Laurierville le mercredi 8 décembre à 19 h 30, à l’église de Lyster le mercredi 15 décembre et à l’église de Saint-Pierre-Baptiste le dimanche 16 janvier à 11 h 30.

Notons que l’assemblée générale annuelle des paroissiens de la fabrique de la Paroisse Notre-Dame-des-Érables aura lieu le dimanche 28 novembre à 13 h 30 à l’église Notre-Dame-de-Fatima.

Plusieurs dossiers sont en attente au Diocèse de Québec, dont la vente de l’église d’Inverness, de Saint-Pierre-Baptiste, Val-Alain ainsi que le presbytère de Plessisville. « Il est également clair que nous devons prendre une décision concernant les deux églises de Plessisville puisqu’une seule répondra aux besoins », a signifié de son côté le président du conseil de fabrique, Michel Paquin.