Sitôt sorti de prison, il y retourne

Éprouvant des démêlés judiciaires depuis près de 40 ans, Gaétan Ramsay a, de nouveau, été condamné, mercredi midi, au palais de justice de Victoriaville, à une peine d’emprisonnement de cinq mois en lien avec des stupéfiants.

L’homme de 56 ans a été arrêté le 8 juillet, peu de temps après sa sortie du centre de détention. Il avait été condamné, le 4 février, à purger six mois et demi de prison sur une peine totalisant 15 mois à laquelle on avait retranché la détention provisoire. 

Le procureur aux poursuites criminelles et pénales, Me Michel Verville, a relaté les faits entourant les événements du 8 juillet. « Les policiers ont été informés à l’effet que du trafic de stupéfiants se faisait dans le secteur de la Plage Hébert à Saint-Valère. Les policiers ont effectué une surveillance et ont identifié M. Ramsay, constatant aussi des échanges entre des véhicules », a-t-il indiqué.

Les policiers, par la suite, ont obtenu un mandat de perquisition. S’ils n’ont rien retrouvé dans la résidence de la sœur de l’accusé qui l’hébergeait, les agents ont retrouvé, dans le véhicule (appartenant aussi à la sœur, mais utilisé par l’accusé) trois comprimés, de même que 16 g de résine de cannabis illicite à l’intérieur d’un petit sac.

Devant le juge Bruno Langelier de la Cour du Québec, Gaétan Ramsay, qui comparaissait par visioconférence depuis la prison, a reconnu sa culpabilité à des accusations de possession simple de méthamphétamine et de cannabis illicite. 

Après l’exposé des faits, le magistrat a souligné que la Cour est convaincue qu’il s’agit d’un cas de trafic. Mais le représentant du ministère public a expliqué qu’il lui aurait été plus difficile de supporter une preuve de trafic, d’où les chefs d’accusation de possession simple.

L’avocat de Gaétan Ramsay, Me Denis Lavigne et Me Michel Verville de la poursuite ont proposé une suggestion commune au président du Tribunal. Le juge Langelier l’a donc entérinée et a condamné l’accusé à cinq mois d’emprisonnement, peine à laquelle la Cour a soustrait un mois pour une peine de quatre mois de détention à purger.

Le magistrat a fait valoir à l’accusé qu’il s’en tirait avec une peine plutôt clémente tout en le prévenant qu’il la trouverait peut-être moins drôle la prochaine fois s’il devait être arrêté pour trafic de stupéfiants.