Sécurité routière : des risques qui ne pardonnent pas!

Les facteurs de risque sont omniprésents dans notre vie quotidienne. Certains risques sont raisonnables, d’autres sont douteux… et d’autres encore n’en valent tout simplement pas la peine. Pour marquer la Semaine nationale de la sécurité sur la route du 18 au 24 mai, le Conseil canadien de la sécurité et l’Association canadienne des chefs de police désirent attirer votre attention sur quatre risques spécifiques au volant qui sont mortels et dévastateurs. De plus, ça #NeVautPasLeRisque.

«Pour ce qui est de la sécurité automobile, on peut dire que quatre types de risques entraînent beaucoup trop souvent des blessures et des décès», a déclaré Gareth Jones, président et directeur général du Conseil canadien de la sécurité. «La vitesse, la distraction, l’affaiblissement des facultés et le non-port de la ceinture de sécurité demeurent des problèmes répandus sur les routes canadiennes et pour que la sécurité routière progresse, il convient d’aider les automobilistes à adopter de meilleurs comportements discrétionnaires.»

La vitesse

Selon les données les plus récentes sur la sécurité routière provenant du Forum international des transports, la vitesse joue un rôle dans environ 23% des accidents mortels au Canada et 40% des conducteurs impliqués ont entre 16 et 24 ans.

«Cette campagne encourage une évaluation honnête du risque par rapport à la récompense lorsque les conducteurs prennent des décisions au volant. Sur le moment, les décisions sont généralement axées sur les besoins personnels et l’évaluation individuelle du risque acceptable, sans se soucier de ce que cela pourrait signifier pour les autres. Les Canadiens doivent être des citoyens responsables sur les routes partagées du Canada», a affirmé le chef Robert Martin, président du comité sur la sécurité routière de l’ACCP.

Ce qui suit ne devrait pas non plus choquer la plupart des automobilistes : selon une étude réalisée à la demande de Transports Canada, 70% des Canadiens admettent avoir parfois dépassé la limite de vitesse sur des routes résidentielles et rurales tandis que 81% admettent l’avoir fait sur l’autoroute.

Ralentissez. Il peut être dangereux pour vous et pour les autres usagers de la route de conduire à une vitesse excessive ce qui laisse moins de temps à toutes les personnes concernées de réagir à ce qui se passe aux alentours.

La distraction au volant

Toute action qui fait quitter la route des yeux à un conducteur peut constituer une distraction au volant bien que l’utilisation d’un appareil au volant demeure le problème principal.

Dans certaines régions du Canada, les accidents mortels liés à la distraction au volant ont dépassé les accidents mortels liés à la conduite avec facultés affaiblies; ils affectent les conducteurs canadiens dans une proportion estimée à 20% de toutes les collisions mortelles. Malgré les risques connus et l’attention que les médias accordent fréquemment à cette question, un sondage de la CAA réalisé en 2020 a révélé que 47% des Canadiens avaient déjà tapé un message ou utilisé la fonction mémo vocal au volant.

«Il nous incombe, en tant qu’usagers consciencieux de la route, de rester vigilants à tout moment et de nous concentrer sur la tâche à accomplir», a ajouté M. Jones.

Laissez le téléphone en paix. Si vous devez répondre à un appel urgent, garez-vous avant de le faire. Conduire est une tâche complexe aux pièces mobiles multiples. En tant que telle, elle requiert toute votre attention.

La conduite avec facultés affaiblies

On peut classer l’affaiblissement des facultés dans trois catégories principales : l’alcool, les drogues et la fatigue. Ces trois catégories peuvent se répercuter de manière significative sur la capacité de chacun à réagir rapidement, à conduire de manière préventive et à éviter les collisions.

Selon les données les plus récentes publiées dans la Base nationale de données sur les collisions de Transports Canada, l’alcool joue un rôle dans une collision mortelle sur cinq. Des recherches menées par la Fondation de recherches sur les blessures de la route indiquent que 42,4% des conducteurs mortellement blessés avaient consommé des drogues, la majorité d’entre elles étant du cannabis et des dépresseurs du système nerveux central.

En outre, le Conseil canadien des administrateurs en transport motorisé estime que la fatigue des conducteurs joue un rôle dans environ 20% des collisions mortelles.

Ces comportements ne sont pas nouveaux et il n’est pas non plus approprié de les adopter au volant. Ne conduisez pas les facultés affaiblies. Prenez un taxi, demandez à un ami de vous emmener là où vous voulez aller ou attendez simplement de ne plus avoir de facultés affaiblies pour prendre la route.

Le port de la ceinture de sécurité

En général, les Canadiens comprennent bien le message : ces dernières années, le port de la ceinture de sécurité a oscillé autour de 95 pour cent. Cependant, selon le Forum international des transports, plus de 30 pour cent des occupants de véhicules tués en 2018 ne portaient pas leur ceinture de sécurité au moment de l’accident.

Au Canada, le port de la ceinture de sécurité devrait être une seconde nature. Portée correctement, elle peut réduire considérablement les risques de décès et de blessures graves. Attachez votre ceinture!

Le point commun

Le point commun de tous ces comportements est simple : ce sont tous des choix que font les automobilistes. Et pourtant, les données montrent clairement deux points saillants : ces comportements ont tous une corrélation directe avec les décès et blessures et ils sont tous largement reconnus comme étant dangereux et pourtant ces problèmes demeurent largement répandus.

Conduisez prudemment en gardant les yeux sur la route, en portant toute votre attention sur la tâche à accomplir, en bouclant votre ceinture de sécurité et sans altérer vos facultés. Conduire autrement #NeVautPasLeRisque.