Travailleurs étrangers : la CCIBFE dénonce l’incohérence

La Chambre de commerce et d’industrie Bois-Francs/Érable (CCIBFE) appelle à une collaboration sérieuse, une fois de plus, dans le dossier des travailleurs étrangers au nom de ses membres se retrouvant plongés dans les dédales bureaucratiques. La pénurie de main-d’œuvre s’intensifie dans plusieurs secteurs de l’économie locale et l’embauche de ces travailleurs est cruciale pour plusieurs entreprises du territoire de la MRC d’Arthabaska et de la MRC de L’Érable.

Déjà avant la pandémie, le défi d’attirer des travailleurs dans les entreprises locales était bien présent. Les entrepreneurs ont fait preuve de créativité et rivalisé d’originalité pour développer leur marque employeur et favoriser la rétention de leur personnel. Sachant que cela ne serait pas suffisant pour contrer la problématique, plusieurs se sont tournés vers l’embauche de travailleurs étrangers.

« Plusieurs de nos membres ont fait les démarches telles que demandées. Tout y est pour avoir l’autorisation, mais les documents ne sortent pas des bureaux de l’immigration. La cohérence doit être présente. D’un côté, on nous dit que la relance économique passe par l’arrivée de travailleurs immigrants. De l’autre, la « machine administrative » n’est pas capable de répondre à l’objectif», explique Stéphanie Allard, directrice générale.

Les différentes contraintes reliées à la COVID-19 n’ont certes pas facilité la tâche des entreprises d’ici. Les démarches entreprises depuis plusieurs mois, voire années pour embaucher de la main-d’œuvre étrangère se sont vues retardées encore et encore.

« C’est invraisemblable de penser que la solution est à portée de main et que le processus n’avance toujours pas, malgré la reprise des divers secteurs économiques et l’assouplissement des mesures sanitaires, explique Robert Béliveau, président de la CCIBFE. Malgré les nombreuses sorties médiatiques de la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ), les discussions avec nos élus, Alain Rayes, député de Richmond-Arthabaska et Luc Berthold, député de Mégantic-L’Érable, le problème persiste et l’arrivée des travailleurs étrangers est reportée pour des raisons administratives. »

Situation très préoccupante

Récemment, la FCCQ a publié les résultats d’un sondage qui conclut que 86% des entreprises québécoises estiment être en situation de rareté de main-d’œuvre. Une fois de plus, on met en lumière les inquiétudes et les besoins des entreprises face à la rareté de main-d’œuvre. Les besoins sont là, criants, et les enjeux sont d’autant plus importants dans un contexte de relance économique.

Les entrepreneurs se voient dans l’obligation de refuser des contrats, étant dans l’impossibilité de respecter des échéanciers serrés par manque de personnel, à défaut de quoi ils se verraient imposer des frais élevés de non-livraison dans les temps. Les entreprises sont donc privées de revenus importants et sont limitées dans l’augmentation de leur chiffre d’affaires, par ce manque de main-d’œuvre immigrante qui, soit dit en passant, contribuerait, à leur tour, au développement économique et social de notre milieu.

« Il n’y a plus de temps à perdre, nous devons nous unir et trouver rapidement la solution à ce problème administratif, car nos entreprises et la société en paient le prix actuellement. Faisons bouger les choses dès maintenant. Le message est lancé à nos instances gouvernementales », conclut M. Béliveau.