Warwick : le projet Luxon rejeté par les citoyens

Le projet de construction de 50 logements sur 4 étages à Warwick, le Luxon, a finalement été rejeté par le conseil municipal. C’est que la tenue du registre s’y opposant, qui a eu lieu en septembre, a recueilli davantage de signatures que nécessaire.

Pour cette procédure, le nombre de citoyens habiles à voter était de 98. Il fallait obtenir 21 signatures pour qu’un scrutin référendaire soit tenu. Ce sont 42 personnes qui s’y sont opposées par leur signature. 

Ainsi, le conseil, dirigé par Noëlla Comtois, a retiré le projet de règlement 327-2021 qui permettait de modifier le règlement de lotissement 271-2019 et retirer des dispositions (qui concernaient le projet Luxon) du projet de règlement 326-2021. « Tel que proposé, le projet n’ira pas en référendum. Ce sera au promoteur de proposer un nouveau projet qui aura l’acceptabilité sociale », a indiqué le conseiller Étienne Bergeron.

Mme Comtois a toutefois noté que la Ville de Warwick souhaitait être responsable et voulait protéger les sols agricoles, donc éviter l’étalement urbain. « De plus en plus de gens ont besoin de logements. Il y aura un autre projet », a-t-elle mentionné.

Rapport budgétaire

Puisqu’il s’agissait de la dernière séance du conseil actuel avant les élections municipales, il y a eu dépôt du rapport budgétaire au 30 septembre. « Habituellement, c’est le 31 octobre, mais nous sommes en année électorale », a indiqué la directrice générale Lise Lemieux. « On prévoit, d’ici le 31 décembre, des revenus de 8 179 477 $  et des dépenses de 8 096 523 $. Ce qui donne un surplus prévu de 82 954 $ », a-t-elle fait savoir.

La séance du conseil a également été l’occasion d’accepter ou de refuser des dérogations mineures ou plans d’implantation et d’intégration architecturale. La majorité des décisions ont été acceptées, sauf celle concernant un immeuble situé au 21, rue Brindle. Pour ce dossier, les propriétaires souhaitaient remplacer la toiture de tôle noire pour une toiture gris argenté. Le comité consultatif d’urbanisme de la Municipalité a évalué le dossier et recommandé au conseil de refuser le plan d’implantation et d’intégration architecturale et demande de fournir une esquisse de la nouvelle vue d’ensemble. L’esquisse a été envoyée au comité après sa rencontre, mais l’ensemble des membres de celui-ci n’a pas eu le temps d’y répondre avant la séance du conseil. Le couple propriétaire était dans la salle et a plaidé sa cause. Les élus ont finalement décidé d’approuver la demande de changement, conditionnellement à la recommandation favorable du comité une fois qu’il aura pris connaissance de l’esquisse.

Les élus, en cette dernière séance de l’actuel conseil, ont également dû se prononcer sur une demande de pavage de la cour de Lucie Bergeron (Bruno Nadeau). Ce dernier demandait à la Ville, dans un courriel adressé au conseil, de paver sa cour privée sur une distance de huit mètres « afin de rendre l’accès au chemin plus sécuritaire ». Après avoir consulté le conseiller juridique de la Ville, celui-ci a indiqué que les fonds publics ne devaient pas être utilisés pour réaliser des travaux de pavage dans la cour de M. Nadeau. Ce que la Ville peut faire, c’est de paver dans l’emprise de la route, soit deux mètres (la largeur de l’accotement). « La responsabilité d’assurer la sécurité des usagers pour sortir d’une cour sur la voie publique est celle du propriétaire et non de la Municipalité », a indiqué Mme Lemieux en citant le conseiller juridique. Le conseil a donc autorisé le pavage de l’accotement face à l’entrée, d’une largeur maximale de deux mètres. Le conseiller Bergeron a suggéré au propriétaire de profiter de la présence de l’équipement pour faire asphalter, à ses frais, les six mètres supplémentaires.