Quatre artistes pour la phase 2 du « Temps Lumière »

La phase deux de l’exposition « Le Temps Lumière » à la Galerie G de BR de Danville offre aux visiteurs plus d’une quarantaine d’œuvres réalisées par quatre nouveaux artistes exposants.

Plus colorées les unes que les autres, les 16 œuvres de Julie Beauchemin représentent notamment la joie et l’espoir au sortir de la pandémie. Afin de trouver son inspiration, l’artiste originaire des Cantons-de-l’Est, également comédienne de métier, s’évade en voyageant avec son appareil-photo. À son retour, elle sélectionne les images qui suscitent des émotions fortes afin de les transposer sur une tablette graphique et de les imprimer en haute qualité avec de l’encre pigmentée.

Certaines de ses œuvres sont basées sur une photo, d’autres s’inspirent de plusieurs images. Certaines créations sont également uniques. « Il n’y en a pas une qui ressemble à la photo originale », mentionne-t-elle en expliquant que les photos lui permettent davantage de faire ressortir une émotion.

C’est depuis le déconfinement que Julie Beauchemin mise sur des couleurs éclatantes. « Durant la pandémie, j’étais à zéro. Je n’avais pas d’inspiration. C’était un moment de régénération. Quand j’ai recommencé à créer, j’avais le goût du rose fluo, du turquoise et du jaune pétant! C’est joyeux, léger et plein de vie. »

Cette série abstraite évoque le fait « d’être ». « Se donner le droit d’être toutes les couleurs et toutes les formes », évoque l’artiste. Cette philosophie, Julie Beauchemin la porte dans toutes les facettes de son quotidien.

Des bijoux ont également été inspirés des créations de Julie Beauchemin grâce à Hélène Gallant-Roberge et Mohawkibijoux.

Des créations sur des crânes d’animaux

Grâce à ses créations colorées sur des crânes d’animaux, Amélie Roberge allie ses passions : la nature, la musique et l’histoire. « Une chanson dans ma tête » présente cinq œuvres inspirées de cinq compositions musicales de son groupe les Bladies.

« Cette série est due à la pandémie. Je fais partie d’un groupe de musique et on ne pouvait pas répéter. Je m’ennuyais, donc j’ai décidé d’allier deux passions. Je peins des chansons. Parfois, je les ai écrites, d’autres fois, ce sont des filles du groupe. Dans la chanson, je lis les paroles et je vois des choses émerger. « Des crânes de coyotes, de vaches, de cerfs de Virginie, de castors, de lynx et d’ours notamment sont utilisés par l’artiste. « L’idée est de redonner une deuxième vie aux crânes (les gens ne les gardent pas, ils sont destinés à être jetés). C’est un peu comme un hommage. »

Mettre de l’avant les photos argentiques

Depuis son plus jeune âge, Paul Dussault est intrigué par la photographie. Après une remise en question, l’artiste s’est recentré sur une de ses premières passions : la photographie argentique. Il en est à sa première exposition avec « Le Temps Lumière ».

« Je souhaitais exposer et j’ai vu le projet à la Galerie G de BR. J’ai contacté l’équipe. Je trouve ça super de voir mes œuvres exposées avec les autres artistes », explique-t-il.

Dans le lot de clichés argentiques, il n’y a qu’une seule photo numérique. « Quand tu es numérique, tu prends le plus de photos possible pour que tout le monde soit content. Mais la pellicule est tellement quelque chose de particulier. La relation et les couleurs sont différentes. »

Il est primordial pour l’artiste de prendre le temps pour pratiquer son art. « Je ne suis pas quelqu’un de relax dans la vie. Parfois, je vais trop vite pour moi. Le seul remède est de faire de la photo. Chaque fois qu’il y a une belle scène, je ferai tout pour mettre le moment sur pause. »

« Chaque photo, je me souviens de l’histoire qui vient avec », évoque-t-il.

Le fleuve comme inspiration

Finalement, l’observation des animaux et des différents écosystèmes du Bas-Saint-Laurent est notamment à la base des créations de Stéphanie Robert, qui peint principalement à l’acrylique grâce à des superpositions de taches de couleurs.

« Intéressée par la matière brute, elle collectionne les artéfacts : morceaux de papier jolis, traces de voyages et fragments de cartes topographiques qui sont ensuite collés sur les toiles de façon à former un ensemble équilibré », peut-on lire dans une description de l’artiste à la Galerie G de BR.

Stéphanie Robert utilise les mots pour ajouter une autre dimension à ses toiles.

« On dirait que cette exposition est juste du bonheur. Tous les exposants nous transportent dans leur univers », lance la fondatrice de la galerie, Geneviève Boivin-Roussy.

Une ouverture remplie de succès

Les premiers mois d’existence de la Galerie G de BR sont un franc succès malgré la pandémie de la COVID-19. Des personnes provenant de l’extérieur de la région viennent désormais visiter l’endroit.

« C’est un beau défi de permettre aux gens d’être en contact avec l’art contemporain et les artistes. L’art, ce n’est pas fait pour te confronter à un manque de culture. Au contraire, c’est presque thérapeutique. »

L’exposition « Le Temps Lumière » devrait être réalisée en quatre phases. « Ce sera en quatre temps comme les saisons. »

« On voulait créer un réseau et des rencontres. C’est déjà réussi », note-t-elle.

La phase deux est accessible jusqu’au 29 août.

La Tribune