La MRC de L’Érable sans DG ni préfet

La séance spéciale du conseil des maires visant la destitution du préfet de la MRC de L’Érable, mardi matin, est devenue caduque avec la démission de Jocelyn Bédard survenue quelques jours auparavant.

Appelé à présider cette séance spéciale, le maire de la Ville de Plessisville et préfet adjoint à la MRC de L’Érable, Mario Fortin, a invité les élus à se calmer les esprits et à faire une rétrospection de leur rôle au sein du conseil des maires et de prendre le temps de réfléchir à tout ça d’ici la prochaine séance publique le 16 juin prochain.

Cette séance sera des plus importantes pour la suite des choses alors que les maires auront à procéder à l’élection d’un nouveau préfet, élection qui doit se tenir lors d’une séance subséquente après démission.

Ils devront également confier l’intérim de la direction générale ou encore procéder à la nomination du nouveau directeur général. Actuellement, le directeur général adjoint peut assurer l’intérim pour une période de 30 jours après une démission à la direction générale.

Procédure en destitution

Le maire de la Paroisse, Alain Dubois, qui avait convoqué la séance spéciale sur la destitution du préfet avec le maire de Laurierville, Marc Simoneau, a expliqué qu’il y avait de la grogne chez certains élus du conseil des maires quant au leadership de M. Bédard comme préfet.

M. Dubois ajoute que cela n’a rien de personnel contre l’individu. «M. Bédard est d’ailleurs au courant de mon insatisfaction, je lui en ai déjà fait part. Et dans le contexte actuel avec ce qui se passe du côté administratif, on ne pouvait laisser les choses aller jusqu’en novembre. Ça manquait de cohérence.»

Il ajoute que la situation a dégénéré depuis l’entrée en fonction de M. Bédard en novembre 2019. «Il y a plusieurs dossiers qui n’avançaient plus et qui depuis un certain temps étaient remis en question faisant en sorte que ça commençait à grenouiller. Les employés étaient également inquiets et il y avait un grand climat de doute qui commençait à s’installer.»

Pour sa part, le maire de Princeville, Gilles Fortier, se montre assez catégorique dans ce dossier. «M. Bédard ne méritait pas un tel sort. Il n’était pas parfait, mais il était aimé par les gens. Il n’a pas commis de fraude ou autre délit. Je crois qu’on a affaire à une histoire de jalousie alors que son élection n’a jamais été acceptée par l’ancien préfet et ceux qui le supportaient.»