Hausse des investissements dans le reboisement en forêt privée

Au cours des prochaines années, l’Agence forestière des Bois-Francs haussera ses investissements sylvicoles affectés au reboisement en milieu forestier privé au Centre-du-Québec.

Ainsi, pour combler les besoins régionaux en remise en production suite à la récolte de bois qui s’est intensifiée au cours des dernières années, l’Agence vise à augmenter le niveau de reboisement à 800 000 plants forestiers par année, soit 200 000 arbres de plus que le niveau des dernières années.

La hausse prévue du reboisement est rendue nécessaire en raison du déploiement de la stratégie de production de bois du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs. Cette stratégie vise à augmenter la récolte de bois provenant des forêts privées afin d’alimenter les usines de transformation du bois, et ce, en respectant la possibilité forestière. Comme plusieurs des sites exploités ne se régénèrent pas adéquatement après la récolte de bois, l’Agence doit avoir recours à la remise en production au moyen du reboisement.

«L’augmentation du niveau de la récolte de bois demandée par le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs amène l’Agence à ajuster sa stratégie sylvicole adoptée par les partenaires forestiers régionaux en 2015. Beaucoup de sites où les peuplements forestiers matures ont été récoltés doivent être remis en production de façon à assurer la pérennité de la ressource en bois et en biodiversité», mentionne François Marcotte, président de l’Agence.

Au cours des deux dernières décennies, l’Agence avait diminué progressivement la quantité de plants forestiers mis en terre afin de permettre davantage d’investissements pour la mise en valeur des peuplements plus âgés, par exemple les érablières ou les plantations résineuses de plus de 20 ans.

Ainsi, par rapport à un budget annuel d’environ 2,5 millions $, près de 75% de ces fonds étaient autrefois investis en reboisement. Au cours des dernières années, ce sont 40% des fonds qui ont été alloués pour la remise en production forestière, le reste ayant été alloué aux travaux de coupes d’aménagement comme le jardinage forestier ou l’éclaircie commerciale. En vue de la saison de reboisement en 2024, l’Agence compte consacrer 55% de son enveloppe budgétaire à la mise en terre de plants forestiers et à leur entretien.

Jusqu’au début des années 2000, l’Agence reboisait au-delà de 3,2 millions de plants forestiers annuellement. Au cours des cinq dernières années, ce sont près de 600 000 plants qui ont été mis en terre annuellement. L’Agence prévoit donc d’augmenter le nombre de plants forestiers reboisés de 33%.