Le Festival de la paix a réussi à garder le flambeau bien allumé

Le grand sourire des participants, le témoignage des exposants ainsi que l’ambiance joyeuse observée sur le terrain donnent raison aux organisateurs d’avoir maintenu leurs activités. Mission accomplie encore une fois cette année… Une bouffée de fraîcheur, selon les dires de plusieurs visiteurs.

Un succès malgré toutes les adversités qu’une organisation avait à rencontrer après le 1er septembre avec l’imposition du passeport vaccinal qui en a rebuté plus d’un, allant des exposants, des visiteurs jusqu’à une artiste faisant déjà partie de la programmation. Un geste de protestation qu’Anne Beaumier peut comprendre, mais qui lui a fait mal au cœur.

« Les bénévoles, employés et intervenants, n’avaient pas besoin de preuve vaccinale selon la loi et ça répondait pour moi à un besoin d’inclusion, mais certains ont préféré ne pas participer par principe. C’est un gros deuil, car quand j’invite quelqu’un dans notre festival, c’est parce que je crois profondément en son talent. »

La programmation a tout de même été bien garnie et su plaire à un public très diversifié, malgré une baisse considérable du nombre de participants…600 plutôt que 1600 sous le soleil à Place Sainte-Victoire et 200 pour les activités intérieures plutôt que le 1500 habituel qui inclut aussi la clientèle jeunesse des activités proposées aux écoles secondaires. Presque toutes les activités ont été présentées aussi en Web diffusion et plus de 6000 personnes ont pu assister grâce à cette option, ce qui réjouit tout de même les organisateurs.

Très heureuse d’être là, la chanteuse, Yama Laurent, grande gagnante de La Voix 2018 et femme engagée pour le mieux-vivre ensemble, a agi à titre de présidente d’honneur. On a pu l’écouter dans une entrevue sur scène, où elle a parlé de son vécu et de sa conception de la paix sociale, mais c’est au Cabaret du samedi que sa voix si vibrante se fit le plus ressentir accompagnée par son pianiste et ami, Carl Miguel Maldonado.

De nombreux moments forts ont ponctué la dernière fin de semaine, dont l’inauguration des Perches de l’Amitié de Jacques Newashish dans le nouvel espace Kassiwi qui marque les 10 ans d’engagement du Festival de la paix à faire rayonner la culture autochtone dans sa journée du samedi. La conférence « Le pratico-pratique de l’autonomie alimentaire » de Nancy Meigs (La Sourcière), qui a attiré plus de 2700 participants sur le Web, et la puissance du partage plein de sagesse de Roger Echaquan, oncle de Joyce Echaquan. « Ça a été un honneur et un fort symbole pour nous que M. Echaquan accepte d’ouvrir notre soirée cabaret avec un chant atikamekw », affirme la fondatrice.