Rencontre à Warwick pour mieux connaître les candidats… à la mairie

L’AFEAS de Warwick a organisé, le 25 octobre, une rencontre à laquelle toute la population était conviée. L’objectif était de mieux connaître tous les candidats à la prochaine élection municipale de Warwick. Ce sont toutefois les deux candidats qui briguent le poste de maire qu’on a davantage entendus.

Une centaine de citoyens étaient présents à la Salle du Canton afin de se faire une idée sur leur choix du 7 novembre. D’entrée de jeu, ils ont pu entendre chacune des 12 personnes (10 candidats et les élues par acclamation Marie-Josée Boissonneault au poste numéro 1 et Noëlla Comtois au poste numéro 2) assises à la table devant la foule dire, pendant deux minutes, pourquoi ils avaient soumis leur candidature.

Pour certains, ce fut une des seules occasions pendant laquelle ils ont pris la parole au cours de la soirée étant éclipsés, la majorité du temps, par les deux candidats à la mairie et anciens conseillers, Étienne Bergeron et Pascal Lambert.

Il faut dire que les présentations ont été suivies par une période de questions provenant des citoyens qui, elle, portait sur différents sujets, dont l’urbanisme, entre autres. En effet, le projet du Luxon, rejeté par les citoyens lors de la tenue du registre (https://bit.ly/30TaUkc) il y a quelques semaines, a été le sujet de quelques questions auxquelles, bien entendu, les nouveaux candidats ne pouvaient répondre (ne connaissant pas le dossier exactement). 

La première question, en fait, s’adressait directement aux deux candidats à la mairie. M. Béliveau s’inquiétait du fait que dans leur présentation aucun ne parlait de l’industrie dans la municipalité. « Warwick sera-t-elle une ville-dortoir dans quatre ans? » À cela, M. Bergeron a indiqué qu’il y a eu des fermetures d’industries depuis huit ans, « une transition que Warwick est en train de vivre ». Il a ajouté à ce sujet qu’une autre réalité avec laquelle il fallait travailler était la pénurie de main-d’œuvre. « Oui l’industrie est importante. Mais la réalité est que si demain matin une usine a besoin de 500 employés à Warwick, on a un problème de main-d’œuvre », a-t-il fait savoir en ajoutant toutefois que certaines industries de la municipalité étaient en croissance. « Il faut attirer du monde à Warwick pour combler des postes. »

Pascal Lambert, de son côté, a réitéré que la main-d’œuvre était au centre de l’industrie. « Actuellement, il y a des projets pour la garderie, le gouvernement ayant octroyé 39 places à Warwick et d’ici deux ans ça devrait être développé. Quand les familles veulent aller travailler, elles ont besoin de places en garderie. Le deuxième constat, c’est l’habitation. Il y a des projets pour 325 appartements. L’usine Boulanger, aussi, qui n’est pas occupée et où des microentreprises pourraient s’installer », a-t-il mentionné en ajoutant que d’autres bâtiments vides pourraient également être occupés.

Du côté de l’urbanisme, le citoyen André Vachon a indiqué que certains projets immobiliers dans la municipalité n’étaient « pas très beaux ». « Faut avoir une harmonie dans le secteur. Mettre en place un plan pour le développement. Moi je me suis opposé au projet du Luxon à quatre étages dans un quartier résidentiel. Mais il y a une place pour le projet à Warwick. On va rencontrer les promoteurs », note Pascal Lambert.

Étienne Bergeron, pour sa part, a indiqué que son gros problème de ce côté était l’harmonisation. « Avec le PIIA (Plan d’implantation et d’intégration architecturale), on s’est retrouvé à choisir la couleur d’un bâtiment alors qu’on a laissé, sur la rue St-Louis, certains blocs appartements se construire, qui n’ont aucun sens avec leur quartier. Pourquoi on est sévère le lundi et moins le mercredi. Pourquoi il n’y a pas un plan? » La mise en place de règles précises serait une solution pour les promoteurs et la population et apporterait, selon lui, cette harmonisation tant désirée.

Le citoyen Marc Provencher s’est pour sa part interrogé à savoir si le Comité consultatif en urbanisme (formé de bénévoles) était prêt et formé pour faire une gestion des projets à venir. Étienne Bergeron a répondu à cela que la charge du CCU avait été augmentée au fil des ans et que ses membres souhaitaient des balises claires pour faire leurs recommandations. C’est d’ailleurs dans ses priorités des 100 premiers jours, s’il est élu, d’établir des règles claires pour ce comité.

Amélie Hinse a pris la parole afin d’indiquer que les élus n’étaient pas architectes. « Mais à la Ville, nous avons une équipe d’experts sur laquelle on se repose. Moi je leur fais confiance », a-t-elle résumé.

Pascal Lambert, lui-même président du CCU depuis quatre ans, a indiqué qu’il fallait une vision commune du CCU pour un développement homogène du territoire.

Noëlla Comtois a pris la parole à quelques reprises apportant des précisions et les candidats Martin Vaudreuil, Patricia Carrier et Keven Pothier ont aussi pu répondre à certains moments. Parmi les autres sujets abordés, il y a eu l’état des routes et leur maintenance, l’eau calcaire et le taux de taxation des exploitations agricoles, ainsi que la mise en place de logements pour les retraités qui, sans cela, se devront de quitter la municipalité. Chacun des candidats a finalement eu un autre deux minutes à la fin de la soirée afin de rappeler pourquoi les citoyens devraient voter pour eux.

Le travail ne manquera donc pas pour le prochain conseil municipal de Warwick qui, grâce à cette soirée, a pu en apprendre davantage sur les préoccupations des citoyens.

Rappelons les postes en élections et les candidats. À la mairie : Étienne Bergeron et Pascal Lambert. Au poste de conseiller numéro 3, Marco Beauchesne et Amélie Hinse (conseillère sortante). Numéro 4, Patricia Carrier et Keven Pothier. Numéro 5, Denise Côté et Martin Vaudreuil (conseiller sortant) et numéro 6, Céline Dumas et Gilles Pilon.

C’est la troisième fois, depuis 2009, que l’Association féministe d’éducation et d’action sociale organise ce genre de rencontre électorale.