Un premier recueil de nouvelles pour David Beaudoin

Le Victoriavillois d’origine, David Beaudoin, vient de publier, chez Annika Parrance Éditeur, un premier recueil qui contient sept nouvelles et qui s’intitule : L’Écueil des Mondes.

Pour cette publication, l’auteur, qui habite maintenant Montréal, a voulu partager avec les lecteurs une partie des pays visités lors d’un tour du monde réalisé en 2018. Mais il ne s’agit pas du tout d’un carnet de voyage.

En fait, il a choisi sept lieux découverts lors de son périple et a voulu y tenir l’action d’une nouvelle.

Grâce à ses descriptions, le lecteur parvient à sentir l’ambiance des lieux visités par les personnages fictifs. Ils se retrouvent ainsi soit dans la jungle amazonienne, au Pérou, en Bolivie, au Chili, en Indonésie, au Népal ou en Inde. Et si les histoires sont différentes, elles ont comme point commun de toutes contenir une catastrophe naturelle (ou un événement mystérieux).

David, au doctorat en littérature française, a expliqué en entretien téléphonique qu’il souhaitait depuis longtemps écrire. « Mais je remettais toujours à plus tard », a-t-il confié. Il avait également ce projet de tour du monde qui lui trottait dans la tête. Finalement, il a joint les deux, se servant du l’un pour écrire l’autre.

Quant au style littéraire utilisé, la nouvelle, il l’a choisi parce qu’il se mariait bien à ce qu’il souhaitait offrir aux lecteurs : la possibilité de montrer différents pays. Avec le roman, il lui aurait fallu prendre un personnage qui voyage et, à la limite, les lecteurs auraient pu penser qu’il s’agissait de lui. Avec la nouvelle, pas d’équivoque. « Elle permet d’aborder chaque endroit de façon unique », apprécie-t-il.

Pour ce qui est de la catastrophe naturelle intégrée à chacune, elle permet de montrer, comme précise l’auteur, la dissolution du monde. C’est aussi un moyen d’expliquer que les voyages de masse (un peu moins nombreux depuis le début de la pandémie, ce qui vient ajouter de l’exotisme à son recueil) sont dommageables pour l’environnement. Cela vient en contrepoids avec l’érotisme (léger) qui s’intègre à ses histoires et qui représente l’attirance entre les différents peuples. « Les gens se mélangent et il y a de plus en plus de couples mixtes », relève-t-il.

Un bel exemple d’intégration, certes, mais qui peut aussi amener une menace pour les différentes cultures, si on ajoute le tourisme à l’équation. « Malgré le plaisir de découvrir l’autre », ajoute David.

Ce recueil lui aura également permis de découvrir le  monde de l’édition puisqu’il s’agit pour lui d’une première publication. « C’est une validation de mon travail également. Mais c’est un processus plus complexe que je ne le croyais », a-t-il souligné.

Revenant sur son tour du monde, il explique que tout s’est bien déroulé pour lui. Un 14 mois de voyage qui lui a permis de découvrir 14 pays. « Au départ, je devais en visiter 12 et en faire le même nombre de nouvelles. Mais je suis resté plus longtemps et découvert que j’en avais plus long à dire dans chaque nouvelle », explique-t-il. Ainsi, il lui reste en banque sept pays.

Avec ce recueil, désormais disponible en librairie, l’auteur espère partager les lieux visités et, pourquoi pas, donner envie aux gens de voyager (lorsque ce sera possible). David Beaudoin planche actuellement sur son doctorat et sur un roman, en parallèle.