La relance commerciale au cœur d’une nouvelle campagne d’achat local

Trois organisations, la Chambre de commerce et d’industrie Bois-Francs-Érable (CCIBFE), la Corporation de développement économique de Victoriaville et sa région (CDEVR) et la Société d’aide au développement de la collectivité (SADC) Arthabaska-Érable, ont uni leurs forces pour accoucher d’une campagne appelée J’achète ici, j’y gagne aussi!

Lancée mardi matin, cette offensive vise à soutenir la relance des entreprises commerciales dans les MRC d’Arthabaska et de L’Érable.

Au moment du lancement, 16 commerçants avaient adhéré à cette initiative, dont la Boulangerie Lemieux et La Manne parmi les premiers, et plus de 11 000 personnes possèdent déjà leur carte dans la région. On vise, au départ, à intéresser entre 50 et 70 commerçants.

En visite chez un commerçant participant, le client, avec sa carte J’achète ici, j’y gagne aussi! ou par le truchement de l’application mobile amasse de l’argent, selon les promotions en vigueur, et qui pourra ensuite être dépensé au commerce où il a été accumulé. Une seule et même carte permet d’accumuler de l’argent chez les différents participants. Dès l’activation du compte, le client peut obtenir différents cadeaux en argent.

Le programme comporte aussi différents avantages pour le commerçant, dont l’augmentation de la fréquence des visites en magasin, car la fidélisation de la clientèle figure aussi parmi les objectifs de l’initiative.

Le programme fonctionne grâce à Freebees, une plateforme technologique québécoise lancée en 2014 à la suite de cinq années de recherche et développement, a fait savoir son fondateur et président-directeur général, Ken Villeneuve. « C’est une plateforme pour soutenir l’achat local et qui se retrouve dans plus d’une dizaine de régions au Québec. Récemment, nous avons aussi été choisis pour la péninsule acadienne. Les bons coups se partagent rapidement pour nous ces temps-ci », a-t-il souligné. 

Freebees agit donc comme partenaire technologique. « On fournit la technologie pour que le programme soit adapté à toutes les sortes de commerçants, du divertissement à la vente au détail, en passant par la restauration, par exemple », a expliqué M. Villeneuve.

La plateforme permet également les transactions en ligne. « On a intégré la majorité des plateformes de commerce électronique pour permettre aux consommateurs et aux commerçants de pouvoir aussi acheter et vendre en ligne », a-t-il précisé.

Ken Villeneuve résume le tout, finalement, en soulignant que toute l’opération vise à ce que chaque commerçant augmente sa facture moyenne et ses revenus tout en favorisant le citoyen qui bénéficie de diverses promotions, ce qui lui permet d’avoir de l’argent à dépenser. « Et avec Freebees, des êtres humains viennent avec. Les commerçants ont accès au soutien d’un agent marketing pour les conseiller et les aider à augmenter leurs revenus », a-t-il confié.

Un bon outil

Vice-président de la CCIBFE, Patrick Laroche a salué l’initiative mise de l’avant. « Pour nous, l’achat local est définitivement au cœur de nos priorités. C’est avec enthousiasme que nous avons adhéré à cette campagne visant notamment à fidéliser la clientèle dans les entreprises locales. Pour nous, la plateforme Freebees est un outil supplémentaire et pratique pour nos commerçants », a-t-il indiqué.

Pour le président de la SADC Arthabaska-Érable, cette campagne est la bienvenue dans le contexte pandémique actuel. « Nos équipes travaillent depuis plusieurs mois à élaborer cette campagne qui permettra sans doute aux consommateurs d’être gagnants en achetant chez nous. L’objectif, a exprimé Gaétan Lehouillier, n’est pas d’inciter à la consommation, mais plutôt à consommer mieux. Et nous souhaitons que cette campagne contribue à changer la croyance voulant qu’acheter localement coûte cher. »

Le programme mis en place se veut, a-t-il ajouté, « une façon d’encourager l’économie locale, de poursuivre un mouvement qui a pris de l’ampleur avec la pandémie et qui doit se perpétuer ». 

De son côté, la vice-présidente de la CDEVR, Geneviève Thibault, voit un lien entre l’activité commerciale et la vitalité du milieu. « Plus on a de commerces en santé et plus on a de variétés, cela témoigne de la vitalité d’une communauté, ce qui permet d’attirer de nouveaux citoyens et d’avoir plus d’employés pour nos entreprises. L’achat local constitue un investissement dans notre économie, dans notre communauté », a-t-elle énoncé tout en invitant les commerçants à adhérer à la campagne et les citoyens à se procurer leur carte.