Le développement urbain questionné à Warwick

Natif de Kingsey Falls, Jérôme Charest, nouveau résident de Warwick, a interpellé les élus, lors de la séance mensuelle du mois d’août, pour partager son opinion au sujet du développement urbain, s’interrogeant principalement sur la stratégie municipale de développement immobilier.

« Depuis quelques années, a-t-il souligné, on a vu plusieurs projets et immeubles apparaître et certains de ceux-ci ne cadraient pas parfaitement dans le paysage urbain. »

Le citoyen a cité en exemple deux immeubles de six logements érigés sur la rue Saint-Louis, les deux bâtiments de 12 logements de la rue Gingras, de même que les 12 immeubles de 4 logements dans le secteur des rues Beauregard, Martel et Turcotte, sans compter ce projet d’immeuble de 50 logements sur 4 étages qui, a-t-il noté, « ne s’harmonise pas super bien avec le secteur ».

M. Charest estime qu’il existe des critères à respecter pour faire en sorte que le développement des quartiers soit « joli et uniforme ».

Alléguant que de bien d’autres citoyens semblent partager son opinion, il dit craindre qu’on se retrouve dans quelques années avec un parc immobilier déstructuré.

Le résident, toutefois, a tenu à féliciter les promoteurs sans qui aucun projet ne ferait évoluer la ville. « Bon nombre de projets cadrent bien d’ailleurs dans leurs secteurs respectifs », a-t-il précisé, tout en ajoutant qu’il y aurait lieu de mieux orienter le développement urbain et d’optimiser le potentiel de la municipalité.

« Je suis d’avis qu’il y a moyen de faire mieux dans l’aménagement du territoire urbain. Avons-nous un plan d’aménagement à court ou long terme? », a-t-il questionné en terminant.

« On a des plans pour des secteurs », a répondu le maire Diego Scalzo, tout en le remerciant pour son intervention.

« Vous n’êtes pas le premier à nous en parler, a-t-il ajouté. On en prend acte. On essaie toujours de s’améliorer. On a fait des bons coups, des fois, on a fait des moins bons. » 

Le maire reconnaît que pour certains projets de la rue Saint-Louis, si c’était à refaire, les élus agiraient différemment. « On en est conscient, a-t-il confié. Nous avons à cœur le développement serein avec une cohabitation harmonieuse avec l’ensemble des concitoyens. »

Au sujet de l’important projet de 50 logements pour lequel la décision revient aux citoyens concernés, le maire Scalzo a noté que le secteur n’est pas très grand. « Ce qui fait en sorte que, par expérience, le camp du non a plus de chances de l’emporter que le camp du oui », a-t-il dit.

Par ailleurs, le premier magistrat a fait valoir que la Ville, ces temps-ci, n’a jamais vu autant de promoteurs cogner à sa porte avec de multiples projets nécessitant certaines dérogations. « Nous avons toujours cette préoccupation de la densité de la population. Il y a 20 ans, à Warwick, nous étions 5000 habitants. Aujourd’hui, nous sommes 4600. On essaie de pouvoir maintenir un certain niveau autour de 5000 afin de conserver des services et un niveau de vie adéquat », a-t-il exprimé.