Une photo atterrit dans une maison de Robert Piché

Le 22 juillet, la photographe victoriavilloise France Paradis s’est rendue à Lennoxville, où elle a été accueillie par le commandant Robert Piché, à la maison des Pères blancs d’Afrique que sa fondation a acquise récemment. Elle lui remettait alors une photo, représentant un harfang des neiges, qui se voulait un hommage au pilote d’avion retraité.

En entretien téléphonique, France a expliqué qu’elle avait rencontré le pilote (devenu célèbre lorsqu’il a fait atterrir d’urgence aux Açores en 2001 l’avion qu’il pilotait) lors d’un voyage au Costa Rica dans les années 2010. « On pouvait aller le voir alors qu’il pilotait. J’y suis allée et l’ai vu avec son sourire et tous les cadrans devant lui. Je lui ai même demandé si je pouvais le toucher parce qu’il semblait porter chance », se souvient-elle.

Puis lorsqu’elle a quitté l’avion, France l’a revu par le hublot du cockpit et s’est dit qu’il était véritablement un héros québécois.

Quelques années plus tard, la photographe a réalisé une séance de photos d’un harfang des neiges (symbole aviaire québécois) et voyant que d’un coup d’aile il contrôlait tout, a fait le rapprochement avec Robert Piché. Elle a donc intitulé l’œuvre : Hommage au commandant Piché.

La photo a été exposée sur la rue de la Gare à Victoriaville l’hiver dernier et quelqu’un, voyant son titre, a demandé si elle avait dit à la personne concernée que cette photo existait. « J’ai alors regardé son site Internet et vu qu’il venait d’acquérir la maison des Pères blancs d’Afrique à Lennoxville pour en faire une maison de transition pour les personnes aux prises avec des dépendances. Il disait qu’il aurait besoin de déco pour l’endroit », ajoute-t-elle. Il ne lui en fallait pas plus pour qu’elle lui écrive afin de lui offrir la photographie, remise il y a quelques jours. « Il va la mettre dans la salle de conférence », ajoute France.

Une belle rencontre pour la photographe qui l’encourage à poursuivre dans la thématique des hommages aux héros québécois commencée avec Marc Séguin à qui elle a offert une photographie d’un coyote, un animal qui, selon elle, le représente bien.

« J’en avais aussi fait une avec Pauline Julien et Leonard Cohen », rappelle-t-elle. France Paradis a encore en tête une quinzaine de noms de héros qui mériteraient un hommage photographique.