Grand déclic : la région mobilisée pour allumer la relève

En synchronicité avec son 20e anniversaire, la Table régionale de l’éducation du Centre-du-Québec (TRECQ) et ses partenaires lancent le Grand déclic, une vaste mobilisation régionale pour agir en amont face aux défis de main-d’œuvre. 

« Avec le Grand déclic, nous voulons bâtir une offre plus large d’exploration et des outils adaptés pour tracer un trait d’union entre les jeunes et adultes en réflexion quant à leur choix de carrière et les employeurs qui souhaitent valoriser leurs professions et promouvoir leurs milieux de travail », affirme le président de la TRECQ, Alain Desruisseaux. 

« Faire un choix de carrière est une décision importante. Grâce aux sept éditions de notre Carrefour des professions d’avenir Centre-du-Québec, nous constatons les effets concrets de l’expérimentation et du contact avec des professionnels. Plusieurs personnes y ont trouvé leur grand déclic pour une profession qu’ils n’avaient jamais envisagée. Nous avons tous eu à un moment donné une étincelle, vécu une expérience ou rencontré une personne qui a allumé quelque chose en nous. Considérant le contexte de pénurie de main-d’œuvre et que les étudiants ont tendance à s’installer dans la région où ils étudient, nous voyons une opportunité de leur faire découvrir des milieux de travail stimulants, en lien avec les formations offertes dans notre région. Nous devons saisir cette occasion d’agir sur la rétention des jeunes », mentionne la directrice générale de la TRECQ, Caroline Dion. 

Faire découvrir et explorer davantage

Le Grand déclic rassemble plusieurs initiatives pour faire découvrir les professions d’ici, par l’interaction et l’exploration. Dès cette année, la TRECQ lancera une série web présentant une vingtaine de capsules avec des professionnels passionnés. Elle permettra de faire découvrir différemment les milieux de travail et les professions. Du mentorat sera mis sur pied pour jumeler des étudiants et des professionnels dès le début de leur formation pour les aider à valider certains questionnements et si nécessaire, une réorientation. Des journées d’exploration en entreprise seront aussi organisées. Tous ces projets seront rassemblés sur une grande plateforme qui présentera les professions en demande dans la région. Elle regroupera également des activités, des offres de stages et d’emplois d’été pour exploration. 

 « Il est important de favoriser le maillage entre tous les acteurs du monde du travail afin de stimuler l’essor de l’économie du Québec. L’engagement des partenaires dans cette vaste mobilisation régionale est un pas vers un changement important pour mieux contrer les effets de la rareté de la main-d’œuvre tout en favorisant une meilleure intégration des jeunes au marché du travail », mentionne Jean Boulet, ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale et ministre responsable de la région de la Mauricie. 

« Derrière chaque choix de carrière, il y a quelqu’un, quelque part, qui joue un rôle fondamental dans cette décision. Chacun de nous a besoin d’être inspiré lorsqu’il s’agit de faire un choix aussi important. C’est à ce moment qu’une initiative comme le Grand déclic peut jouer un rôle clé. J’ai eu l’occasion de visiter plusieurs entreprises de chez nous depuis que je suis député de Johnson et elles ont beaucoup à offrir à notre relève. Je félicite les organisateurs d’avoir mis sur pieds cette mobilisation qui peut être d’une grande aide pour l’économie de la région. Le gouvernement du Québec agit avec conviction pour aider nos entreprises et je me réjouis qu’une initiative comme celle-ci voit le jour », mentionne André Lamontagne, député de Johnson, ministre de l’Agriculture des Pêcheries et de l’Alimentation et ministre responsable des régions Centre-du-Québec et Chaudière-Appalaches.

Forte mobilisation

Le Grand déclic, c’est le fruit de la collaboration de toute la région mobilisée. Il favorisera les liens de partenariat entre les entreprises, les organismes d’employabilité, les acteurs de développement économique, les établissements d’enseignement et même les parents. En résumé, il permettra la mise sur pied d’un écosystème pour aider les jeunes et les adultes à faire un choix de carrière pour ultimement trouver leur grand déclic.  

Le lancement de l’initiative s’est d’ailleurs tenu à l’usine Soprema de Drummondville. « Les entreprises vivent des défis de main-d’œuvre jamais vus. Chez Soprema, nous multiplions les initiatives de recrutement au Québec et à l’international. Nous travaillons énormément sur notre culture d’entreprise, mais ce n’est jamais assez. Le Grand déclic, c’est un peu comme une grande séduction. C’est une occasion pour nous, les entreprises, d’ouvrir nos milieux pour faire connaître nos professions en demande. J’invite toutes les entreprises, surtout les plus petites PME qui n’ont pas nécessairement les mêmes ressources que nous, à s’impliquer dans ce projet pour capitaliser sur la relève de notre région et l’inspirer », affirme Richard Voyer, vice-président et directeur général de Soprema.

Projet planifié pour trois ans

Le projet Grand déclic est réalisé dans le cadre de l’Entente sectorielle de développement pour l’attraction et la rétention de la main-d’œuvre dans la région administrative du Centre-du-Québec, via Mission main-d’œuvre Centre-du-Québec. Cette entente associe les MRC du Centre-du-Québec, la Table des MRC du Centre-du-Québec, le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation et le ministère du Travail de l’Emploi et de la Solidarité sociale. 

« Le milieu de l’Éducation nous interpelle sur des enjeux qui nous concernent tous.  Nous sommes heureux de collaborer et de soutenir la TRECQ dans la mise en place de solutions innovantes pour valoriser les professions et les milieux de travail auprès d’une main-d’œuvre en devenir », ajoute Geneviève Dubois, présidente de la Table des MRC. 

Il est également rendu possible grâce à une contribution de 240 000 $ du Mouvement Desjardins. Cette somme provient du Fonds du Grand Mouvement qui a pour but de soutenir des projets porteurs, des projets tournés vers l’avenir, qui contribuent à la vitalité socioéconomique des collectivités.  « La jeunesse est une priorité pour Desjardins. Il était donc tout naturel pour nous de s’associer à ce projet qui offre une foule de ressources visant à soutenir les jeunes dans leur réflexion de choix de carrière. En plus, il permet d’aider les entreprises d’ici à trouver des solutions à la pénurie de main-d’œuvre à laquelle elles font face », ajoute Marc Villeneuve, vice-président Développement et Partenariats – Est du Québec pour le Mouvement Desjardins.

Le ministère de l’Éducation, les établissements d’enseignement de la région et le CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec, dont les besoins en main-d’œuvre sont criants, font également partie de l’initiative.