La FCCQ et la CCIBFE appuient les efforts visant à raffermir la présence du français au Québec

La Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) et la Chambre de commerce et d’industrie Bois-Francs/Érable (CCIBFE) appuient les objectifs du projet de Loi sur la langue officielle et commune du Québec, le français, visant à raffermir la présence du français au Québec, notamment dans les milieux de travail.

Des zones d’ombres demeurent toutefois et soulèvent des inquiétudes pour le milieu des affaires. La FCCQ et la CCIBFE veilleront à suivre de près et à participer aux consultations sur le projet de loi pour défendre les intérêts des entrepreneurs du Québec.

Rappelons que la FCCQ, la CCIBFE et le réseau des chambres de commerce du Québec sont des collaborateurs de longue date de l’Office québécois de la langue française (OQLF) afin de faire la promotion de l’usage du français en milieu de travail. La FCCQ et la CCIBFE soutiennent notamment de nombreuses initiatives locales visant à appuyer les entreprises, non seulement dans l’usage du français, mais également dans le rehaussement de la qualité du français utilisé dans les milieux de travail dans l’ensemble des régions du Québec. Le concours Les Mercuriades, présenté par la FCCQ, décerne également un prix Mercure pour l’excellence en français.

«Le français est une richesse pour le Québec et nous a permis au cours des dernières années de nous démarquer, notamment par notre industrie culturelle florissante et notre industrie touristique. Le français comme langue des affaires nous permet quotidiennement de développer des échanges commerciaux importants avec la francophonie hors Québec, au Canada comme à l’international. Vouloir renforcer l’usage du français est donc un objectif louable et nécessaire, mais nous devons garder à l’esprit les nouvelles obligations que cela représentera pour nos entrepreneurs», a déclaré Charles Milliard, président-directeur général de la FCCQ.

«Nous appuyons notamment l’intention du projet de loi visant à assujettir les entreprises de 25 employés et plus aux obligations de certification prévue à la Charte de la langue française. Il faudra cependant appuyer convenablement les petites entreprises nouvellement assujetties. Les démarches de certification, dont la création d’un comité de francisation, ne doivent pas devenir un fardeau bureaucratique. Nous nous assurerons que ces obligations s’accordent avec les principes d’allégement réglementaire et que les entreprises soient appuyées dans ces nouvelles démarches d’application du français dans les lieux de travail», a ajouté Charles Milliard.

«Nous serons également vigilants quant aux nouvelles obligations d’affichage de poste, l’exigence du bilinguisme demeurant nécessaire dans certains postes. La maîtrise d’une deuxième langue, notamment l’anglais, demeure une force économique importante pour la société québécoise. La promotion du français dans le monde des affaires doit se réaliser en complément au développement commercial et non au détriment de celui-ci», a renchéri M. Milliard.

Ce dernier profite de cette mobilisation historique en faveur de notre langue afin de mettre en lumière l’immense défi devant nous pour rehausser les compétences en alphabétisation de notre main-d’œuvre. Selon un rapport de la Fondation pour l’alphabétisation, 46,7% des adultes sont considérés analphabètes fonctionnels et n’ont pas les compétences linguistiques en littératie en 2020 pour s’adapter aux changements rapides du marché du travail. La FCCQ et la CCIBFE soulignent l’apport des services de francisation pour les entreprises ayant au moins cinq employés, mais il est important d’offrir également un appui aux travailleurs qui sont analphabètes dans ces offres de services.

«Si nous voulons reconnaître convenablement l’importance du français, il nous faut reconnaître que le véritable défi n’est pas uniquement en francisation, mais également en alphabétisation. La maîtrise du français et de ses subtilités est l’un des principaux leviers afin d’augmenter la productivité québécoise. Notre fait français est donc une opportunité économique pour le Québec qu’il faut chérir et encourager», a conclu Charles Milliard.