Diego Scalzo engagé « à fond » dans la campagne électorale

La campagne va bon train pour le candidat du Bloc québécois dans Richmond-Arthabaska, Diego Scalzo, qui, dit-il, se donne à fond. « Je suis comme un poisson dans l’eau. »

La pandémie, certes, amène ses craintes avec les mesures sanitaires. « Ce n’est pas la campagne que j’avais imaginée. De ne pouvoir serrer les mains et de faire des accolades, c’est difficile, mais c’est la réalité. Heureusement, c’est l’été et on peut rencontrer des gens à l’extérieur », confie-t-il.

Le moment n’était nullement propice au déclenchement des élections. « Franchement, c’est un gros manque de jugement, commente-t-il. Il (Justin Trudeau) savait très bien que la quatrième vague était enclenchée. »

Pour sa campagne, le candidat bloquiste entend rencontrer le plus grand nombre possible de citoyens. À ce jour, il en a rencontré plusieurs, ce qu’il a fait, dès le départ, en recueillant les signatures nécessaires au dépôt de son acte de candidature. « C’est un exercice que je tenais à faire moi-même et à rencontrer au moins 125 personnes pour prendre le temps de discuter de politique et de la campagne », note-t-il.

Depuis le début de la campagne, les gens lui réservent, précise-t-il, « un accueil génial ». Et certains sujets ressortent des discussions, à commencer par la pénurie de main-d’œuvre. « C’est un sujet dont tout le monde me parle, la problématique de la main-d’œuvre qui touche maintenant l’ensemble des secteurs d’activités, la santé, l’éducation, les services. Cela préoccupe beaucoup les gens et c’est un véritable casse-tête pour les entrepreneurs et une source d’inquiétude importante », souligne le candidat Scalzo.

En guise de solution, le Bloc québécois réclame notamment la suspension de la PCRE (prestation canadienne de la relance économique), à l’exception de certains secteurs. « Pour les arts et la culture, par exemple, c’est encore très difficile pour les personnes de retrouver leur travail », signale-t-il.

Pour aider aussi à contrer la pénurie de main-d’œuvre, le Bloc québécois suggère de ne pas pénaliser, en matière fiscale, des retraités qui voudraient retourner sur le marché du travail quelques jours par semaine. « Il faut que ce soit intéressant pour ces personnes qui veulent retourner donner un coup de main à l’économie », observe-t-il.

L’immigration fait partie également des solutions. À ce chapitre, il y a lieu, selon lui, d’accueillir un plus grand nombre d’immigrants.

L’impact de la pandémie sur le système de santé préoccupe également les citoyens, a pu constater le candidat bloquiste. « On a vécu des bris de services dans les centres de santé des MRC des Sources et du Val-Saint-François. C’est une préoccupation pour les gens », souligne M. Scalzo.

En matière de santé, une compétence relevant des provinces, le Bloc québécois demande au fédéral une augmentation des transferts pour couvrir 35% des coûts des soins. « Ce qui devrait donner un bon coup de main au système de santé à qui il revient ensuite de décider de ses priorités », énonce-t-il.

Le candidat du Bloc québécois se dit sensible, par ailleurs, aux préoccupations des aînés. « On me parle beaucoup de l’amélioration des conditions de vie des aînés. Avec l’inflation, l’augmentation du coût de la vie, les aînés voient leur pouvoir d’achat diminuer avec un même revenu annuel. On souhaite augmenter la pension mensuelle pour les personnes de 65 ans et plus », fait-il savoir.

Diego Scalzo plaide, par ailleurs, pour la protection du système de gestion de l’offre en agriculture. « On est une circonscription grandement agricole. On a un modèle qui fonctionne au Québec et qu’on doit protéger parce que la mondialisation crée une énorme pression sur les ententes », fait-il valoir.

Par ailleurs, les entreprises saisonnières, comme les cabanes à sucre, et les festivals, des secteurs durement frappés par la pandémie, se doivent d’obtenir un soutien adéquat, affirme Diego Scalzo.

Le candidat chérit aussi un thème qu’il ne peut passer sous silence : la lutte aux changements climatiques. « On sent que c’est un thème rassembleur. C’est un enjeu que tout le monde reconnaît ou presque. Malheureusement, il y a des ultraconservateurs qui ne les reconnaissent pas. Ce qui est un non-sens pour moi, mais aussi une des raisons pour lesquelles j’ai décidé de faire le saut en politique fédérale. Quand j’ai vu le chef, M. O’Toole, avec un chandail « J’aime le pétrole », cela va à l’encontre de mes valeurs », exprime Diego Scalzo. « Il faut plafonner et réduire notre production de pétrole. On doit être conséquent », ajoute-t-il, conscient que la transition doit se faire de façon humaine avec une diversification économique et une transition vers les énergies vertes.

Les différentes priorités qu’il expose, le candidat bloquiste les développera davantage durant sa campagne. « C’est aussi de rencontrer des groupes, des organismes, des entreprises en lien avec les propositions pour les entendre, les écouter pour connaître leurs points de vie et leurs idées. Une plateforme, ça se travaille ensemble avec la population pour la bonifier. On doit mobiliser les gens autour des enjeux », expose-t-il.

Sa campagne, Diego Scalzo la vit à fond, s’impliquant dans tous les domaines, de la pose des affiches jusqu’aux communications. « Je veux vivre toutes les étapes. Je trouve intéressant de découvrir c’est quoi faire campagne », confie celui qui entend parcourir tout le territoire qu’il connaît d’ailleurs très bien. « Les 39 municipalités, je les connais. Je vis à Warwick dans la MRC d’Arthabaska depuis 20 ans. Je travaille aussi depuis 12 ans dans le Val-Saint-François. Le comté, je le connais, c’est comme chez nous partout. C’est mon territoire naturel en tout temps. Je connais bien les acteurs du milieu et j’ai toujours de très bons liens avec tout le monde », mentionne-t-il.

Et comment a-t-il trouvé la prestation de son chef Yves-François Blanchet à l’émission Cinq chefs, une élection à la télé de Radio-Canada? « Oh, c’était bon ça. Franchement, c’est quelqu’un d’inspirant, de brillant, très articulé. C’est pour ça que je ne cherche pas, moi, à devenir lieutenant politique. On n’en a pas besoin, on a un excellent chef. Moi, ce que je veux, c’est de travailler pour les gens, c’est tout », conclut-il.