Crise du logement : des familles bientôt à la rue?

Le problème est très sérieux. En juillet, des familles risquent de se retrouver sans toit. Au conseil municipal de Victoriaville, lundi soir, le conseiller municipal Patrick Paulin a pressé les propriétaires à agir.

Comme ailleurs au Québec, Victoriaville, qui affiche un taux d’inoccupation de 1,8%, est confrontée aussi à la surchauffe dans le secteur du logement et de l’habitation. «Cela suscite de sérieuses inquiétudes pour la période des déménagements le 1er juillet. Malgré le boom immobilier dans notre municipalité depuis plusieurs années, la construction de logements locatifs abordables est proportionnellement très basse comparativement aux autres types de logement», a observé le conseiller Paulin, non sans faire valoir la forte hausse du coût des logements et plusieurs cas de «révoviction», ces locataires poussés de leur logement pour cause de rénovations.

La situation est si préoccupante qu’une cellule de crise a été mise en place en collaboration avec l’Office municipal d’habitation Victoriaville-Warwick, l’Association des locataires des Bois-Francs, la Corporation de développement communautaire des Bois-Francs et d’autres organismes. «On exerce une vigie sur les besoins de nos concitoyens qui pourraient se retrouver sans logement dans les prochaines semaines», a souligné Patrick Paulin qui salue la décision du conseil municipal de mettre en place un programme d’aide d’urgence aux ménages sans logis.

Le conseiller constate que la Ville et les organismes se sont mobilisés pour pallier cette problématique. Mais la solution repose aussi sur les propriétaires. «Je lance un appel pressant et officiel à tous les propriétaires d’édifices locatifs. On a besoin de logements abordables, des trois pièces et demie pour le 1er juillet. Il existe des programmes de soutien pour les propriétaires. Je les invite à contacter l’Office municipal d’habitation. C’est un appel solennel qu’on fait pour éviter que des citoyens, le 1er juillet, se retrouvent sans logement. Je vous en prie, on a besoin de vous», a lancé M. Paulin.

Le 1er juillet se pointe rapidement, a fait remarquer le maire André Bellavance. «Les programmes d’aide donnent un coup de main, certes, mais ils ne règlent pas tout. Ça prend des logements», a-t-il noté.

Fêtes et événements : la Ville se dote d’un cadre de référence

Le conseiller municipal Patrick Paulin, également directeur général du Regroupement d’organismes de personnes handicapées du Centre-du-Québec, applaudit le nouveau cadre de référence adopté par la Ville pour le soutien aux fêtes, festivals et événements sur son territoire.

Le conseil municipal a élaboré un cadre de référence à l’intention des organisateurs de fêtes, festivals et événements. (Photo www.lanouvelle.net)

«Ce cadre s’accompagne, pour les organisateurs, d’un guide comprenant certains critères maintenant obligatoires concernant l’accessibilité universelle et le respect de l’environnement», a-t-il souligné.

Ainsi, les événements devront prévoir des aménagements accessibles et accepter aussi la carte d’accompagnement loisirs. «Il s’agit d’une grande avancée au Québec. Je pense que nous sommes la seule ville à l’obliger», a confié le conseiller Paulin.

En matière d’environnement, les événements banniront les bouteilles de plastique et devront prévoir la gestion des matières résiduelles. «Merci aux élus d’appuyer ce leadership de la Ville en matière d’accessibilité et de développement durable», a-t-il conclu.

Avec ce cadre de référence, les organisateurs d’événements connaîtront les formes de soutien que propose la Ville, que ce soit au plan financier, au niveau des services et des prêts d’équipements, les différentes modalités, les exigences et la procédure applicable.