La place Guy-Aubert en hommage à un grand bâtisseur

En présence des parents et amis du disparu réunis sur la rue de la Gare, la Ville de Victoriaville a inauguré, en début de soirée, mercredi, la place Guy-Aubert en dévoilant un panneau commémoratif pour rendre hommage, certes, à un homme d’affaires émérite, mais surtout un homme profondément humain attaché à son milieu.

En prenant la parole, André Bellavance a confié, d’entrée de jeu, que ce qu’il aimait le plus, comme maire, n’était pas de « couper des rubans » comme il l’a déjà avancé, mais plutôt de « rendre hommage à des citoyens et citoyennes qui ont marqué l’histoire de Victoriaville ».

Le maire a parlé d’un privilège pour la ville et la région d’avoir pu compter sur un homme d’affaires humain ayant à cœur le bien-être collectif.  « Au-delà de son parcours professionnel remarquable au sein de l’entreprise Thiro, Guy Aubert était un citoyen immensément engagé dans sa communauté. Sa contribution dans de multiples sphères de la vie victoriavilloise, a-t-il souligné, a été appréciable et demeure tangible. »

Le premier magistrat a notamment signalé son amour de la culture et du patrimoine l’amenant à prendre part à des projets d’envergure. « Il souhaitait garder vivante la mémoire collective. Il a œuvré à la préservation du patrimoine avec la restauration du 3, rue de la Gare, du Grand Union et de l’église Saint-Christophe », a-t-il rappelé.

Guy Aubert a soutenu aussi de nombreuses causes, comme les fondations À Notre Santé, de l’Ermitage, Raymond-Roy et Centraide, entre autres, en plus d’avoir participé à la création de la Fondation SERVIR. « Guy Aubert était un grand philanthrope, il voulait contribuer à améliorer la qualité de vie de tous et de toutes, sans oublier les plus vulnérables », a précisé le maire André Bellavance, qualifiant « d’inestimable son apport pour la vitalité de notre région », tout en ajoutant « que la véritable empreinte et le principal legs de Guy Aubert, ce sont les valeurs humaines qu’il véhiculait et qu’il a su partager ».

 Une famille reconnaissante

La fille de Guy Aubert, Maggie, a pris la parole, au nom des membres de la famille pour témoigner toute leur gratitude. « Je suis fière aussi de vous remercier au nom de mon père. J’aime à croire qu’il est avec nous en ce moment, qu’il nous regarde, tout en étant extrêmement fier de ce bel hommage qu’on lui rend ce soir. Mais connaissant mon père, je suis certaine qu’il est un peu gêné. Ce n’est pas un homme qui aimait recevoir des hommages », a-t-elle exprimé.

Car Guy Aubert ne faisait pas les choses pour qu’on le reconnaisse. « Il était juste impliqué, engagé. Il le faisait parce qu’il aimait sa ville. Il aimait les gens, il aimait le patrimoine et l’histoire. Il le faisait parce que c’était dans sa nature d’aider les autres, parce qu’il aimait profondément sa collectivité et qu’il croyait en son avenir. Il l’a fait aussi pour faire sa part, pour être reconnaissant envers la vie de lui avoir donné les moyens de se rendre utile, ce dont il n’a jamais cessé d’être conscient », a confié Maggie.

La famille se réjouit du type d’hommage et de l’endroit choisi, rue de la Gare. « Surtout parce que c’est un lieu public, un endroit de rassemblement, comme mon père était un grand rassembleur », a fait valoir sa fille.  « Papa, a-t-elle continué, cette place Guy-Aubert, c’est la tienne. Elle te revient. Tu l’as grandement mérité. »

La famille reçoit cet hommage comme « un grand message d’amour qui nous réconforte ». « Pour toi, c’est une belle reconnaissance de l’homme bon, généreux, plein d’humilité que tu as été », a dit la fille à son père.

Pour la famille Aubert, cette place Guy-Aubert, représente aussi, pour toute la population, un message d’espoir. « Un lieu qui nous rappelle qu’une collectivité se bâtit avec des femmes et des hommes engagés comme tu l’as été », a fait valoir Maggie Aubert, tout en aimant croire que « la place Guy Aubert sera toujours un lieu d’inspiration pour tous ceux et celles qui y passeront et qui nous rappellera qu’on peut être meilleur et donner au suivant ». « Un lieu qui nous rappelle qu’il est toujours possible de bâtir un monde meilleur en étant tout simplement engagé », a-t-elle conclu.