Coup d’envoi des travaux de la future maison des aînés et alternative

Un geste symbolique, jeudi matin, cette première pelletée de terre à Victoriaville pour marquer le début de ce projet de quelque 41 M $ de la maison des aînés et alternative.

Cet établissement s’érigera au 325, boulevard des Bois-Francs Nord, sur ce terrain occupé pendant bien des années par le supermarché IGA tombé récemment sous le pic des démolisseurs.

« Aujourd’hui, une nouvelle étape commence. C’est le grand projet de construction de cette maison des aînés et alternative qui va transformer les services d’hébergement longue durée au Québec et particulièrement ici à Victoriaville », a indiqué, d’entrée de jeu, le député d’Arthabaska et whip en chef du gouvernement, Eric Lefebvre, tout en soulignant le travail accompli ces dernières années par sa collègue, la ministre responsable des Aînés et des Proches aidants, Marguerite Blais.

Le nouvel établissement offrira 72 places en chambre individuelle avec toilette et douches adaptées, 60 places pour les aînés et 12 autres pour une clientèle adulte ayant des besoins spécifiques, comme les personnes aux prises avec une déficience intellectuelle ou le trouble du spectre de l’autisme. « Ce qui est merveilleux avec ces maisons des aînés, c’est qu’on veut que ce soit un milieu de vie à dimension humaine, a fait valoir le député Lefebvre. On parle de maisonnettes de 12 places chacune, 5 maisonnettes pour nos aînés et une autre pour nos gens aux besoins spécifiques. On va tenter de regrouper le plus possible les gens présentant les mêmes capacités. Le grand objectif derrière le projet, c’est de permettre aux gens de retrouver un peu ce qu’ils retrouvaient dans leur propre maison. »

De son côté, la présidente-directrice générale adjointe du Centre intégré universitaire de la santé et des services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec, Nathalie Boisvert, voit d’un très bon œil la venue d’un tel établissement avec des chambres simples qui faciliteront la lutte aux virus. « Malgré la connaissance du virus qui s’est accentuée avec le temps, l’ennemi numéro un qu’on a, c’est le nombre de chambres multiples dans certains CHSLD qui nous ont posé des défis supplémentaires, qui ont freiné notre capacité à limiter les éclosions. L’arrivée des maisons des aînés avec des chambres individuelles nous aideront largement dans la lutte contre l’ensemble des virus qui peuvent circuler dans nos milieux », a-t-elle signalé.

Les places réservées aux personnes éprouvant des besoins particuliers, a-t-elle ajouté, sauront répondre à ces besoins « tout en leur permettant d’aller au bout de leur projet de vie et d’habiter dans un environnement plus stimulant ».

Par ailleurs, conscient que l’enjeu de la main-d’œuvre constitue un défi de taille (la maison des aînés et alternative devant employer entre 60 et 70 personnes), le député d’Arthabaska a signalé que le gouvernement y travaillait tous les jours. « Il y a actuellement des pistes de solution et nous sommes en pleine action pour arriver avec des solutions », a-t-il soutenu.

L’immigration fait partie des solutions, tout comme la formation travail-études, a indiqué le député Lefebvre appelé à préciser davantage. « On pense aussi aux retraités qui pourraient revenir donner un coup de main dans le réseau. Il y a plusieurs pistes de solution actuellement sur la table. Je suis bien confiant qu’on arrivera à des solutions innovantes », a-t-il confié.

Par ailleurs, le bureau de comté du député Lefebvre reçoit déjà des appels de gens intéressés par la future maison des aînés. Eric Lefebve a expliqué que le choix des résidents fera suite à une évaluation à partir d’une grille standardisée. « Une évaluation en fonction de critères bien établis pour évaluer les besoins de nos aînés », a-t-il précisé.

Tout transigera, en fait, par les mécanismes d’accès réguliers, par le biais des intervenants sociaux et du soutien à domicile. On verra à orienter les gens vers un milieu répondant à leurs besoins.