Un rôle pour Émy Drolet dans un long métrage

Culture
Émy Drolet vient à peine de graduer de l’École nationale de théâtre du Canada à Montréal (en interprétation), qu’elle se prépare déjà à jouer dans un film.

En entretien téléphonique la Victoriavilloise d’origine, qu’on a connue dans différents projets, dont cinq étés (jusqu’en 2017) à titre de jeune comédienne à la Grange Fleury du Musée Laurier, a mentionné qu’elle avait décroché un rôle à sa première véritable audition en décembre dernier.

C’est pour le film de Philippe Cormier (son second long métrage), intitulé « Le purgatoire des intimes », qu’elle a obtenu un rôle. Elle avait vu qu’il y avait des auditions ouvertes et a voulu tenter sa chance. « Je me suis bien préparée. Il y avait deux scènes à préparer pour l’audition. J’ai présenté la première et ensuite on m’a demandé d’en faire une autre en lecture à vue. J’ai tout donné », lance-t-elle.

Sa performance a impressionné le réalisateur qui l’a contactée deux semaines plus tard. Le rôle qu’elle convoitait avait été attribué à une autre comédienne, mais Philippe Cormier lui en a écrit un spécialement pour elle, sur mesure. Son personnage se nomme Héléna et est une escorte dans un salon de massage. Il y a déjà eu une séance de lecture où Émy était bien nerveuse de se présenter. Mais elle a été chaleureusement accueillie par les autres comédiens. « J’étais impressionnée. Il y a beaucoup de grands noms là-dedans. Mais ils m’ont mise à l’aise », apprécie-t-elle.

Quant au tournage de ce film qui raconte l’histoire d’Alain Landriault, un homme de 55 ans troublé à la suite de la mort de sa mère et qui aura des relations problématiques avec différentes femmes, il aura lieu en août. Pour Émy Drolet, quatre jours de tournage sont prévus pour son rôle. Une expérience qu’elle a bien hâte de vivre et pour laquelle elle se prépare avec sérieux. C’est donc dire que sa carrière professionnelle démarre bien. Une expérience qui lui permet d’entrer dans le milieu artistique de belle façon.

Installée à Montréal depuis quatre ans pour ses études, Émy s’y sent bien et à l’intention d’y rester. L’effervescence artistique lui plaît beaucoup et c’est là qu’elle veut réaliser différents projets. Parmi eux, il y a la création d’une compagnie de théâtre interactif pour enfants, qui est en développement. Elle est accompagnée dans ce projet par Marguerite Hudon et bien qu’il en soit à ses balbutiements, on sait déjà le nom de cette compagnie : Théâtre Limonade Sucrée.

Encore une fois, son expérience à la Grande Fleury lui servira dans ce projet artistique. « Ma passion pour les enfants reste et, à l’école, j’ai fait plusieurs projets pour eux », indique-t-elle. Émy a également quelques contrats de figuration, à la télévision notamment, au programme. Elle sait qu’elle est à sa place en tant que comédienne professionnelle et veut participer à différents projets afin d’acquérir de l’expérience dans ce domaine. « Je veux apprendre, être sur des plateaux, répéter avec des professionnels, jouer devant des équipes de tournage », affirme-t-elle. Son premier film lui donnera toutes ces opportunités.

Son plus grand rêve serait de réussir à vivre de son art et de pouvoir, à un moment donné, choisir ses contrats. « Mais là tout m’intéresse. La télé, le cinéma et le théâtre même s’ils sont très différents. C’est comme écrire de la main droite et de la main gauche », a-t-elle découvert. Elle a déjà obtenu des petits contrats comme celui de faire deux capsules vidéos, commandées par le Centre de services scolaire d’Abitibi-Témiscamingue, au début de la COVID-19, pour montrer aux enfants comment se laver les mains et jouer dans la cour d’école. Elle est toujours heureuse de s’adresser à eux.

Émy Drolet reste bien allumée et enthousiaste de tout ce qu’elle peut faire dans ce métier qu’elle a choisi. Malgré tout, elle reste comme la jeune fille de la Grange Fleury qui revenait y jouer, année après année, pour le simple amour du théâtre et des enfants. « Je suis fière de ce que j’ai accompli », termine-t-elle.