« Le pire cauchemar d’Alain Rayes s’appelle Diego Scalzo »

« Je pense qu’au moment où Alain a découvert que son adversaire était Diego, il n’a pas ouvert le champagne. Il n’a pas dû trouver ça drôle. De tous les adversaires possibles qu’il pouvait imaginer dans sa circonscription, le pire du pire adversaire, le cauchemar d’Alain Rayes s’appelle Diego Scalzo », a lancé le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, jeudi soir, à l’occasion de l’assemblée générale d’investiture du parti dans la circonscription de Richmond-Arthabaska.

Cette assemblée virtuelle a ainsi couronné l’actuel maire de Warwick, Diego Scalzo, comme candidat bloquiste lors de la prochaine élection fédérale. Il était seul en lice.

Le chef bloquiste a fait savoir qu’il se pointera dans le comté sitôt que son candidat le voudra. « Parce qu’à partir de maintenant, il est le candidat officiel du Bloc québécois », a-t-il souligné.

Une candidature qui le réjouit au plus haut point. « Diego, c’est comme un petit cadeau du ciel. On pourrait gagner ce comté-là, on a le bon gars », a-t-il signalé.

L’obtention de certains sièges, à la dernière élection, que certains ne donnaient pas au Bloc, donne des idées pour le scrutin suivant. « On ne s’est pas mis à cibler tous les comtés sur lesquels il y avait un écart de 10 000 votes en notre défaveur. Mais il y en a quelques-uns qui semblaient particulièrement intéressants et parmi ceux-ci, il y avait Richmond-Arthabaska », a rappelé Yves-François Blanchet.  

Mais, selon lui, pour que quelqu’un ait la volonté de se porter candidat « dans le comté d’une super vedette des conservateurs », il lui fallait un certain nombre de choses, dont « la lecture politique ».

Que Diego Scalzo provienne du milieu municipal, dont il fait toujours partie, lui procure une « lecture de proximité, un sentiment immédiat, clair, de qui sont les gens, de ce qu’ils veulent et de ce dont ils ont besoin ».

« Et cela est très précieux, a commenté le chef bloquiste. Ça donne une expérience politique, une expérience de manœuvre dans la politique. »

Richmond-Arthabaska, a-t-il noté, a été un comté bloquiste. « Ces gens-là ne sont pas tous partis. Ils ne sont pas disparus. Ils ont fait des observations. On ne peut présumer du résultat de leurs observations, a reconnu le chef. Mais on a le droit de se dire que bien peu de gens font un constat à ce point positif. Que si on leur fait une offre leur apparaissant plus intéressante, ils pourraient la considérer très sérieusement. »

Dans la recherche de candidats, parfois « une magie opère » et un candidat lève la main, et un candidat qui, selon lui, suscite des commentaires positifs. « J’ai pris le téléphone, j’ai parlé à Diego. Ça a dû prendre 43 secondes et tout était réglé », a-t-il indiqué.

En conclusion, le chef a invité ses troupes à se regrouper, à se rencontrer, à se bâtir une organisation. « Vous allez découvrir le plaisir d’une campagne électorale. Faire de la politique quand tu le fais pour une belle et bonne cause plus grande que toi-même et non pas pour tes petits intérêts personnels, c’est le fun! Amusez-vous en le faisant », a-t-il exprimé.

Le financement aussi a son importance, car « ça donne l’élan, ça donne les moyens ».

Et ce message pour finir : « Dans la perspective de bien servir les gens de Richmond-Arthabaska, dans la perspective de faire progresser le Québec, mais surtout dans la perspective d’en faire un pays, envoyez-moi Diego Scalzo à Ottawa, SVP! »

Le candidat

L’assemblée d’investiture a donné l’occasion à Diego Scalzo de se présenter, de parler de son parcours, racontant notamment que c’est en livrant des paniers de Noël lors de ses études secondaires qu’il a su ce qu’il voulait faire dans la vie : travailler dans l’entraide, dans le milieu communautaire. « Ma conscience indépendantiste s’est aussi développée en quatrième secondaire. C’est à l’école que j’ai compris l’importance de protéger notre culture, notre langue, notre identité, nos racines et la capacité pour le Québec d’être autonome au plan économique », a exposé le candidat qui possède un baccalauréat en géographie et une maîtrise en géographie axée sur le développement régional.

C’est toujours dans le but d’aider la communauté, a-t-il dit, qu’il s’est lancé, en 2009, dans l’arène municipale, étant élu conseiller pour ensuite accéder à la mairie quatre ans plus tard. « Cette passion de m’impliquer, de travailler avec les gens, de défendre les intérêts de notre belle grande région et du Québec m’a toujours habité », a-t-il fait valoir pour expliquer sa venue en politique fédérale.

« L’environnement, l’agriculture, le développement régional, le logement, le développement social et la culture sont autant de priorités pour moi », a-t-il ajouté.

Le candidat Scalzo, contrairement à la scène municipale où il se présentait seul, sans équipe, a cette fois ce sentiment d’entrer dans une famille. « Avec le Bloc québécois, j’ai vraiment ce sentiment que je m’embarque dans une grande famille structurée, organisée, inclusive, une véritable équipe. Je trouve cela stimulant, excitant, enrichissant », a-t-il soutenu.

Diego Scalzo entend se faire présent sur le terrain. Et la prochaine campagne, il l’entamera positivement. « J’ai confiance qu’en travaillant fort avec une équipe qui est en train de se construire nous allons changer la couleur de contre circonscription », a-t-il affirmé, précisant que le comté, jadis, a pu compter pendant plusieurs années sur « un bon député du Bloc québécois ». « André Bellavance nous a laissé une base solide. Je suis privilégié. »