Un déboisement qui suscite un questionnement à Sainte-Séraphine

Le Conseil de la MRC d’Arthabaska a été saisi, à sa séance d’octobre, d’une question provenant d’une résidente de Sainte-Séraphine, en lien avec la coupe d’arbres sur le site d’une érablière du rang 12.

La citoyenne dit ne pas comprendre que le règlement de la MRC d’Arthabaska permette « une coupe à blanc d’érables majestueux avec un écosystème exceptionnel », tout en disant souhaiter un geste des élus démontrant leur lutte contre les changements climatiques.

La MRC a effectué ses vérifications, a fait savoir le directeur général Frédérick Michaud, pour constater qu’en effet, elle avait bien reçu une demande pour l’obtention d’un permis de déboisement sur une petite partie de terre où se trouve une érablière, un petit massif. « Mais la MRC a refus, dans un premier temps, l’émission du permis, puisqu’il s’agissait d’un massif d’érables et que c’était protégé en vertu de notre règlement », a précisé M. Michaud. 

Or, le promoteur du terrain a fait valoir ses droits et demandé une révision auprès de la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) « Dans son jugement, la CPTAQ a confirmé que le massif forestier était trop petit pour être considéré comme érablière protégée. Elle a ainsi autorisé l’abattage d’arbres. La MRC ne pouvait donc aller à l’encontre de cette décision et a dû délivrer le permis », a expliqué Frédérick Michaud.

Au sujet de la préoccupation de la citoyenne à l’égard de l’écosystème exceptionnel, le directeur général de la MRC d’Arthabaska a rappelé que le règlement de la MRC vise la protection du couvert forestier d’une superficie de quelque 2000 km carrés sur l’ensemble du territoire.

« Le règlement sur la foresterie vise à préserver un équilibre entre les différents usages, comme la transformation des terres pour l’agriculture, le développement récréotouristique et la construction. Au fil des ans, a souligné M. Michaud, le règlement a été modifié à plusieurs reprises pour en adapter son application qui est basée surtout sur la superficie forestière, et non sur le potentiel de chaque parcelle. »

Les élus, a indiqué le DG, ont manifesté le désir de se pencher sur la question au moment de la reformation des comités après les élections municipales. « Ils veulent voir s’il est possible de pousser plus loin le règlement tout en étant conscient du rôle de la MRC qui consiste à favoriser une cohabitation harmonieuse », a conclu Frédérick Michaud.