Une expo à New York pour Andrée-Anne Laberge

On peut dire qu’Andrée-Anne Laberge a toujours le feu sacré pour l’art. D’ailleurs, une de ses sculptures, représentant une maison qui a pris feu, sera en exposition du 13 au 31 juillet à la galerie Atlantic de New York dans le cadre de l’exposition intitulée (re)Building.

Lorsque l’artiste de Victoriaville a vu passer l’appel de dossier pour cette exposition d’encaustique, elle a été intéressée et a voulu créer une œuvre pour l’occasion. Celle-ci a été acceptée par un jury. « La thématique de reconstruction me parlait aussi », a-t-elle indiqué lors d’un entretien téléphonique.

L’œuvre qui sera exposée s’intitule « Entropie » et est une œuvre miniature faite de carton, de bois, d’encaustique (le médium pour lequel on la connait depuis plusieurs années), de mousse, de branches et de fils de métal. Une sculpture très organique qui représente bien à quel niveau l’artiste a évolué, elle qui terminera en septembre (si tout va bien) une maîtrise en arts visuels (avec mémoire) à l’Université Laval. « J’utilise le plus possible des matières naturelles », insiste-t-elle. D’ailleurs, l’encaustique est faite à base de cire d’abeille.

L’artiste est également bien attirée par la miniature, autant par conscience écologique (en utilisant une petite quantité de matériaux) que pour l’aspect de l’espace qu’occupent les œuvres de plus petit format. « Je suis fascinée par le miniature depuis que je suis petite », confie-t-elle. Mais cela ne veut pas dire qu’elle a abandonné pour toujours les grands formats. « Je suis à l’écoute de ce que j’ai envie de faire », résume-t-elle.

Andrée-Anne a expliqué que pour la réalisation de l’œuvre, elle avait véritablement créé une structure de maison qu’elle a fait brûler par la suite. Lors du brûlage, elle a fait une vidéo et après avoir éteint l’incendie, elle a retravaillé la sculpture. « Alors, elle a vraiment du vécu », exprime-t-elle.

Cela fait environ quatre ans qu’Andrée-Anne travaille sur la thématique du feu, de la maison qui brûle. Un symbole fort que chacun interprète à sa façon. « Il y a dans le feu la notion de catastrophe, mais il y a aussi toujours de l’espoir », assure-t-elle.

Il s’agit de la seconde fois que l’artiste a l’occasion d’exposer du côté des États-Unis. Malheureusement, elle ne pourra se déplacer pour aller voir l’exposition qui présente une de ses pièces, les déplacements étant encore difficiles en raison de la pandémie.

Outre cette exposition, on pourra voir le travail d’Andrée-Anne (trois sculptures de maison) lors de l’exposition intitulée « Peinture fraîche et nouvelle construction » qui se tient du 17 juillet au 28 août à la galerie Art Mûr de Montréal. Une expo collective, où on présente des talents émergents des universités.

Dans un autre domaine, les gens peuvent voir une illustration de l’artiste du côté de la Grange Pardue. En effet, c’est elle qui a créé l’image qu’on retrouve sur la bière « La flambée des Appalaches ». Encore une fois, le feu et les flammes sont à l’honneur.

Dans le cadre de sa maîtrise, Andrée-Anne travaille bien entendu la miniature, mais également le grandeur nature. En effet, son projet implique une véritable maison, mais elle ne veut pas trop en parler pour le moment. À la fin de son parcours scolaire, elle proposera une exposition, où on pourra voir tout ce qu’elle a réalisé au cours des deux dernières années et demie.