Ébénisterie : le Cégep développe deux nouvelles formations

Le Cégep de Victoriaville a développé deux nouvelles attestations d’études collégiales (AEC) en ébénisterie destinées, en premier lieu, à son établissement de Montréal, mais qui pourraient éventuellement être offertes à Victoriaville, selon la demande.

La directrice du Service de la formation continue, Sylvie Norris, a présenté ces deux nouveaux programmes, lundi soir, aux membres du conseil d’administration : l’un concerne la programmation des machines-outils à commande numérique, et l’autre, la gestion de projets en ébénisterie.

Une baisse de régime de l’AEC que le Cégep offre à Montréal pour une dernière année n’est pas étrangère à l’arrivée de ces nouveaux programmes. « C’est un AEC avec lequel on est en perte de vitesse depuis plusieurs années. De moins en moins d’étudiants terminaient leur formation. Les dernières années nous mettaient financièrement dans une drôle de position », a expliqué Mme Norris.

Il fallait donc repenser la chose. « Le moment était venu, a-t-elle dit, pour réfléchir différemment, car l’ébénisterie a évolué au cours des dernières années. »

Pour élaborer ces nouvelles formations, les intervenants se sont basés sur un rapport du comité sectoriel du développement de la main-d’œuvre. « On s’est fié un peu sur ce rapport identifiant clairement des fonctions de travail faisant face à une très grande demande, a indiqué la directrice du Service de la formation continue. On a pris l’ensemble des fonctions pour regarder finalement ce qui concernant davantage nos expertises. Et nous sommes arrivés avec deux AEC de perfectionnement, de spécialisation ».

Les programmes

L’AEC de programmation pour les machines-outils à commande numérique comporte cinq cours pour un total de 300 heures de cours et visant le développement de six compétences.

« L’enjeu, c’est que les machines ont beaucoup évolué. Il y a des opérateurs pour les machines, mais pour les programmer, il y avait un déficit à ce chapitre. D’où le développement de cette formation », a-t-elle précisé, notant que le programme sera offert à temps partiel.

Une spécialisation qui s’adresse principalement à des gens qui se trouvent déjà en entreprise.

Les connaissances des machines, de leur utilisation, constituent un préalable à cette formation. Les détenteurs d’un diplôme d’études collégiales (DEC) en ébénisterie y sont aussi admissibles.

Quant à l’AEC en lien avec la gestion de projets en ébénisterie, ce programme de 6 cours (345 heures) et axé sur 7 compétences, il vise les détenteurs de DEC et les personnes gagnant leur vie en ébénisterie. « On a comme objectif d’aller chercher cette clientèle pour offrir cette spécialisation à temps partiel. Il faut des gens qui ont une certaine expérience et une connaissance du bois », a mentionné Sylvie Norris.

Par ce programme, le Cégep veut former des gens capables de gérer un carnet de charges, de gérer de A à Z un projet d’ébénisterie.

À la question d’un administrateur, Mme Norris a fait valoir que, même si on propose ces programmes à Montréal, rien n’empêche de les offrir éventuellement à Victoriaville. « S’il y a une demande, c’est possible. D’ailleurs, on constate dans la région une demande concernant les machines-outils à commande numérique », a-t-elle souligné.