Les policiers plus présents dans les quartiers

La Sûreté du Québec en avait pris l’engagement. Et les statistiques démontrent, en effet, que les patrouilleurs se font plus présents qu’auparavant dans les zones résidentielles de Victoriaville.

Lors de la réunion virtuelle du Comité de la sécurité publique (CSP) de la MRC d’Arthabaska, le lieutenant Marc Trottier, responsable intérimaire du poste de la SQ de Victoriaville, a fait savoir que les policiers devaient consacrer une dizaine d’heures de présence dans les zones de 40 km/h par cycle de 35 jours. « Mais on constate plutôt une moyenne de 15 heures. On en est rendu à 290 heures de présence depuis avril », a indiqué l’officier.

« Les patrouilleurs le font plus naturellement. Cela fait davantage partie maintenant de leur routine de travail. Et on s’assure aussi que la présence policière soit répartie dans tous les quartiers », a renchéri le capitaine Patrick Côté, directeur du Centre de services MRC Victoriaville (Arthabaska-Érable). 

Deux conseillers de la Ville de Victoriaville et membres du CSP ont confié que les citoyens ont constaté une différence. « Les gens nous disent avoir remarqué une différence. Leur perception a changé en lien avec la présence policière », a confié Alexandre Côté.

« C’est une bonne initiative qui porte fruit. C’est vraiment apprécié jusqu’à maintenant », a ajouté Yanick Poisson.

Heureux de ce son de cloche, le lieutenant Trottier a soutenu que les policiers allaient poursuivre les efforts en ce sens.

Par ailleurs, dans les municipalités autres que Victoriaville, les opérations de visibilité connaissent une augmentation. Pour les deux derniers mois (juin et juillet), 17 opérations ont été tenues. « Et on en demande 10 annuellement par municipalité. Depuis avril, on cumule 59 opérations », a précisé le responsable du poste de la MRC d’Arthabaska.

Bilan routier

Les statistiques du dernier bimestre (juin-juillet) font état de 197 collisions, la plupart (73%) étant des accidents matériels (144).

On se réjouit de n’avoir enregistré aucun accident mortel alors qu’il y en avait eu trois pour la même période l’an dernier. 

Le nombre de dossiers de capacités affaiblies se maintient avec 29 conducteurs arrêtés au cours des deux derniers mois.

Sur la route, par ailleurs, les interventions policières ont augmenté de 36% par rapport à la moyenne des quatre dernières années pour les mois de juin et juillet. Les patrouilleurs ont distribué 1157 constats d’infraction.

Concernant les règlements municipaux, les policiers ont remis 197 constats, principalement pour les questions de paix et bon ordre avec 171 constats par rapport à 116 pour le même bimestre en 2020. « C’est un règlement, la paix et le bon ordre, qu’on applique de plus en plus », a prévenu l’officier.

Statistique intéressante, par ailleurs, les policiers, cette année, ont été très présents sur les cours d’eau. Ils ont servi pas moins de 41 avertissements contre aucun lors des trois années précédentes. « Avec la pandémie, on avait constaté l’année dernière une explosion de l’achalandage sur les plans d’eau. On a donc intensifié nos présences », a fait savoir le lieutenant Marc Trottier.

La criminalité

Pour juin et juillet, les crimes contre la personne ont augmenté, une hausse de 11% comparativement à la moyenne des quatre dernières années. Les dossiers d’agression sexuelle y sont pour quelque chose. Ils ont presque doublé.

En revanche, les crimes contre la propriété, ces deux derniers mois, ont chuté de 16% en comparaison avec la moyenne des quatre dernières années.

En lien maintenant avec les situations problématiques d’attroupement et d’incivilités dans certains lieux, comme la Vélogare et le parc du Boisé-des-Frères-du-Sacré-Cœur, les policiers n’ont pas chômé. Pas moins de 79 interventions ciblées ont été comptabilisées pour la Vélogare et 35 pour le Boisé-des-Frères-du-Sacré-Cœur. « Il faut dire que notre patrouille à vélo a vraiment aidé. À cela, on doit aussi ajouter une vingtaine d’interventions par les cadets à chaque endroit. C’est une stratégie de résolution avec différents partenaires. D’ici le début septembre, on en évaluera l’impact », a souligné le lieutenant Trottier.