Comme un air de déjà-vu

Un scénario qui se répète. Une séance du conseil municipal que les élus ont levée promptement, mardi soir, en raison du comportement d’un citoyen, André Capistran, un ex-conseiller, que la pandémie a éloigné de l’hôtel de ville depuis plusieurs mois.

Le public, depuis la séance du mois d’août, a, de nouveau, accès aux séances du conseil, mais en nombre restreint. Six sièges sont disponibles pour la population qui peut toujours suivre les séances en direct à la Télévision communautaire des Bois-Francs ou encore sur les réseaux sociaux. On y reçoit également sur le Web les questions des citoyens.

Mardi soir, deux citoyens prenaient place dans la salle du conseil, dont André Capistran.

En raison des mesures sanitaires, exit le lutrin où se présentaient auparavant les citoyens pour poser leurs questions aux élus. Maintenant, un micro a été installé pour capter les propos des citoyens invités à demeurer à leur siège pour s’exprimer.

André Capistran s’est levé, a longuement parlé avant que le maire André Bellavance lui demande s’il avait des questions. Après s’être notamment interrogé sur la serrure de l’hôtel de ville et exposé son passeport vaccinal, il a posé une question incompréhensible au sujet de Charles Verville (conseiller stratégique aux communications), laissant entendre qu’il avait déjà pris place parmi les conseillers.

« M. Verville n’est pas assis parmi nous, je ne comprends pas votre question. Je ne sais pas de quoi vous parler. On est tous des élus municipaux assis à notre place respective », a répondu le maire André Bellavance au citoyen qui n’en démordait pas.

« Je ne comprends pas ce que vous dites. On va vous répondre par écrit », a ajouté le maire, tandis qu’André Capistran a entrepris de s’avancer. « Non, restez à votre place, les règles sanitaires… », l’a intimé le premier magistrat, alors que le gardien de sécurité s’apprêtait à intervenir.

« On recommence le même jeu, s’est désolé le maire. J’essaie d’être patient. Je n’ai même pas le temps de répondre. »

Le maire l’a alors invité à s’asseoir pour qu’un autre citoyen puisse s’adresser au conseil.

Par la suite, André Capistran a repris la parole, renchérissant aux propos du citoyen. « Je ne pense pas que vos histoires soient d’intérêt public », a lancé le maire Bellavance. « On est ici pourquoi, monsieur le maire? », a répliqué le citoyen. « Pour poser des questions », a répondu le maire.

« Je vais juste poser des questions, mais vais-je avoir les bonnes réponses? », a demandé l’ex-conseiller. « Ce sera à vous de juger, a souligné le maire. C’est toujours difficile avec vous. Je vous demande de vous en tenir au règlement qui vous permet de poser des questions. »

Ce que le citoyen a fait ensuite avec des questions sur le nombre de bollards installés sur le territoire et sur leur coût, de même que sur la sécurité du boulevard Pierre-Roux Est. À ce sujet, le conseiller responsable du comité des transports du Québec (MTQ), Alexandre Côté, avait une réponse pour lui. « M. Capistran, à la suite d’une de vos interventions au conseil, votre requête a été soumise au ministère des Transports. Le ministère a reconnu une problématique entre le boulevard Labbé Nord et la route 116, surtout pour les virages à gauche. Le ministère va réévaluer ce tronçon, incluant l’installation de lumières parce que, effectivement, c’est noir pour se rendre dans le secteur de la rue Allard et dans le parc industriel. Je voulais juste vous mentionner que votre remarque était pertinente », a exprimé le conseiller Côté.

Puis, la coupe a débordé. Alors que le maire Bellavance y allait de quelques précisions sur les représentations de la Ville à maintes reprises au MTQ, André Capistran est intervenu, lui coupant la parole. « Est-ce que je peux terminer? », a mentionné le maire. « Non », a répondu le citoyen Capistran.

« La soirée est terminée », a alors décrété le maire, indiquant qu’on allait procéder à la levée de l’assemblée.