Phillip Danault avec les Kings : une question de rôle

À l’ouverture du marché des joueurs autonomes dans la Ligue nationale de hockey (LNH), le Victoriavillois Phillip Danault a signé un contrat de cinq saisons avec les Kings de Los Angeles. Cette nouvelle entente lui rapportera 5.5 millions de dollars annuellement. Son choix s’est fait en fonction du rôle qu’il souhaite occuper au sein d’une formation de la LNH.

Si plusieurs regardent la durée et le montant d’argent de son nouveau contrat, pour l’ancien du Tricolore, c’était vraiment une question de rôle. « Ce sont eux qui ont le plus cru en moi, en mon jeu, et que je pouvais exploiter encore plus mon potentiel avec la façon qu’ils vont m’utiliser. Je pense que c’est ce qui a fait pencher la balance. Aussi, d’être le deuxième centre derrière Anze Kopitar qui est un modèle extraordinaire », a-t-il affirmé lors d’un point de presse.

Plusieurs équipes avaient démontré de l’intérêt envers l’ancien des Tigres de Victoriaville. Cependant, les Kings se sont montrés plus agressifs et étaient déterminés à acquérir ses services. « C’était assez évident que Los Angeles était en amour avec moi. Les dirigeants me voulaient vraiment et ont démontré qu’ils croyaient en moi. »

Danault souhaite aider Quinton Byfield et Alex Turcotte dans leur développement de la même façon qu’il l’a fait à Montréal avec Nick Suzuki et Jesperi Kotkaniemi. « Je veux être le meilleur mentor à Los Angeles aussi pour les jeunes qui s’en viennent. »

Il n’avait pas fermé la porte à un retour avec les Canadiens de Montréal, mais le téléphone n’a finalement jamais sonné. Selon ses dires, la formation montréalaise ne lui a fait aucune offre depuis la fin de la dernière saison. « Ma décision n’était pas prise puisque j’étais toujours ouvert à ce que les Canadiens reviennent. Je comprenais la décision business et le virage vers les jeunes avec la confiance qu’ils leur donnaient. J’ai compris le message dès le début. »

Il a confié que la dernière saison passée à jouer sur un troisième trio a été frustrante. L’attaquant de 28 ans aurait aimé obtenir du temps de glace en avantage numérique, mais il a rapidement dû se résigner à évoluer dans ce genre de situation. « J’avais déjà cette expérience-là et je ne me battais plus contre ça non plus. Je le savais que ça n’allait pas venir. C’était le rôle que Montréal voulait me donner et c’était correct à ce moment-là aussi. Maintenant, j’étais rendu à une autre étape de ma carrière et de pouvoir exploiter mon potentiel au maximum avec une équipe qui croyait en mes habiletés offensives. Los Angeles était l’endroit parfait pour moi. »

Phillip Danault a insisté plusieurs fois au cours de la conférence de presse sur le fait qu’il repart à zéro et qu’il aura la chance de se faire valoir différemment. « C’est un nouveau départ, vraiment. De pouvoir peut-être aussi exploiter mon potentiel à fond et d’une autre façon. C’est ce qui m’a intéressé le plus avec Los Angeles. Ça a été une décision facile. »

Malgré tout, il conserve des souvenirs incroyables de son passage dans l’uniforme bleu-blanc-rouge. Questionné sur le plus marquant du lot, il a lancé sans hésiter « 24 juin, la Saint-Jean! » C’est la journée où Montréal avait obtenu sa place en finale de la coupe Stanley.