Le jardin-école de l’Eau Vive fait peau neuve

Après cinq ans d’existence du jardin-école de l’École communautaire l’Eau Vive, le comité responsable, composé de parents bénévoles, a mis l’épaule à la roue afin de l’agrandir au bénéfice des élèves et des enseignants. 

Dans sa première version, le jardin était composé de 13 bacs dans lesquelles différentes cultures étaient implantées chaque année. Certains de ces bacs étaient dédiés à des thématiques, par exemple des aromates ou des plantes médicinales, tandis que d’autres servaient à la production de légumes. Des arbustes et arbres à fruits sont également implantés chaque année.

Mais au fil du temps, le bois des bacs se dégradait. Il était donc temps de les défaire pour des raisons de sécurité et tant qu’à y être, en profiter pour doubler l’espace en culture en optant pour un jardin en plein sol, moins exigeant à l’entretien. Une trentaine de parents se sont alors mobilisés autour d’une grande corvée automnale afin de préparer le site pour le printemps suivant. Le retrait de la tourbe, le démontage des bacs, la formation de buttes de culture et le déplacement de vivaces étaient au nombre des tâches à réaliser. À la fin, une grande toile opaque recouvrant le jardin a été installée afin de bloquer la lumière et de prévenir la germination des adventices. 

Les travaux visaient également à tendre vers un modèle de jardin où les interventions sont au minimum, car il repose entièrement sur des bénévoles. « Durant l’été, l’aide de parents bénévoles au sein de cette école communautaire est nécessaire pour le suivi et l’entretien des cultures. N’empêche qu’un système d’irrigation automatisé facilite toutefois une partie cruciale de cette gestion, surtout pendant les périodes de sécheresse », précise Nicholas Fecteau, membre du comité, parent à l’Eau Vive et qui adore venir faire un tour en famille au jardin en dehors des jours d’école.

Le moment était aussi opportun, car dès cette année, l’école participera à la mise en place du projet pilote  « AgrÉcoles – L’agroalimentaire s’invite à l’école », un OBNL originaire de l’école Saint-Louis-de-France à Trois-Rivières ayant pour objectif d’accompagner les écoles afin d’intégrer de manière innovante l’agroalimentaire à la vie scolaire. « Notre mission est de stimuler chez les élèves l’exploration et la compréhension de leur environnement, l’adoption de saines habitudes de vie et, comme futurs citoyens, l’engagement dans la promotion de la société et de l’environnement. Bref, il est possible d’intégrer des notions de mathématiques (calcul, géométrie, etc.), de botanique, d’histoire et de français au travers d’activités pédagogiques se déroulant au jardin », indique Zoé Tétreault, présidente du comité et chargée de projet pour AgrÉcoles.

Ce sont donc différents modules pédagogiques agroalimentaires pour tous les niveaux du primaire qui seront dispensés à l’intérieur de la grille horaire régulière. Ces modules, au-delà de l’aspect jardinage, incluront aussi des notions d’alimentation, de transformation et de conservation des récoltes. Certains maillages avec des producteurs locaux sont également envisageables. 

Pierre-Antoine Gilbert, enseignant en agriculture au cégep de Victoriaville et parent d’un enfant à l’Eau Vive, souligne que « des parents qui cuisinent, ça forme des enfants qui cuisineront à leur tour, donc des parents qui jardinent, ça forme des enfants qui jardineront fort probablement un jour. L’agriculture urbaine est en pleine effervescence et est maintenant enseignée au Cégep. Un jardin-école est l’un des exemples de son application et la limite des débouchés possibles est celle de mon imagination ».

Pour les intéressées, les portes ouvertes de l’École communautaire l’Eau- Vive se tiendront le jeudi 4 novembre de 17 h à 19 h au 11, rue Ste-Jeanne D’arc, à Warwick, porte côté jardin.