Alain Rayes prend des engagements concrets

Le candidat conservateur et député sortant de Richmond-Arthabaska, Alain Rayes, présente des engagements concrets pour sa circonscription, des éléments qu’il a réussi, dit-il, à faire inclure dans la plate-forme québécoise du Parti conservateur du Canada.

Rencontré dans son local électoral du centre-ville de Victoriaville, le candidat Rayes a dit souhaiter l’élargissement de l’autoroute 955, non seulement jusqu’à l’autoroute 20 tel qu’annoncé par Québec, mais qu’on le fasse jusqu’à Saint-Albert. « Ça fait longtemps qu’on en parle, et si le fédéral doit s’impliquer financièrement, il le fera pour aider à concrétiser ce projet », souligne-t-il.

Privilégiant de longue date les saines habitudes de vie, le député sortant plaide l’importance de soutenir les infrastructures de loisirs et de plein air, d’autant qu’avec la pandémie, constate-t-il, les citoyens se sont réappropriés ces lieux de plein air. « Qu’on pense au mont Arthabaska, à Gleason, au mont Ham ou au Sentier des trotteurs, l’engouement y est et nécessite des investissements. Nous nous sommes engagés à instaurer un fonds de quelque 11 millions de dollars afin de soutenir différents projets, comme l’amélioration des pistes ou des bâtiments. Oui, le gouvernement provincial et les municipalités s’impliquent, mais le fédéral aussi doit le faire puisqu’il s’agit de services de proximité ayant un impact direct pour les citoyens », fait valoir Alain Rayes. « Juste Gleason, c’est un projet de 5,5 M $ pour les 5 prochaines années », ajoute-t-il.

Un autre fonds, précise-t-il, figure parmi les priorités advenant l’élection d’un gouvernement conservateur, un fonds de 100 M $, touchant les secteurs de Val-des-Sources et de Thetford Mines, pour redynamiser ces régions. « Avec mon collègue Luc Berthold (député sortant de Mégantic-L’Érable), nous nous engageons à mettre en place ce fonds destiné à soutenir la diversification économique et à favoriser le développement de projets durables et créateurs d’emplois », note-t-il.

Une campagne différente

Contraintes sanitaires obligent, le candidat Alain Rayes mène une campagne bien différente de celle de 2019. Faut dire aussi qu’à l’époque, son rôle de lieutenant politique au Québec l’amenait aux quatre coins de la province. « J’avais passé la moitié de la campagne à supporter mon chef et les autres candidats. Cette fois, je bénéficie de plus de temps pour rencontrer les gens. Ça s’équilibre finalement puisqu’on retrouve moins de citoyens dans les événements. Je participe à plusieurs événements extérieurs en cette fin de saison estivale. Cela me permet tout de même de voir beaucoup de gens », souligne-t-il, tout en rappelant son engagement à visiter chacune des 39 municipalités de la circonscription au moins une fois. Au moment de l’entrevue, Alain Rayes avait parcouru les deux tiers des localités.

La campagne permet au candidat conservateur de tâter le pouls de la population. Ce que les citoyens lui expriment particulièrement, c’est une insatisfaction « à 90% » en lien avec la tenue du scrutin. « Les gens ne comprennent pas pourquoi, ils sont inquiets en raison de la quatrième vague de la pandémie. De plus, quand la campagne a été déclenchée, bien des gens étaient en vacances. Maintenant, les parents s’affairent à la rentrée scolaire des enfants. Les gens n’ont pas du tout la tête à ça », observe-t-il, sans compter l’important coût de l’élection, « 620 millions qui s’en vont en fumée alors que, dans aucun radar, personne ne voit la possibilité d’un gouvernement majoritaire ». « Les gens ont l’impression que Justin Trudeau le fait pour des intérêts très personnels alors qu’il avait tous les moyens de fonctionner avec les partis d’opposition », fait-il remarquer.

