Une série «spéciale» pour coach Luneau

Non seulement la coupe du Président s’avère à sa portée, mais de disputer la finale contre les Tigres de Victoriaville représente un cachet particulier pour Pascal Luneau.

Ce dernier, originaire de Val-des-Sources (anciennement Asbestos), a grandi à moins d’une trentaine de minutes de Victoriaville. Il a fait ses premières armes comme entraîneur dans la défunte organisation des Cascades des Bois-Francs. Il a été entraîneur-adjoint avec les Estacades de Trois-Rivières (Ligue de hockey midget AAA du Québec) durant près d’une douzaine d’années.

Cette dernière formation aligne, entre autres, les meilleurs espoirs de Victoriaville et sa région. Des amis et des connaissances, à Victoriaville, il en compte des dizaines.

Dans le camp des Félins, outre le personnel d’entraîneurs, il connaît bien les Shawn Element, Alex Beaucage, Vincent Sévigny et Jérémy Michaud, entre autres, pour les avoir côtoyés avec les Estacades.

Il ne cache pas que ce serait mentir de dire que les Tigres ne représentent rien d’autre qu’une autre formation au sein du circuit Courteau. Au contraire, c’est l’équipe de sa région. Bien qu’il reconnaisse le caractère spécial de cette série, il insiste pour dire que son objectif ultime est de remporter la coupe du Président.

Il se sent privilégié de se retrouver si près du but, lui qui en est à sa troisième saison au sein de l’organisation des Foreurs de Val-d’Or. Après avoir secondé le travail de Pascal Rhéaume, il appuie désormais l’entraîneur-chef Daniel Renaud.

«Il est difficile d’accéder à la finale de la coupe du Président. Tout le monde doit en être conscient. Rendu si près du but, tu ne veux pas rater l’occasion qui se présente. Ça signifie de nombreux efforts et sacrifices. C’est particulièrement le cas cette année», a exprimé Pascal Luneau.

Ce dernier, à titre d’exemple, n’a pas vu sa conjointe, ses amis et sa famille depuis le 3 janvier dernier. Les joueurs sont à l’hôtel dans la région de Québec depuis plus de cinq semaines. Tout a été mis en œuvre afin de minimiser les risques de contagion du virus.

C’est exigeant, mais devant les succès des Foreurs en séries, le jeu en vaut la chandelle. Il reste maintenant une étape, la plus difficile, selon Luneau.

Celui-ci voue un immense respect aux Tigres. Il s’attend d’ailleurs à une longue série. «Nous affrontons une équipe de grande qualité. C’est un club bien dirigé, avec une bonne structure et de la profondeur. Ils ont acquis des vétérans de premier plan à la période des transactions. Ce sera assurément une bonne série. Les unités spéciales et les détails devraient faire la différence», a-t-il mentionné.

Les Foreurs, de leur côté, sont prêts. Ils alignent plusieurs joueurs étoiles. Le défi des entraîneurs a été de convaincre leurs protégés d’accepter leur rôle. Ça a pris un certain temps, mais la chimie est désormais fermement implantée.

Une défaite de 2 à 1 contre l’Océanic de Rimouski, le 4 mars, a tout changé. C’est du moins ce qu’a avancé Pascal Luneau. «Ça a sonné notre réveil. À partir de ce moment, les gars ont réalisé qu’il fallait plus que du talent pour connaître du succès. Depuis cette rencontre, ils ont haussé leur jeu d’un cran et notre rendement est plus convaincant», a-t-il conclu.