Antoine Tardif en marche vers la mairie

Tout l’été, Antoine Tardif a marché Victoriaville, cognant aux portes des citoyens (10 000 portes sur 22 000 à ce jour), allant à la rencontre aussi des intervenants de tous les secteurs d’activité. Une marche vers la mairie avec en tête toute une vision et en main un plan de match en cinq thèmes : citoyens, économie, environnement, vie active et rayonnement.

« C’est une démarche que je considère importante. Ça fait déjà plusieurs mois que je suis sur le terrain. Je m’étais engagé à faire le tour de la ville. Le fruit de ces discussions avec les citoyens et ce que je voulais apporter comme couleur pour la municipalité se reflète dans mes engagements », confie-t-il en entrevue avec le www.lanouvelle.net.

Qu’il ait, ou non, à affronter un ou des adversaires ne change strictement rien à sa façon de faire. « De présenter mes idées à la population pour qu’elle fasse un choix éclairé, c’était très important pour moi. Cela démontre le sérieux de ma démarche et l’importance que j’accorde à ma ville », fait valoir celui qui, à 23 ans, devenait à Daveluyville, en 2013, l’un des plus jeunes maires au Québec.

En présentant sa vision et ses engagements, les citoyens, dit-il, sauront véritablement la direction qu’il souhaite privilégier.

Les engagements

En présentant « sa plateforme », Antoine Tardif tenait à ce que ce soit « concret, des éléments clairs et directs dans lesquels les citoyens se reconnaîtraient ».

Certains éléments qu’il propose tiennent aussi compte de la planification stratégique (2017-2027) adoptée par le conseil municipal. « Plusieurs des éléments de mon programme sont en symbiose avec certaines orientations de la Ville. En même temps, dans le contexte actuel avec la pandémie, il est nécessaire, voire primordial, de revoir certaines orientations qu’on pouvait avoir », observe-t-il.

La situation actuelle, justement, a de quoi le motiver, assure-t-il. « Ce qui m’anime, c’est de pouvoir me mettre en marche pour la population avec mon conseil et les employés de la Ville pour faire face aux défis amenés par la COVID, mais aussi aux nombreuses opportunités qui en découlent. »

Et peu importe qui l’entourera au conseil municipal, advenant son élection, le candidat se dit prêt à travailler avec tout un chacun. « Je suis un gars d’équipe, j’ai toujours été dans le sport et même dans ma vie personnelle et professionnelle, j’ai toujours été quelqu’un de rassembleur. Cela ne changera pas au sein d’une équipe municipale », note-t-il.

Son engagement, Antoine Tardif le fait d’abord et surtout pour la population. « C’est notamment pourquoi mes premiers engagements visent directement les citoyens, d’où mon exercice de porte-à-porte durant tout l’été pour me connecter avec eux. Les rencontres un à un, c’est ce qui permet de recueillir le plus d’informations », signale-t-il.

Ainsi, envers les citoyens, le candidat Tardif s’engage notamment à diminuer le taux de taxation, à travailler à des solutions pour pallier le manque de places en garderie, à rendre la circulation plus fluide sur le réseau routier et améliorer la cohabitation sur le réseau cyclable, à revoir l’efficacité et la pertinence de certains aménagements, comme ces fameux bollards décriés par certains. « On m’en a beaucoup parlé, fait-il remarquer. Ça ne fait pas l’unanimité. Je m’engage à revoir ces aspects avec l’équipe de la Ville. »

En matière de développement économique, Antoine Tardif constate une « réelle course vers le développement ». « Toutes les municipalités s’arrachent les employés et les entreprises. Si on veut être compétitif, on se doit être proactif », plaide le candidat.

À ce chapitre, il y a lieu, selon lui, de stimuler la construction et la rénovation tant résidentielle, commerciale et industrielle, d’intensifier le soutien aux entreprises existantes et en démarrage, d’encourager l’implantation d’industries innovantes et de favoriser l’attraction et la rétention de la main-d’œuvre.

Concernant l’environnement, la désignation de Victoriaville comme berceau du développement durable ne lui suffit pas. Il veut aller plus loin. « Il faut passer à la position de leader. Je veux que Victoriaville soit chef de file en la matière, qu’on continue d’innover », exprime-t-il, tout en exposant son souhait de mettre sur pied une table de concertation environnementale pour en arriver notamment à identifier « le prochain grand coup qui fera rayonner Victo ». « Une table pour asseoir tout le monde autour pour déterminer quelle direction prendre dans un horizon de deux, quatre ou six ans et ce qui nous démarquera des autres villes. »

Sportif de nature, le candidat, un ex-gardien de but de la Ligue de hockey junior majeure du Québec, fait de la vie active un enjeu important. « C’est dans le slogan de la Ville, santé urbaine. J’ai bien l’intention de poursuivre en ce sens, car une population en santé, ça évite bien des problèmes », mentionne-t-elle, tout en faisant part de sa volonté à poursuivre le développement des attraits que représentent  des lieux comme le mont Arthabaska, le parc Terre-des-Jeunes et le réservoir Beaudet, mais aussi des infrastructures culturelles et sportives. « J’aimerais aussi qu’on puisse réussir à attirer des événements d’envergure pour faire rayonner. »

Le rayonnement, d’ailleurs, le préoccupe assez pour qu’il en fasse un thème de son programme. « Les gens sont fiers de leur ville, j’en suis fier aussi. Je veux être un fier ambassadeur de Victoriaville, visible, présent pour les gens, prêt aussi à défendre nos intérêts auprès des gouvernements provincial et fédéral et à mettre en valeur, par ailleurs, nos réussites, nos succès que nous connaissons. Je veux vraiment qu’on parle de Victoriaville et qu’on se démarque », affirme-t-il.

Le fait de rayonner revêt une grande importance, estime-t-il. « On parle beaucoup de main-d’œuvre. Qu’est-ce qui fera en sorte que les gens voudront venir ou demeurer chez nous? Il faut qu’on soit visible et qu’on rayonne, explique-t-il. Et on en a plein de bons coups à partager et je vais m’assurer qu’on le fasse. »

Antoine Tardif se dit fin prêt à travailler. On saura à la fin de la période de déclaration de candidature, le 1er octobre à 16 h 30, si d’autres candidats brigueront la mairie. « Si d’autres candidats se manifestent, je serai prêt à faire campagne. Sinon, je pourrai commencer à travailler pour les citoyens », précise-t-il.

À savoir s’il pense exercer plus d’un mandat, le candidat à la mairie répond qu’il n’a aucun objectif précis à cet effet. « Ma priorité, aujourd’hui, c’est de me faire élire. Si j’obtiens la confiance de la population, je suis prêt à m’affairer à la besogne, car il y a beaucoup de travail à faire », a-t-il conclu.