Il y a aussi ce sentiment dans la population, selon lui, que les citoyens souhaitent envoyer un message au premier ministre. « C’est clair, et on le voit d’ailleurs dans les intentions de vote au niveau national », signale-t-il.

Parmi les enjeux soulevés par les gens figure notamment la question de l’endettement « Ça revient souvent chez les jeunes familles et les aînés », énonce-t-il.

La question de la Prestation canadienne d’urgence (PCU) associée à la pénurie de main-d’œuvre a également été maintes fois évoquée par des citoyens. « Ils reconnaissent qu’il fallait une aide, au départ, pour aider durant la crise lorsque toute l’économie était fermée. Mais aujourd’hui, affirme Alain Rayes, personne ne comprend ce qui justifie le gouvernement à continuer à expédier des chèques. Au Québec seulement, 120 000 personnes, aptes à travailler, sont payées à la maison alors que bien des entreprises, commerces, PME, agriculteurs, peinent à trouver de la main-d’œuvre ».

Le Parti conservateur dit vouloir aider les personnes qui en ont véritablement besoin. « Une mesure d’aide comme l’assurance-emploi, pour les personnes malades, incapables de travailler, on veut la prolonger à 52 semaines. Aider ceux qui en ont besoin. Le problème, en ce moment, c’est qu’une partie de la population est apte à travailler et on constate une pénurie de main-d’œuvre. Il est donc illogique de continuer à payer des gens alors que des emplois sont disponibles un peu partout », estime Alain Rayes.

L’immigration constitue aussi un élément soulevé par les gens d’affaires et les agriculteurs. « La bureaucratie rendue difficile avec les fonctionnaires en télétravail, difficulté au bureau d’assurer les suivis, de répondre aux besoins des gens », relève-t-il.

Dossier chaud : la vaccination

D’emblée, le candidat Rayes reconnaît que la vaccination constitue un des éléments majeurs pour aider à sortir de la crise sanitaire.

Le candidat épouse la position de son parti qui ne privilégie pas la vaccination obligatoire. « Il y a la question des droits individuels. Certains, pour différentes raisons, ne souhaitent pas se faire vacciner. De notre côté, nous sommes en faveur de la sensibilisation, de la promotion de la vaccination, mais on est en désaccord avec l’imposition à tous », fait-il valoir.

Les sondages

Le conservateur Alain Rayes dit sentir sur le terrain ce que montrent les sondages, un changement de cap au niveau des intentions de vote. « Mais il reste trois semaines de campagne. Il faut continuer à travailler. Il n’y a aucune raison pour qu’on diminue la cadence jusqu’à la toute fin. Chaque vote compte », assure-t-il, tout en disant craindre que les gens n’aillent pas voter par désabusement.

Il anticipe cependant, avec les débats des chefs à venir, une hausse de l’intérêt dans la population. « Tout le monde dit qu’à la fête du Travail, les gens commenceront véritablement à s’intéresser à la campagne électorale. »

Gouvernement minoritaire?

Même minoritaire, Alain Rayes accueillerait comme une très grande nouvelle l’élection d’un gouvernement conservateur. « Un gouvernement minoritaire oblige les partis à travailler en collaboration. On le sent, c’est ce que les gens nous demandent sur le terrain. Dans l’opposition, on a le rôle ingrat de critiquer les décisions du gouvernement et on se le fait dire par les citoyens », confie-t-il.

Il revient, convient-il, aux élus de changer l’image des politiciens, le cynisme étant toujours bien présent.

Vis-à-vis ses adversaires, Alain Rayes mène sa campagne comme il l’a fait dans le passé. « J’ai rencontré Diego (Scalzo) pour la première fois dans un événement. On fait notre travail. Je ne suis pas en guerre contre aucun autre candidat. Je me présente aux gens qui ont l’occasion de savoir ce que j’ai accompli dans le passé avec mon expérience, mes compétences. Ce que je leur propose, c’est de continuer de les représenter avec la même énergie. Ensuite, la démocratie s’exerce et je la respecte, peu importe l’orientation qu’elle prend », conclut-il.