Jessy Lacourse affiche une progression fulgurante

Jessy Lacourse a complété sa saison extérieure en remportant la course du 800 mètres lors des Championnats québécois d’athlétisme, présentés à Sherbrooke. La Victoriavilloise est très fière de sa progression dans une année remplie d’incertitude.

Son temps de 2:06.50 lui a permis de monter sur la plus haute marche du podium en plus d’abaisser sa propre marque établie en 2016. « Un record personnel, c’est un record personnel alors ça finit bien la saison. »

Cette excellente performance s’ajoute à une longue liste qu’elle a garnie tout au long de l’été. Elle n’a jamais cessé de progresser et a constamment repoussé ses propres limites. « J’ai amélioré mes temps sur toutes les distances cette année. C’est vraiment plaisant d’avoir été aussi polyvalente à ce niveau-là, alors je suis très heureuse du résultat final de ma saison. »

Son voyage à New York a été son moment le plus marquant de l’été. En plus de visiter la grosse pomme pour la première fois, elle a réalisé sa meilleure performance sur la piste. Son temps de 9:40.86 au 3000 mètres steeple est un record québécois chez les femmes et se hisse dans les sommets au niveau canadien. « Ça a vraiment été une grande amélioration et c’est un temps que je ne m’attendais pas à faire. » Elle a également fracassé le record du Québec chez les femmes au mile, qui datait de 1992.

Lors de tous les Jeux olympiques précédents, sa performance à New York lui aurait permis de se tailler un poste sur l’équipe canadienne olympique. Cependant, le niveau de performance a augmenté au cours de la dernière année, autant au niveau canadien que mondial. Elle ressort tout de même de cette expérience la tête haute. « Je ne les ai pas faits cette année et ce n’était pas mon objectif de départ non plus, mais de m’en être approché autant c’est déjà un exploit en soi. C’est de bon augure pour les Jeux de 2024. »

Une année stressante

La coureuse de 24 ans a dû surmonter plusieurs épreuves au cours de sa saison, elle qui a pris part à des compétitions un peu partout en Amérique du Nord. « Définitivement, la COVID-19 a complexifié mes déplacements aux États-Unis et c’était vraiment stressant. C’était aussi vraiment cher. » Lacourse ne compte même plus le nombre de tests de dépistage auxquels elle a dû se soumettre. Elle a également été privée de la présence de son entraîneur jusqu’à son dernier voyage en Californie. « Ça vient chercher de l’énergie dans ta préparation et dans ton organisation. Parfois, le niveau de stress était élevé puisque je ne savais pas si j’allais avoir le résultat de mon test COVID à temps pour la course. Tu dois prévoir plusieurs scénarios. »

Elle a bien pris soin de donner le crédit aux personnes qui l’ont aidée au cours de la dernière année qui n’a pas été évidente sur plusieurs aspects. « J’ai vraiment eu un bel été. Je remercie du fond du coeur les gens qui m’ont soutenu durant la dernière année. Sans eux, je n’aurais certainement pas pu faire les performances que j’ai réalisées et je ne serais certainement pas en aussi bonne posture pour l’an prochain. »

Jessy Lacourse a déjà dans sa mire plusieurs compétitions majeures comme les Championnats du monde universitaires, les Jeux de la Francophonie et les Jeux du Commonwealth qui devraient avoir lieu en 2022. À plus long terme, son objectif est de participer aux Jeux olympiques de Paris, en 2024.